La chef du Bloc Québécois et députée à l’Assemblée nationale Martine Ouellet a déposé aujourd’hui une motion afin que l’Assemblée nationale exige du gouvernement du Canada qu'il n'y ait aucune brèche dans la gestion de l'offre dans le cadre du nouveau Partenariat Trans-Pacifique. La motion a été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale.
Voici la motion présentée par Martine Ouellet :
Que l’Assemblée nationale note que le Canada a conclu, en janvier dernier, une entente de principe pour la signature, en mars prochain, d’une nouvelle version du Partenariat Trans-Pacifique ;
Qu’elle rappelle qu’en octobre 2017, Justin Trudeau a affirmé aux producteurs agricoles du Lac-Saint-Jean « qu’il ne concéderait rien au sujet de la gestion de l’offre » dans le cadre du nouveau PTP ;
Que l’Assemblée nationale rappelle aussi qu’elle s’est prononcée, par une motion unanime, le 26 avril 2017, sur le maintien complet de la gestion de l’offre au Québec dans le cadre de l’ALÉNA ;
Que l'Assemblée nationale exige du gouvernement du Canada qu'il n'y ait aucune brèche dans la gestion de l'offre dans le cadre du nouveau Partenariat Trans-Pacifique.
« Tant que le Québec ne sera pas indépendant, c’est malheureusement le Canada qui négocie à notre place. Le maintien de la gestion de l’offre est essentiel à la survie des industries du lait, des œufs et de la volaille. C’est également incontournable si nous voulons préserver notre modèle de fermes de type familiales. Le Québec ne doit pas payer pour l’enrichissement d’autres marchés ailleurs au Canada », a déclaré Martine Ouellet.
Une copie de la motion sera envoyée au premier ministre Justin Trudeau, à la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland, au ministre du Commerce international François-Philippe Champagne, ainsi qu’aux dix pays en négociations avec le Canada, soit le Japon, le Mexique, l’Australie, le Brunei, le Chili, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam.