Le 7 janvier prochain, j’irai sous la bannière du RRQ à la manif convoquée au centre Bell. Il y a longtemps que la famille Molson doit nous rendre des comptes à nous Québécois. Comme grande famille capitaliste, ce qu’ils ont de plus que les Bronfman et les Desmarais, c’est qu’ils ont déjà eu le bonheur de nous tirer dessus à l’époque de la révolte des Patriotes. Aujourd’hui, on les croirait revenus de leur fanatisme, ils font affaire avec le Fonds de Solidarité de la FTQ et c’est Pierre Gauthier leur bilingue de service qui fait les mauvais coups à leur place. À première vue, les Molson ne sont nullement responsables de l’à-plat-ventrisme des bilingues de mes deux qui anglicisent non seulement le club de hockey Canadien mais également toutes les nouvelles et futures générations de Montréalais. Leurs laquais francophones licheux de blauques comme au bon vieux temps du foreman bilingue méritent autrement des milliers de pieds au cul et des crachats dans la face si possible, malgré tout, je suis d’avis que tout le clan Molson doit enfin au bout de siècles de mensonge connaître lui aussi l’heure de vérité. Ils doit savoir que le bon vieux temps du mouton canadien-français, tondu, plumé, soumis, exploité, c’est fini.
Héritiers et profiteurs d’un système colonial qui a fait leur fortune, il est temps que nous allions leur dire enfin : C’est assez, c’est une goutte de trop. Après que vos ancêtres aient tiré sur le peuple et aient assisté à la pendaison des Patriotes, vous croyez que Montréal sera enfin une ville anglaise, une ville enfin normale, toute dévouée à célébrer votre fortune, heureuse des mercenaires choisis par vous pour l’amuser aux dépens de sa mémoire et de sa dignité.
Et bien, j’irai simplement dire non. Pas un simple non, un non gros comme le fleuve, un non, vieux comme des siècles de résistance.
Il y aura sûrement des partisans bilingues fiers de leur équipe anglophone qui voudront riposter. Toute la nullité et l’inertie de leur inconscience n’y pourront rien, je viens pour régler de vieux comptes qui doivent être payés une bonne fois pour toutes.
Geoff Molson, Pierre Gauthier, M. Randy Conneyworth, vous avez voulu jouer les innocents ou les incendiaires, je ne sais trop ou les deux à la fois. Il est temps que vous appreniez maintenant qu’il existe au Québec autre chose que des idiots obligés de se lever comme des chiens dressés à chaque fois que l’on joue le Ô Canada.
J’ai manqué dans ma vie bien des manifs et des occasions de montrer le refus de l’assimilation. Mais celle-là, j’y serai. Et je pense que je ne serai pas seul. Je compte que les fantômes de Maurice Richard et de Félix Leclerc viennent eux aussi montrer ce qu’est l’Alouette en colère.
René Boulanger
Chronique du jeudi - René Boulanger
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