Après sa tentative avortée de vouloir défendre les liens entre Gesca, Total et les sables bitumineux à la fin de l’année, André Pratte revient à l’attaque pour défendre la participation très active de Gesca et sa bande dans la propagande de peur au sujet de la grippe A H1N1 et la campagne de vaccination massive au Québec.
Dans un torchon du blogue des clowns (le blogue de l’édito) du 5 janvier 2010, Pratte écrit : Grippe H1N1 : a-t-on paniqué pour rien? Incroyable à lire. Pratte écrit comme s’il n’avait absolument rien à se reprocher dans cette campagne de peur :
Pour ma part, tout en sachant qu’il y a certainement eu panique en partie alimentée par les médias, j’aime autant l’excès de prudence que la nonchalance. D’autant que cet « excès de prudence » était endossé par les autorités médicales de tous les pays développés et par celle de l’OMS.
« Excès de prudence » ??? J’hallucine. Voyons voir pourquoi j’ai l’impression d’halluciner. En d’autres mots, Pratte dit qu’il s’est fié à l’OMS et aux pays qui suivaient par obligation les directives de l’OMS. C’est tout. Qu’est-ce qu’on fait de la plupart des pays en Europe où les médias critiquaient l’OMS, où les médecins et infirmières refusaient de se faire vacciner, où en Pologne le gouvernement n’a acheté aucun vaccin, etc. Les exemples fusent de toute part. Est-ce que le Québec vit sur une autre planète? Lorsque vous dites « tous les pays développés et par celle de l’OMS », vous mentez à plein nez. Si c’était vrai, Margaret Chan serait vaccinée aujourd’hui. J’y reviens plus loin sur son cas.
Pratte se défend avec « l’effet moutonnier » au sens où il tente de persuader l’auditoire d’adopter une idée en insinuant qu’un mouvement de masse irrésistible est déjà engagé ailleurs pour cette idée. Comme tout le monde préfère être dans le camp des vainqueurs que dans la minorité qui sera écrasée, cette technique permet de préparer l’auditoire à suivre le propagandiste. En réalité, les Québécois sont déjà écrasés. Pratte ne fait qu’écraser davantage en faisant lui faisant croire que tout le monde a mordu à l’hameçon.
Il suffisait de lire les différents médias en Europe dès le mois de juin 2009 pour se rendre compte que le Québec vit sur une autre planète. Pratte aurait pu chercher à comprendre d’où provenaient les théories de conspiration pour se rendre compte que cette campagne de vaccination mondiale n’était qu’une grosse farce absurde. Il semble que les Québécois sont les gros poissons qui ont mordu le plus à l’hameçon à travers le monde, avec l’aide des médias, en particulier la Presse et Radio-Canada, qui tenaient la ligne à pêche bien en main.
Comment Pratte peut sincèrement se demander si on a paniqué pour rien au Québec ? Et si son journaliste Jean-Pascal Beaupré, un exemple parmi tant d’autres, avait aidé grandement à créer la panique lorsqu’il écrivît le 27 octobre 2009 :
Nous avons l’obligation morale, une responsabilité sociale de nous faire vacciner. Faisons-le pour éviter de tomber malade soi-même, bien sûr. Mais faisons-le surtout pour notre famille, nos amis, nos collègues de travail. Pour le bien-être d’autrui.
Avec une expression comme « obligation morale », rien de mieux pour convaincre la population d’aller se faire vacciner et de créer la panique. Ici, Beaupré a utilisé la tactique de propagande dite du « bouc émissaire » : en jetant l’anathème sur un individu ou un groupe d’individus, accusés à tort d’être responsables d’un problème réel (ou supposé), le propagandiste peut éviter de parler des vrais responsables, et n’a pas à approfondir le problème lui-même.
Chaque fois que la Presse rapportait des décès de personnes malades et âgées avec des titres du genre La grippe A(H1N1) fait une 9e victime, la panique augmentait. Dans ce cas, il s’agissait d’un homme âgé de 76 ans, de Saguenay, qui était atteint d’une maladie chronique.
Pratte, c’était dans ton journal. Et là, tu tentes de te cacher derrière l’OMS ? Ce n’est pas le travail du journaliste d’enquêter, de douter, de chercher ? Ce n’est pas l’obligation morale du journaliste de ne pas tout prendre pour du cash, même si ça vient de l’OMS ou du président des États-unis? Ce n’est pas une obligation morale de ne pas faire de propagande de peur inappropriée? Je cesse de vouvoyer, vois-tu, car t’es vraiment une bien petite personne sans aucun principe et fierté. Tu es intelligent, je n’en doute pas, mais tu ris des Québécois dans leur face, semaine après semaine. Comment peux-tu te regarder dans le miroir le matin?
Dans mon texte Si ce n’est pas écrit dans la Presse, c’est un complot, je rapportais un extrait d’un article de Mario Roy :
« Est également apparu un complot inédit qui a un bel avenir devant lui : celui ourdi par l’Organisation mondiale de la santé et les compagnies pharmaceutiques pour engranger des profits – et peut-être tuer des gens par millions ! – en les vaccinant contre la grippe A(H1N1). On voit le danger de telles divagations. »
J’écrivais par la suite :
Pour celles et ceux qui ont lu un tant soit peu sur des sites Internet alternatifs au sujet du virus H1N1, il est vrai que cette théorie existe. Je ne suis pas ici pour la défendre, loin de là. Par contre, il y a aussi la “théorie du complot” qui dit que la grippe H1N1 est énormément moins maligne et dangereuse de ce qu’en laisse paraître les médias de masse. Ça, cette théorie du complot, Mario Roy n’a pas envie de l’affronter. Il n’a pas envie de discuter du fait qu’en 1976 le monde a aussi fait face à une grippe porcine et que le gouvernement état-uniens avait fait une erreur grave en faisant une campagne de peur et pour par la suite faire vacciner 40 millions de personnes pour… rien.
J’écrivais cela le 3 octobre 2009. J’avais eu un échange avec Mario Roy par courriel. Je sais qu’il a lu mon article. Pour lui, que des conspirations qui ne valent pas la peine d’être étudiées. Pour lui, c’était beaucoup plus divertissant de ridiculiser les conspirationnistes, tout comme l’a fait Radio-Canada avec son émission Enquête.
Voyez-vous, si Mario Roy avait pris la peine de jeter un coup d’œil à ces conspirations, nous n’en serions peut-être pas là aujourd’hui à se demander pourquoi toute cette panique et pourquoi le Canada a vacciné plus de la moitié de sa population pour rien avec des vaccins peu ou pas testés. Roy a utilisé la tactique de propagande de la « simplification exagérée » : ce sont des généralités employées pour fournir des réponses simples à des problèmes sociaux, politiques, économiques, ou militaires complexes.
Le 13 novembre 2009, j’écrivais ceci :
En conclusion, j’écrivais hier sur quelques forums que ma prédiction était que dans quelques semaines, la population du Canada allait se rendre compte à quel point elle a été leurrée, manipulée, dupée, etc.
Au cours des prochains jours, la pression devrait monter sur les médias, à moins que la population ait déjà tout oublié, ce qui ne m’étonnerait pas. Je ne le dis pas par mépris, mais simplement par expérience, malheureusement. Les médias vont se cacher derrière l’OMS, et probablement que la population va tout gober en bêlant, comme d’habitude. Pourtant, Margaret Chan, celle-là même qui a déclaré la pandémie mondiale, n’était même pas encore vaccinée au 29 décembre 2009: Grippe H1N1 : la directrice de l’OMS n’est pas encore vaccinée.
Pratte, je sais, ce n’est pas juste de ta faute. Radio-Canada a aussi beaucoup aidé à créer la panique et à ne pas informer la population convenablement. T’inquiètes, j’ai tout bien documenté. pour celles et ceux qui n’ont pas lu ces textes, bonne lecture!
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* Campagne de vaccination massive au Canada : la subjectivité de la Société Radio-Canada dévoilée
* Grippe H1N1 : le virus ne devient pas plus virulent
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