Sauf si vous êtes dans un coma profond ou que vous vivez seul sur une île isolée sans aucun moyen de communication, vous avez entendu parler du tremblement de terre en Haïti et de la catastrophe quasi apocalyptique qui a pris place.
Pourquoi? Parce que c'est dans tous les médias, journalistes et blogueurs y vont de leurs analyses et apportent leurs grains de sel d'histoire de douleur provenant du passé, du présent et... de l'avenir s'il y en a un pour les Haïtiens.
Ce que je retiens de tous ces textes et articles, c'est bien sûr qu'un tremblement de terre a eu lieu. Que pouvions-nous faire, les gens à l'extérieur d'Haïti, pour éviter la crise humanitaire qui empire d'heure en heure? Personne n'a de contrôle sur les plaques tectoniques, même pas Dieu, malgré ce que certains veulent nous faire croire.
Une chose qui ressort de toutes ces analyses, c'est que si ce même tremblement de terre était survenu dans un pays riche jouissant d'une démocratie avec des institutions fortes et où il y a des infrastructures respectant un niveau de sécurité et de qualité comme on en trouve dans la plupart des pays occidentaux, le nombre de morts et de blessés seraient fort considérablement moindre et l'organisation de sauvetage seraient sans aucun doute beaucoup plus rapide.
Est-ce trop tard pour se demander si nous aurions pu agir avant? Aujourd'hui, on demande au gens de faire des dons pour aider Haïti. C'est noble de donner un petit 20 dollars pour avoir la conscience tranquille, mais je crois qu'il faille se regarder en face pour une fois.
Je crois que le moment est déjà venu pour nous de faire notre examen de conscience. Si nous nous mettons d'accord sur le fait que Haïti souffre plus que jamais présentement et que c'est en parti dû à des carences démocratiques et d'infrastructure viables datant d'avant le tremblement de terre, il est raisonnable de se poser la question: aurions-nous pu prévenir?
Depuis le 11 septembre 2001, nous faisons que ça prévenir. Nous prévenons face aux terroristes en faisant la guerre en Irak et en Afghanistan pour trouver d'hypothétiques armes de destruction massives. Nous prévenons contre des hypothétiques virus ravageurs comme la grippe aviaire et porcine. Tout ça nous a coûté des milliards de dollars en occident. Le résultat: en Irak il n'y avait pas d'armes de destruction massives et le chaos a pris place. En Afghanistan, rien n'a changé, nous soutenons une pseudo démocratie avec un dictateur non désiré de la population. Que ce soit là ou en Irak, tout ce qui est créé sont haine et de nouveaux terroristes. Et concernant la pandémie de grippe, quelle pandémie de grippe?
Comment pouvons-nous régler les problèmes de corruption à l'étranger alors que même au Québec la population n'est pas capable de se faire respecter lorsqu'on pense à cette histoire de pot de vin et de corruption entre le monde de la construction et du politique. Comment pouvons-nous accuser les Haïtiens de vivre dans la corruption?
Comment pouvons-nous parler de démocratie à l'étranger alors que même au Canada, le Premier ministre Harper a agit en despote en fermant le parlement comme bon lui semblait?
Ça a coûté plus de 200 millions de dollars pour «prévenir» des morts au Canada pour une pandémie de grippe qui n'existait même pas alors que cette somme d'argent aurait pu servir à aider des populations entières à vraiment prévenir (guérir, enrayer) des maladies existantes qui tuent des centaines de millions de personnes par années en Afrique.
La situation d'Haïti aujourd'hui est liée principalement à notre ignorance de l'histoire et au soutien de dictateurs:
«From 1957-1971 Haitians lived under the dark shadow of "Papa Doc" Duvalier, a brutal dictator who enjoyed U.S. backing because he was seen by Americans as a reliable anti-Communist. After his death, Duvalier's son, Jean-Claude "Baby Doc" became President-for-life at the age of 19 and he ruled Haiti until he was finally overthrown in 1986. It was in the 1970s and 1980s that Baby Doc and the United States government and business community worked together to put Haiti and Haiti's capitol city on track to become what it was on January 12, 2010.» Source
Les États-unis voulaient dans un passé pas si lointain se protéger du communisme, pour prévenir quoi?. À quel prix? Au prix de se contrebalancer du peuple haïtien et de la démocratie.
Donc, lorsque je lis André Pratte qui rend hommage aux États-unis parce qu'ils vont aider Haïti aujourd'hui, et qui en profite aussi pour faire la leçon aux «anti-américains», j'ai mal à l'âme. Pratte écrivait:
On parle peu, cependant, du rôle positif que joue ce pays (les États-unis) dans de nombreux domaines, notamment dans l’aide au développement et dans les secours à l’occasion de catastrophes. On le voit ces heures-ci en Haïti. Source
Il n'y a rien qui m'écœure plus que les raccourcis intellectuels de Pratte. De un, les États-unis ont été une nuisance au développement d'Haïti. La plupart s'entend aujourd'hui pour dire que la corruption et le faible développement des infrastructures dans ce pays sont à blâmer pour le nombre de victimes suite au tremblement de terre. Ainsi, comment peut-on se mettre à quatre pratte pour louanger les États-unis qui furent une nuisance considérable au développement d'Haïti? Comment peut-on profiter de ce désastre pour faire de la propagande, et même faire la promotion de l'armée, comme on peut lire dans le texte ridicule de Pratte?
Bref, avant de faire la morale aux autres pays, il faudrait commencer par ne pas leur nuire. Avant de faire la morale aux autres pays, il faudrait commencer par avoir une vraie démocratie au Canada. Avant de faire la morale aux autres pays, il faudrait commencer pas ne pas accepter la corruption chez nous. Surtout, il faudrait prévenir pour des choses réelles, non pas pour des suppositions. Avant même le tremblement de terre en Haïti, plutôt que de dépenser des millions en Afghanistan ou pour la grippe A H1N1, le Canada aurait pu envoyer ses soldats pour aider à construire des infrastructures sécuritaires et utiliser ces millions pour bâtir des écoles et des universités, par exemple.
Mais ça, on ne le fait pas, car ça ne donnerait pas d'argent aux entreprises pharmaceutiques, pas une cenne aux fabriquant de bombes, de tanks et de mitraillettes, pas un penny pour les entreprises pétrolières pour qui on protège les oléoducs en Afghanistan...
Faque, on n'a pas fait ça, et lorsqu'il y a un tremblement de terre, qu'Haïti est totalement anéanti, on va donner notre petit 20 piasse. Ça, c'est pour celles et ceux qui en ont les moyens. Les Québécois ont perdu des milliards à la Caisse de dépôt et de placement, se font voler par des pseudos financiers comme Lacroix et Jones, se font voler par leurs politiciens bâtards et les entreprises de la construction. Et puis, quoi dire des infrastructures du Québec? Est-ce que les ponts et les viaducs résisteraient à un tremblement de terre?
Il y a pourtant des solutions simples pour le Québec. De un, cesser de se soumettre à Ottawa, lequel se soumet au néo-impérialisme des États-unis. Secondo, se tenir debout et ne pas accepter de se faire enfirouaper quotidiennement. De trois, cesser d'avoir peur et de remplir les poches des pharmaceutiques et des fournisseurs d'armes. Ce qui se passe en Haïti, nous en sommes tous coupables. Avant d'aider les autres, il faut être en mesure de s'occuper de soi.
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8 commentaires
Jean-François-le-Québécois Répondre
17 janvier 2010@ S. Racine:
« Ce qui se passe en Haïti, nous en sommes tous coupables. Avant d’aider les autres, il faut être en mesure de s’occuper de soi.»
Nous n'en sommes pas tous coupables, non. Les choses qui font que notre monde est tel qu'il est, plus souvent qu'autrement, se décident à des niveaux auxquels le petit citoyen n'a pas voix au chapitre.
Et effectivement, avant de penser à solutionner les problèmes d'autrui, les Québécois ont beaucoup, beaucoup, de travail à faire chez eux (dont je suis de moins en moins sûr que notre nation en soit capable).
Concernant les Haïtiens, et leur société, n'ont-ils absolument aucune responsabilité pour les conditions dans lesquelles ils vivent? N'ont-ils toujours été, depuis des siècles, que de pures et simples victimes? Ou est-ce qu'il pourrait être temps, par exemple, qu'ils apprennent à gérer leurs maigres ressources différemment?
On pourrait parler aussi, du cas de certains memebres de l'élite haïtienne, qui en cette situation de crise, montrent un comportement vraiment moins qu'exemplaire. Comme un certain Dany Laferrière, peut-être? Et Michaëlle Jean, à part pleurer devant les caméras de Radio-Canada, elle fait quoi, pour aider les gens de son pays d'origine?
Archives de Vigile Répondre
17 janvier 2010M. Racine, merci pour cet article. Et vous écrivez :
« Secondo, se tenir debout et ne pas accepter de se faire enfirouaper quotidiennement. »
En effet, c'est aujourd'hui que je me rends compte - je le savais, mais je n'avais pu vérifier - jusqu'à quel point nous sommes emprisonnés dans des pensées toutes faites, contrôlées par nos médias à la solde du pouvoir canadian, des mercenaires québécois et autres grands spécialistes de la mondialisation. Il faut lire les journaux français, et écouter les nouvelles belges (8:00), suisses (15:00) et françaises ( 18:30 et 23:00) à TV5 ou encore à RFO et vous verrez la différence.
On nous traite comme des enfants; on nous entretient quotidiennement dans une prison intellectuelle où des geôliers, tels les Pratte, Dubuc, Lagacé (qui est développé comme un enfant de dix ans) et autres Martineau. Sans parler de tous nos pseudos intellectuels du Devoir qui ne font que relayer la même information : aucune critique constructive qui nous permettrait d'avancer. D'un journal à l'autre, d'une télévision à l'autre, d'une radio à l'autre, c'est du pareil au même. Tous le même modèle.
C'est le néant intellectuel. Et je me pose la question suivante : mais où ont été formés tous nos journalistes, reporters et caméramans ? C'est honteux! Nous avons depuis la révolution tranquille investi des milliards dans l'éducation et je constate de plus en plus que nous avons formé des ignorants instruits. En tout cas, en ce qui concerne la discipline de l'information et des communications.
Et là, je devrai changer de canal puisque notre chère Yolande se présente pour une entrevue à LCN, où elle fera sa propagande libérale habituelle... Et le ministre Cannon, sans doute sous la pression de lobbys puissants, qui est forcé de faire la promotion de l'adoption et de la réunification des familles haïtiennes.
Et la propagande se fera ainsi du matin au soir. Et avec la télé continue, même la nuit; personne n'y échappe. On se croirait dans les belles années de l'Union soviétique, mais avec des moyens modernes. Enfin! On n'assassine plus, on n'emprisonne plus, mais on formate.
Quelle misère! Et quand déciderons-nous de sortir de notre prison psychologique ?... Se permettre de regarder ce qui se dit et se fait ailleurs ?... Et faire des comparaisons. Il est vrai que nous sommes les meilleurs au monde.., nous a-t-on répété pendant des années.
Archives de Vigile Répondre
17 janvier 2010Pour M. Haché, un autre article qui peut permettre une meilleure compréhension des relations du peuple Haïtien avec les diverses Administrations étasuniennes. Cet article s'ajoutera aux autres déjà donnés en références pour répondre à votre soucis de mieux comprendre ce qui se passe.
http://www.legrandsoir.info/Comment-ils-ont-ruine-Haiti-Counterpunch.html
Avec tout mon respect
Archives de Vigile Répondre
17 janvier 2010M. Haché,
Ce que je critique n'est pas les efforts d'aujourd'hui, mais l'apathie d'avant, le fait d'avoir mis des efforts et des sommes, d'avoir risqué la vie des soldats dans d'autres régions du monde où ce n'était pas nécessaire.
Depuis 2 jours, c'est encore 2 soldats canadiens qui sont morts en Afghanistan....
Bref, je viens de lire la lettre de Fidel Castro, qui dit:
"Pourquoi sa population dépend-elle à presque 50 p.100 des envois de fonds familiaux en provenance de l’étranger ? Pourquoi n’analysent-elles pas aussi les réalités qui ont conduit à la situation actuelle en Haïti et à ses énormes souffrances ?"
Puis:
"Haïti est le pur produit du colonialisme et de l’impérialisme, de plus d’un siècle d’utilisation de ses ressources humaines aux travaux les plus durs, des interventions militaires et de la ponction de ses richesses.
Cet oubli historique ne serait pas aussi grave que le fait réel qu’Haïti constitue une honte de notre époque, dans un monde où l’immense majorité des habitants de la planète continue d’être exploitée et mise à sac."
Source
Bref, avoir découvert la lettre de Fidel Castro auparavant, je n'aurais pas écrit mon texte.
Finalement, M. Haché, si les États-Unis cessaient l'embargo sur Cuba (donc cesser le néo-impérialisme), je suis convaincu qu'Haiti en profiterait aussi.
Non, je ne culpabilise aucunement. J'ai juste honte de la nature humaine. Bref, en vous excitant avec 75 cennes par Américain, disons que c'est cette hypocrisie que je voulais dénoncer. Merci.
Archives de Vigile Répondre
16 janvier 2010M. Marcel Haché, je ne sais où vous prenez vos informations. Si vous les tirez de nos médias, il n'est pas surprenant que la participation active de Cuba et du Venezuela tout comme celle de la Bolivie vous ait échappé. Nos médias ont été complètement silencieux à leur sujet. Les 344 médecins déjà à l'oeuvre à Cuba depuis plus de dix ans ont été les premiers à intervenir auprès des blessés, à improviser des hôpitaux de fortune sous des tentes. Ils avaient, hier apporté une attention médicale à plusieurs milliers de personnes et procédé à des centaines d'opérations. Ils ont même, ce matin mis au monde un enfant d'une mère enceinte qui fut rescapée quelques heures précédant son accouchement. Si vous lisez l'espagnol vous pouvez aller consulter les sites suivants:
http://www.telesurtv.net/
http://www.prensa-latina.cu/
et en Français je vous réfère à un site qui porte sur divers sujets mais où vous trouverez l'intervention écrite de Fidel Castro, celui que nos medias diabolisent, ce qui devrait vous scandaliser.
http://www.legrandsoir.info/La-lecon-d-Haiti.html
Vous savez que les 200 millions $ promis par Obama correspond à environ 75 sous par étasunien. Le Canada a promi environ 100 millions $, environ 3,50 $ par canadien... et si nous poursuivions ce type de comparaison en fonction du produit national brut, nous arriverions à des conclusions qui permettraient sans doute d'apprécier l'effort de pays autrement plus pauvres.
Marcel Haché Répondre
16 janvier 2010Le néo impérialisme ? Ben oui, le néo impérialisme. Toujours le néo impérialisme américain !
Au moment où j’écris ces lignes, une néo impérialiste en chef, Hilary Clinton est à Port au Prince…Ce sont les U.S.A. qui fournissent présentement le plus grand effort à l’égard d’Haïti.
Au Canada, une immense solidarité s’organise. Une solidarité si intense que le gouvernement canadien, moins présent à Port au Price que le méchant U.S.A.,(qui « occupe » déjà l’aéroport) « s’inféoderait » à l’impérialisme américain, en indiquant qu’il va alléger les procédures quant au parrainage, en faveur des mal-pris d’Haïti.
Si vous cherchiez pour la peine, vous verriez que les mêmes insignifiants qui suggèrent maintenant de donner plus facilement la citoyenneté canadienne au mal-pris d’Haïti, ils avaient fait la même chose aux victimes du grand tsunami d’il y a quelques années.
Ainsi donc, au gré des grands malheurs qui surgissent, et malgré l’immense solidarité, si naturelle, nos inébranlables idéologues multi répondront aux besoins réels, ici du peuple haïtien, par l’idée insignifiante que quelques uns parmi eux pourraient plus facilement s’en venir au Canada, principalement au Québec.
Vous culpabilisez. C’est ce que vous faites. Mais pourquoi donc maintenant ? Tous les canadiens, les québécois, les américains qui se solidarisent, ne le font pas par culpabilité, et ne sont pas hypocrites. S’agit bien plutôt d’une rare sincérité. La culpabilité est insuffisante à faire pitonner texte Haïti. Mais la solidarité l’est.
Si vous voulez absolument culpabiliser, faites le donc à l’égard des états parasites du golf, arabes et musulmans. Si scandaleusement riches. Faites le donc à l’égard du gouvernement cubain, réputé fournir en masse des médecins à sa population, et des masses de médecins à ses voisins, mais qui se défile.
Les mêmes qui critiqueraient maintenant l’action des U.S.A. à Haïti, seront les mêmes à dénoncer demain une « occupation néo impérialiste » de l’ïle, lorsque quelques voyous noirs s’en prendront aux soldats américains et canadiens, blancs, quand ce ne sera pas aux civils des O.N.G. eux-mêmes.
Bullshit. Et re-bullshit.
Archives de Vigile Répondre
16 janvier 2010Je partage l'essentiel de cet excellent article de Sylvain Racine. Je trouve lamentable que nos médias n'aient mentionné en aucun moment l'apport exceptionnel de Cuba avec ses 344 médecins accompagnés de ces centaines d'autres d'Haïti formés à la médecine à Cuba. Depuis plus de dix ans, en effet, ce petit pays, soumis à un blocus criminel, à qui on interdit l'achat de certains médicaments, reçoit chaque année des milliers d'étudiants d'Haîti et de d'autres pays pauvres pour leur donner une formation qui servira leur peuple une fois de retour dans leurs pays respectifs. Des milliers d'autres se dévouent auprès des populations les plus pauvres du Contient. Pas un mot, non plus, sur l'ouverture de Cuba à permettre aux USA l'utilisation de son espace aérien, permettant ainsi aux cargos en provenance des États-Unis d'économiser jusqu'à 90 minutes pour se rendre à Port au Prince. Je pense que la première aide commence par respecter le peuple Haïtien lui-même ainsi que les choix qu'il fait au niveau de ses représentants. On confond trop souvent coopération avec domination... Peut-être que si nous avions soutenu le Président Aristide en 1990 puis en 2000 au lieu de jouer par en arrière pour s'en débarrasser, les infrastructures auraient été mieux consolidées qu'elles ne l'étaient à la veille du séisme.On a combattu Aristide comme on combat actuellement Zelaya au Honduras et qu'on a combattu, cette fois sans succès, Morales en Bolivie et Chavez au Venezuela
Archives de Vigile Répondre
16 janvier 2010Bermudes: 80,000 habitants (plogués sur la GB)
Guadeloupe 200,000 habitants (plogués sur la France)
Barbade 275,000 habitants
Martinique 400,000 habitants (plogués sur la France)
Trinidad: 1 million
Jamaique 2,5 millions
Puerto Rico: 4 millions (plogués sur les USA)
Haiti: 10 millions
Pas besoin d'être un grand géographe pour comprendre qu'un bout d'ile, sans ressources naturelles, n'arrivera jamais à faire vivre 10 millions d'habitants.
Y'a pas de solutions à Haiti.