Avertissement : cette chronique peut contenir des traces de nausée citoyenne. Le National Post rapporte que l’ex-gouverneure générale Adrienne Clarkson « facture encore les contribuables canadiens pour plus de 100 000 $ par année pour des dépenses de bureau ».
Depuis son départ de Rideau Hall en 2005, le total de ses dépenses réclamées dépasse le million. Un « privilège » royal offert à tous les ex-GG jusqu’à leur mort. Pour Mme Clarkson, ajoutons les 1,6 M$ encaissés jusqu’à maintenant pour sa « pension » et les 3 M$ en subventions pour lancer sa fondation. D’autres extras aussi offerts aux ex-GG.
Secret
Impossible toutefois de connaître le détail des dépenses. C’est secret. Traduction : après avoir été logés et nourris en grande pompe pendant leurs mandats, les ex-GG, dont le boulot est essentiellement d’apparat, vivent aussi le reste de leur vie confortablement rassasiés à même les fonds publics.
D’où le titre trompe-l’œil de ma chronique : Je veux être gouverneure générale !Mais ne vous inquiétez pas, mon titre est ironique. Je n’aurais jamais le culot de me faire vivre à même l’argent de mes concitoyens jusqu’à mon tombeau pour l’unique raison d’avoir coupé quelques rubans au nom de la reine.
Or, tout ce bataclan, dont les très inutiles lieutenants-gouverneurs, vient avec notre régime de « monarchie constitutionnelle ». Une méchante machine à remonter dans le temps. S’en débarrasser n’est cependant pas chose facile.
Insignifiants
Il faut soit faire l’indépendance – bonjour la patience ! – soit, selon le constitutionnaliste André Binette, adopter une résolution à l’Assemblée nationale demandant l’abolition de la monarchie.
Dans Le Devoir, il avance ceci : selon le Renvoi de la Cour suprême de 1998 relatif à la sécession du Québec, ce processus obligerait les autres gouvernements du pays à négocier une modification constitutionnelle allant dans ce sens.
Ce qui, par contre, ne comprend aucune obligation de résultat. Comme quoi, on n’a pas fini de payer pour des GG tout à fait insignifiants.