Gros coup de balai au MTQ

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Le MTQ est-il réformable ?





Ce n’est pas visible, mais le « changement de culture » espéré dans l’obscur ministère des Transports est en cours.


Depuis que l’ex-sous-ministre controversée Dominique Savoie a été éjectée dans la foulée d’inquiétantes allégations, quatre sous-ministres adjoints ont quitté le navire.


Et ils ont été remplacés par des «nouveaux», qui proviennent de l’extérieur du MTQ.


Par exemple, l’ex-sous-ministre adjointe Danièle Cantin, qui avait été visée par une accusation d’intimidation, s’est retrouvée sous d’autres cieux, nommée par le conseil des ministres au Revenu.


Ce n’est pas tout.


Les directeurs territoriaux qui se comportaient comme des «petits rois» dans leur région ont été avisés qu’ils devront uniformiser leurs pratiques.


Là aussi, quatre auraient quitté leurs fonctions.


Le sous-ministre chargé de mettre de l’ordre dans l’organigramme abyssal, Marc Lacroix, a fait des constats surprenants.


Un plan stratégique échu depuis deux ans, aucun sondage effectué sur les besoins de la population depuis dix ans, du travail en silo où tout le monde fait ce qu’il veut, une culture du secret...


Il ouvre les rideaux, époussette, vaporise au M. Net.


Changer de recette


Selon nos sources, il a plaidé que pour modifier la culture d’une organisation, il faut en changer la direction.


Par contre, il fera face à une résistance inscrite dans les gènes de la «machine».


Les dents qui grincent à l’interne jugent que ce coup de balai ne rime pas avec «maintien de l’expertise».


On nous fait remarquer notamment que Marie-France Bérard, embauchée comme sous-ministre adjointe à la gestion des grands projets «ne connaît rien au MTQ».


Elle est l’une des «recrues» qui ne faisaient pas partie de la «familia».


Tout comme Lysane Montminy, devenue imputable du succès de la réorganisation, ou Stéphane Lafaut, ex-brigadier général des Forces armées, qui passe de l’Afghanistan à la gestion des directions territoriales!


Jalousie, nostalgie, ou craintes légitimes ?


Il est vrai qu’elles n’ont pas le profil d’André Caron, ex-pilier parti après 35 ans, et qui faisait office de gardien des traditions du MTQ.


Mais il faut aussi comprendre que certains convoitaient une promotion qu’ils pensaient automatique, emportée dans ce ménage printanier!


En marche


Quoi qu’il en soit, le ministère vient d’obtenir le feu vert pour embaucher quelque 200 équivalents à temps complet, terminant ainsi l’ajout de 900 personnes annoncé en 2011.


Il a aussi le go pour trouver 98 nouveaux informaticiens, afin de corriger son inacceptable dépendance en TI (52 % de ses ressources sont des contractuels).


Puis, on veut faire passer l’enveloppe consacrée à la formation de 1 à 2 % de la masse salariale. Tout ça doit favoriser le développement de l’expertise.


En bout de piste, les citoyens veulent des routes carrossables, des chantiers bien planifiés et des travaux livrés à juste prix, à l’abri de la corruption.


That’s it!


C’est ce que le MTQ 2.0 devra livrer.




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