La publicité misandre (3/5)

L'Autre Grand Remplacement (2e partie)

L'État québécois féministe et misandre

Raison du refus:
Fusionné en un seul texte. Merci de votre compréhension.

Table des matières:  3.  L’État québécois féministe et misandre;  3.1.  la loi de 2006 relativement à l’égalité;  3.2.  le ministère de l’Égalité et de la Condition féminine;  3.3.  la « matriarcatisation » de l’État québécois;  Notes.




3.  L’État québécois féministe et misandre


     L’avant-dernière politique gouvernementale québécoise pour l’égalité entre les femmes et les hommes a été publiée en 2007 dans le document de 91 pages intitulé:  Pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait.  On lit dans ce texte que le gouvernement veut:


Inciter les médias, les entreprises culturelles ainsi que les milieux du sport et des loisirs à promouvoir des rôles et des comportements non sexistes.  La promotion de modèles et de comportements égalitaires par la publicité, les produits des industries culturelles et les activités sportives ou de loisir permet de lutter contre les stéréotypes sexuels et sexistes. (13)


     De même, dans le document de huit pages Plan d’action ministériel pour l’égalité entre les femmes et les hommes.  2011-2015 publié en 2012, on lit:


     Que ce soit à la télévision, à la radio, sur le Web, dans les journaux ou dans les magazines, les images stéréotypées demeurent omniprésentes.  La publicité dans les médias est un exemple frappant […].  Cette représentation sexiste n’est toutefois pas exclusivement réservée aux femmes:  les médias véhiculent également des images stéréotypées des hommes.

     […] Les communications doivent favoriser la promotion de modèles égalitaires, à commencer par les images véhiculées par la publicité (14) ».


     On constate aisément que le gouvernement a très largement atteint son objectif de contrer le sexisme contre les femmes dans la publicité et les médias, mais qu’il n’a évidemment jamais rien fait en ce qui concerne le sexisme contre les hommes qui lui a succédé.  


     Le gouvernement québécois est toujours comme ça dans tous les domaines sans exception.  Les deux documents « gouvernementaux » susmentionnés ont pour ainsi dire été carrément rédigés par le Secrétariat à la condition féminine.  Comme tous les nombreux textes du genre au gouvernement, ils parlent grotesquement de recherche d’égalité entre les femmes et les hommes alors qu’ils ne visent qu’à favoriser sans fin les femmes sans jamais s’occuper du sort des hommes.  Tous ces documents « gouvernementaux » devraient s’intituler:  Politiques matriarcales du ministère de la Condition féminine pour la suprématie des femmes et des filles.


3.1.  la loi de 2006 relativement à l’égalité


     « Assurer l’égalité entre les femmes et les hommes » est toujours à sens unique en faveur des femmes.  Il n’y a évidemment personne au gouvernement québécois qui oeuvre au respect des droits des hommes, et à l’élimination de la discrimination systémique qu’ils subissent dans la publicité et que les garçons subissent en plus en éducation.


     En fait, c’est faux, comme l’indique l’avant-dernière politique Pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait:


     Comme le précise l’article 2 de la Loi sur le ministère de la Famille, des Aînés et de la Condition féminine adoptée en juin 2006, la ministre a notamment pour mission de favoriser la contribution sociale, civique, économique et professionnelle des femmes au développement du Québec ainsi que de promouvoir les droits des femmes et l’égalité effective entre les femmes et les hommes.  C’est la première fois au Québec que le double mandat en matière de condition féminine et d’égalité est consacré dans une loi. (15)


     Quelle loi imbécile!  Quelle injustice contre les hommes et les garçons!  Cette loi donne aux féministes radicales du ministère de la Condition féminine ou du Conseil du statut de la femme et du Secrétariat à la condition féminine le mandat de promouvoir l’égalité des sexes, donc de « veiller » aux droits des hommes et des garçons en plus de ceux des femmes et des filles…  Il y a là un méchant conflit d’intérêts:  qui va croire une seule seconde que ces féministes radicales vont veiller autant au respect des droits des hommes que de ceux des femmes…  Quelle « farce » plate!


     Plusieurs personnes ont déjà suggéré que le ministère de la Condition féminine soit changé en un ministère de l’égalité des sexes.  Mais c’est exactement ce qu’il est selon la loi!…  Évidemment, il ne l’est pas du tout en réalité et ne le sera jamais… 


     L’avant-dernière politique et la dernière, publiée en 2017 et intitulée Ensemble pour l’égalité.  Stratégie gouvernementale pour l’égalité entre les femmes et les hommes vers 2021 (x, 141 pages), indiquent que les responsabilités de la ministre de la Condition féminine, telles que stipulées dans cette Loi sur le ministère de la Famille, des Aînés et de la Condition féminine adoptée en 2006, sont les suivantes:  


1. Consolider l’intervention gouvernementale pour assurer l’égalité entre les femmes et les hommes et le respect des droits des femmes.

2. Favoriser l’atteinte effective de cette égalité, notamment par l’élimination de la discrimination systémique envers les femmes.   

3. Sensibiliser, encourager et soutenir les instances nationales, régionales et locales afin que cette égalité et le respect des droits des femmes soient pleinement pris en compte dans leurs actions. 

4.  Veiller à la progression effective de cette égalité. 

5.  Susciter la participation de la population à l’atteinte de cette égalité et au respect des droits des femmes et encourager la réalisation d’actions à cette fin. (16)

 


     Avec un tel chèque en blanc, ce n’est pas surprenant que les féministes radicales du Secrétariat à la condition féminine ne se gênent pas pour favoriser sans fin les femmes et les filles dans leurs documents « gouvernementaux » pour « l’égalité » entre les femmes et les hommes...


     Le matriarcat et la misandrie sont institutionnalisés dans l’État québécois, sont inscrits dans les textes de lois… 


     Il faut cependant bien comprendre une chose primordiale.  Avec cette loi de 2006, le gouvernement québécois ne faisait en fait qu’obéir à l’O.N.U., plus précisément aux directives de la fatidique Quatrième Conférence mondiale sur les femmes tenue à Pékin en 1995.  Il faudra évidemment revenir sur ce sujet.  Mais disons tout de même que l’O.N.U. veut absolument remplacer dans le monde le patriarcat par le matriarcat.  Elle ne veut pas seulement le Grand Remplacement mais aussi l’Autre Grand Remplacement. 


3.2.  le ministère de l’Égalité et de la Condition féminine


     Cette loi de 2006 a donné aux féministes radicales les pleins pouvoirs sur les hommes, les pleins pouvoirs pour décider ce qui est bon pour eux et les garçons et ce qui est bon pour les femmes et les filles, les pleins pouvoirs pour répartir à leur guise les droits entre les hommes et les femmes…     


     Il en est résulté entre autres que c’était correct pour ces féministes radicales que les garçons continuent de couler en éducation, et que les hommes continuent d’être représentés comme des crétins dans la publicité.  Pour les femmes et les filles, c’est tout à fait l’inverse qui ètait correct:  les femmes devaient absolument continuer d’être représentées comme des « superwomen » dans la publicité, et les filles devaient continuer d’écraser les garçons en éducation.


     On ne peut faire mieux ici que de répéter quelques commentaires d’Olivier Kaestlé que nous avons cités plus haut à propos de l’effet de la publicité misandre sur les garçons:


Avant même 2009, soit en 2007, il [Kaestlé] écrivait:


[…] Ce n’est pas d’hier que les groupes de condition féminine ont établi un lien entre publicité misogyne et atteinte à l’estime de soi des petites filles.  N’est-il pas étrange qu’aucun rapport similaire n’ait encore été établi entre certaines dérives publicitaires […] et le développement des garçons, qu’ils soient enfants ou adolescents?

…………………………………………………………..

N’est-il pas curieux que pour nos garçons, enfants comme adolescents, on ne proteste pas avec la même vigueur contre les modèles de crétins finis dont on les pilonne?  Pire, on laisse courir. (8)


     Il constate donc une « indolence générale devant l’impact possible des clichés [misandres] […] sur nos garçons (9) », et insiste encore sur cette injustice flagrante contre les garçons par rapport à ce qui s’est passé pour les filles:


Ce sont pourtant eux, enfants ou adolescents, les êtres vulnérables en quête d’identité qu’il faut protéger.  Il y a 30 ans, les féministes dénonçaient avec raison l’impact négatif du martèlement des stéréotypes d’alors sur les petites filles et les adolescentes.  […] Ne faudrait-il pas aussi se pencher sur le sort de garçons en plein développement? (10)


    

     Exactement les mêmes observations peuvent être apportées à propos des garçons et des filles en éducation.  Les féministes ont dénoncé dans les années 1970 le retard injustifié des filles sur les garçons dans le système scolaire, mais elles laissent aujourd’hui courir le retard exactement inverse des garçons par rapport aux filles.  Les garçons sont derrière les filles dans toutes les matières au secondaire, ils ne représentent plus que 42 % des effectifs universitaires, etc.  Les statistiques sont écrasantes pour eux.


     Pourtant, n’avons-nous pas depuis 2006 un ministère de l’égalité des sexes, à savoir le ministère de la Condition féminine?  Qu’ont donc fait les féministes radicales de ce ministère de l’Égalité et de la Condition féminine pour les garçons?  Absolument jamais rien… sauf leur nuire!  Tous leurs documents « gouvernementaux » pour « l’égalité » entre les femmes et les hommes ne visent qu’à favoriser sans fin les filles et les femmes…


     Voici deux exemples concrets et précis parmi tant d’autres du type d’égalité prônée par les féministes radicales du ministère de l’Égalité et de la Condition féminine.  


     Les effectifs universitaires de filles en sciences appliquées sont de 26,4 % (2016-2017), et l’argent public coule à flots pour les intéresser à ce champ d’études.  Mais pas un seul sou public n’est jamais accordé pour intéresser les garçons au champ d’études des sciences de la santé, où ils ne représentent pourtant que 23 % des effectifs (2016-2017)…

 

     L’argent public coule aussi à flots pour les groupes féministes qui veulent attirer les femmes dans les métiers traditionnellement masculins, mais pas un seul sou public n’est jamais accordé là aussi pour attirer des hommes dans le domaine traditionnellement féminin de l’enseignement au primaire et au secondaire, où les femmes représentent 90 % du corps professoral au primaire et où les garçons sont littéralement à la merci du féminisme d’État.


3.3.  la « matriarcatisation » de l’État québécois


     Il faut d’autre part bien se rendre compte que la portée de cette loi de 2006 ne se limite pas du tout au seul ministère de la Condition féminine.  Elle n’a en fait aucune limite dans tout l’État québécois.  Les féministes radicales ont non seulement par cette loi un accès sans restriction à tous les ministères et organismes gouvernementaux, mais elles ont même une autorité directe et légale pour imposer à chacun d’eux leurs directives féministes.


      La population ne se rend pas compte à quel point chaque ministère ou organisme a été obligé dans les dernières décennies d’implanter dans ses propres structures une sorte d’annexe ou d’extension du ministère de la Condition féminine.


     La population croit encore naïvement que le féminisme d’État se limite au seul ministère de la Condition féminine.  Mais il est en réalité encastré partout dans l’appareil d’État.  Le matriarcat est littéralement encastré dans toutes les structures sans exception de l’État québécois.  Cette « naïveté » de la population est le résultat de la désinformation gouvernementale chronique.


     Évidemment, l’orgie matriarcale dans l’État québécois s’amplifie toujours davantage à chaque nouvelle Stratégie, à chaque nouveau Plan d’action, à chaque nouvelle Politique « gouvernementale » des féministes radicales du ministère de la Condition féminine.


     Il résulte entre autres de cette loi de 2006 que le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur est obligé de faire tout ce qu’exigent ces féministes radicales pour que les garçons calent toujours davantage et que les filles soient toujours davantage performantes.


     Ça fait des décennies que les hommes sont largement représentés comme des « cornichons » dans la publicité québécoise.  Ce n’est là qu’un des éléments montrant que tout est bloqué pour les garçons et les hommes dans le matriarcat québécois.

      

     Le féminisme d’État, c’est-à-dire le féminisme solidement ancré dans l’État québécois, équivaut à cent pour cent à une misandrie d’État.  Sa lutte présumée et bidon pour l’égalité des sexes ne vise en réalité qu’à assurer la prédominance ou la suprématie des femmes sur les hommes.  Il s’agit là d’un hypocrite processus actif de « matriarcatisation » de l’État québécois et de la société.  


     Toute cette fourberie d’État, toute cette misandrie d’État, apparaît on ne peut plus évidente en ce qui concerne la publicité dans les médias, tout comme au reste en éducation, où, pour favoriser les filles à l’infini, le gouvernement fait systématiquement dépérir les garçons.


     En fait, un « simple détail » nous révèle les desseins cachés et malhonnêtes du féminisme d’État et de la misandrie d’État, de l’État québécois féministe, matriarcal et misandre.  Tous les documents gouvernementaux utilisent aujourd’hui presque exclusivement l’expression « l’égalité entre les femmes et les hommes » et presque jamais « l’égalité entre les hommes et les femmes », ou encore tout simplement l’expression « les femmes et les hommes » plus souvent que « les hommes et les femmes ».  


     C’est la même chose pour les doublets ou la double désignation, où le terme féminin est toujours majoritairement présenté en premier, par exemple:  « les Québécoises et les Québécois », « les intervenantes et les intervenants », « les élues et les élus », etc.


     Une véritable intention d’égalité des sexes afficherait en premier chacun des deux sexes dans cinquante pour cent des occurrences.  Or, ce n’est jamais le cas.  La priorité est presque toujours accordée aux femmes et au féminin.


     Ça discrédite le discours gouvernemental officiel de volonté d’une véritable égalité des sexes, et laisse apparaître au grand jour sa fumisterie.  On reconnaît dans ce « simple détail » la ferme volonté de l’État québécois d’instaurer un matriarcat total et totalitaire dans notre société.


     Denise Bombardier a entièrement raison d’écrire:  « Le Québec:  un matriarcat (17) »; « Le Québec ressemble davantage à un matriarcat psychologique qu’à une dictature patriarcale. (18) ».


     Kaestlé considère lui aussi que le Québec est « d’obédience matriarcale et féministe (19) ».  Il donne comme exemples de patriarcat des pays comme l’Afghanistan, l’Égypte, l’Iran, l’Irak, l’Algérie ou l’Arabie saoudite.




André Lafrenaie




Notes


13.  Ministère de la Famille, des Aînés et de la Condition féminine (Direction générale des politiques, avec la collaboration du Secrétariat à la condition féminine),  Pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait.  Politique gouvernementale pour l’égalité entre les femmes et les hommes, Québec, Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, 2007, accessible dans le site du Secrétariat à la condition féminine, scf.gouv.qc.ca, p. 13 (sur 91). 


14.  Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Plan d’action ministériel pour l’égalité entre les femmes et les hommes.  2011-2015, Québec, Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, 2012, accessible dans le site du ministère de la Culture et des Communications, mcc.gouv.qc.ca, p. 4 (sur 8).

  

15.  Ministère de la Famille…, Pour que l’égalité de droit…, p. 29.  Légis Québec, Loi sur le ministère de la Famille, des Aînés et de la Condition féminine, legisquebec.gouv.qc.ca, article 2.


16.  Ministère de la Famille…, Pour que l’égalité de droit…, p. 29.  Secrétariat à la condition féminine (avec la collaboration de ministères et d’organismes gouvernementaux), Ensemble pour l’égalité.  Stratégie gouvernementale pour l’égalité entre les femmes et les hommes vers 2021, Québec, Secrétariat à la condition féminine, scf.gouv.qc.ca, 2017, p. 20 (x, 141 p.).   Légis Québec, Loi sur le ministère de la Famille…, article 3.2.  Cette citation se retrouve aussi dans:  Ministère de la Culture…, Plan d’action…, p. 1; cependant, une faute s’est glissée à la deuxième responsabilité de la ministre:  le mot « égalité » a été  remplacé par « réalité ». 


17.  Denise Bombardier, « Le Québec:  un matriarcat », le Journal de Montréal, journaldemontreal.com, 7 mai 2018, chronique « Opinions ».


18.  ________, « Les hommes méritent-ils qu’on les accable? », le Journal de Montréal, journaldemontreal.com, 20 décembre 2019, chronique « Opinions ».


19.  Olivier Kaestlé, « Égalité homme femme:  pas d’égalité sans réciprocité! », Le blog d’Olivier Kaestlé, olivierkaestlé.blogspot.com, 25 avril 2021.  Une première version de ce texte a été publiée dans:  DixQuatre, dixquatre.com, 27 juillet 2017.




 



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