Madame, Monsieur,
Je suis exaspéré. J'ai l'impression que plus rien ne va. Comment en
sommes-nous venus là? Dans un magasin de la Place Versailles (dans l'est de
la ville) une vendeuse m'a expliqué de façon dédaigneuse que je n'avais
qu'à apprendre l'anglais si je ne pouvais pas lire ce qui est écrit sur les
boites de leurs produits. J'ai parlé à la gérante qui m'a expliqué que le
Québec était la seule province bilingue du Canada et que je devais
l'accepter. Tout cela sans ramener à l'ordre la vendeuse dédaigneuse. Tant
de faussetés, d'insultes et d'humiliations alors que je ne faisais que
demander le respect de la loi. Il y a quelques jours, par courriel, j'ai
adressé une plainte à la compagnie Winners. J'attends la réponse.
Que faire d'autre? Je n'ai plus confiance en l'office de protection de la
langue française. Les résultats de leur enquête sur l'état de la langue
française à Montréal étaient tellement différents de ma réalité
quotidienne. De plus, je sens que le gouvernement du Québec n'est pas celui
de la nation québécoise donc insensible à cette réalité. Pire encore, il
semble que peu de gens dénoncent ces fâcheux irritants. Il serait vraiment
trop triste que je sois un des rares.
Il y a beaucoup plus mais je vais m'arrêter là. Je deviendrais beaucoup
trop émotif. Je vous demande, si possible, de m'orienter vers une démarche
structurée et efficace. Seul, je tremble de colère et je crains de dire ou
d'écrire des choses qui dépasseraient ma pensée et qui ne refléteraient pas
l'homme amical que je suis.
Dans l'espoir d'une réponse qui m'éclairerait, je vous prie de recevoir,
Madame, Monsieur, mes plus chaleureuses salutations.
Michel Labonté

Montréal

P.-S. : à tout le moins un bon mot gentil me serait agréable.
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