« Il y a beaucoup d'électeurs qui votent pour le Bloc par sentiment de fierté d'être Québécois, mais qui ne croient pas en ses solutions. C'est à ces gens que je m'adresse. Donnez-nous la chance de prouver ce que nous pouvons faire pour le Québec, pour vos familles, pour vos voisins, pour vous »

Michael Ignatieff - La Presse - Joël-Denis Bellavance -

2009 03 23 La place des Québécois est au pouvoir

GESCA propagandiste a donné beaucoup de place à Ignatieff ces derniers jours. Une orgie de textes :
- « La place des Québécois est au pouvoir »
- Les libéraux reprennent du poil de la bête
- Ignatieff veut «se présenter aux Québécois»
- Ignatieff courtise les nationalistes québécois
- Ignatieff termine son opération séduction du Québec
- Assemblées d'investiture: fini les passe-droits
- Les commandites semblent oubliées
- Ignatieff veut «se présenter aux Québécois»
- Les libéraux en rémission
- Le lieutenant Coderre
- Ignatieff vient courtiser le Québec
- Le lieutenant Coderre
Par comparaison :
- Jack Layton: gagner des votes au Québec
- Privés d'une rencontre avec Obama, Layton et Duceppe ne seront pas à Ottawa
Ainsi la machine est repartie. Après avoir favorisé les Conservateurs GESCA mise tout maintenant sur Ignatieff.

« Par ce discours, M. Ignatieff voulait se présenter davantage aux Québécois. Il a d'ailleurs souligné ses racines dans la province en rappelant que ses grands-parents russes avaient immigré au Québec en 1928, qu'ils se sont établis en Estrie et qu'ils sont enterrés, tout comme ses parents, dans un cimetière à Richmond. « «Moi et ma famille, nous avons vécu le rêve canadien, et pour nous, ce rêve a commencé ici, au Québec», a-t-il lancé. » »

Le rêve canadian
Un État qui s'impose d'autorité contre la volonté de l'Assemblée natiole !?
Un État qui s'impose sans s'être jamais nommément soumis à la volonté libre du peuple souverain du Québec !? C'est ça le rêve canadian M. Ignatieff ?

« Le chef libéral a aussi soutenu que les Québécois doivent reprendre le rôle qu'ils ont joué historiquement au gouvernement fédéral. Ce sont des gens comme Wilfrid Laurier, Louis Saint-Laurent, Pierre Trudeau, Jean Chrétien, Paul Martin et Stéphane Dion qui, a-t-il dit, ont contribué à façonner le Canada d'aujourd'hui. »
« Façonner le Canada d'aujourd'hui » Celui qui est toujours répudié par le peuple souverain du Québec. Un Canada de la contrainte, des menaces de représailles, un Canada de la canadianisation du 400e et du 250e. C'est ça le Canada auquel nous convie Michael Ignatieff ? C'est dans ce Canada que nous pourrions avoir le vrai pouvoir ?

« Il y a beaucoup d'électeurs qui votent pour le Bloc par sentiment de fierté d'être Québécois, mais qui ne croient pas en ses solutions. C'est à ces gens que je m'adresse. Donnez-nous la chance de prouver ce que nous pouvons faire pour le Québec, pour vos familles, pour vos voisins, pour vous »

« M. Ignatieff a aussi rappelé qu'il a été le premier leader fédéraliste à proposer, en 2006, que les Québécois soient reconnus comme une nation. « J'ai défendu l'idée que la reconnaissance de l'identité nationale ne nuit pas à la citoyenneté canadienne. Au contraire. Elle la rend plus forte. Aujourd'hui, ensemble, engageons-nous à redevenir porteurs des aspirations des Québécois au sein du Canada » »

« Porteurs des aspirations des Québécois au sein du Canada »
Pour cela, il faudrait prôner un Canada qui émane du peuple souverain du Québec, pas une reconnaissance ethnique de pacotille qui ne veut rien dire. Mais on est loin du compte. Il est toujours question de nous faire avaler un Canada qui s'impose d'autorité sans jamais se nommément soumettre aux voix du peuple souverain du Québec. Il est toujours question de promesses jamais tenues.
La Presse abonde et se lance à fond de train dans la publicisation partisane de ce Canada du statu quo de blocage que défend Ignatieff à la suite de Trudeau, Chrétien, Martin et Dion. La même lignée qui pour s'imposer ne peut que produire et sécréter l'illusion d'un pouvoir québécois jamais nommément validé par une adhésion libre et vraie à un Canada qui s'impose d'autorité sans jamais être légitimement validé par les voix libres du peuple démocratique, pacifiste et souverain du Québec.
Le Bloc québécois s'impose plus que jamais pour que le vrai pouvoir du peuple du Québec s'incarne vraiment dans un État qui émane réellement et nommément du peuple souverain du Québec que nous sommes. Le Canada actuel hérité du Parti libéral du Canada dans la lignée duquel se situe exactement Michael Ignatieff est répudié par les Québécois, en quoi y détenir un semblant de pouvoir peut constituer un vrai pouvoir ? Le vrai pouvoir ne consiste pas à valider ce que l'on réprouve et répudie. Le vrai pouvoir consiste à exiger que cet État du Canada qui se dit démocratique le soit vraiment et consiste à exiger qu'il se soumette nommément pour ce faire aux voix du peuple démocratique et souverain. Ce qui n'a jamais été le cas et qui n'est toujours pas le cas dans ce que nous présente La Presse propagandiste et son poulain Michael Ignatieff commandité et gratifié d'une large couverture de presse.
Préparons-nous à appuyer en bloc le Bloc québécois contre le faux-semblant et la séduction d'un pouvoir qui s'impose d'autorité et de force, dans la logique commanditaire de l'abus de pouvoir historiquement commis par un PLC de la contrainte, de la manipulation et des malversations rhétoriques et politiques qui nous enferment dans un État qui n'émane pas du peuple, mais bien de la volonté d'un Empire qui s'impose à nous à Québec par la force depuis le 13 septembre 1759, il y a 250 ans cette année 2009.
Il est plus que temps que le peuple souverain du Québec fonde un État qui émane librement de ses voix libres et souveraines, contre la Souverain d'un Empire monarchique de droit divin qui s'impose par la seule voix de quelques juges de Cour, fussent-ils de Cour suprême. SA Cour suprême, celle de SA Majesté. Et celle-là n'est pas la nôtre, et ne l'est pas davantage SA Cour suprême.
La nôtre de Cour suprême du peuple souverain du Québec ne pourra voir le jour que le jour où le peuple souverain du Québec sera appelé à fonder l'État qu'il désire en refusant à tout État quel qu'il soit le droit de s'arroger le droit de s'imposer sans appeler le peuple souverain du Québec à le nommément fonder, constituer et gouverner.

« Il y a beaucoup d'électeurs qui votent pour le Bloc par sentiment de fierté d'être Québécois, mais qui ne croient pas en ses solutions. »

Nous ne croyons pas à vos solutions et la fierté se situe du côté d'un État valide et validé nommément par les voix du peuple. Ce n'est pas le cas du Canada et le pouvoir qui nous est proposé n'est que le pouvoir d'imposer au peuple un État contre sa volonté libre.