Le jeudi 8 janvier 2009, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une
résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Ce cessez-le-feu
devrait conduire à un retrait total de l'armée israélienne, à un accès sans
entrave aux transports de nourriture, de carburant et de médicaments et à
un mécanisme visant à empêcher le trafic d'armes et de munitions vers le
territoire palestinien de Gaza.
Encore une fois, le gouvernement israélien, qui est aux prises avec des
problèmes de crédibilité importants avec un premier ministre au cœur d’un
scandale financier et une élection générale anticipée pour le 10 février,
fait la sourde oreille et poursuit des actions militaires à Gaza où sont
ciblés des écoles, des institutions de l’ONU et des hôpitaux. Des frappes
inhumaines contre une grande majorité de civils, dont des enfants.
Il faut rappeler que les belligérants dans cette affaire ne sont pas
égaux. D’un côté, il y a un pays avec un parlement, une armée et un
financement important qui occupe un territoire étranger et qui installe,
périodiquement, des colonies illégales sans égard aux conventions
internationales et aux résolutions de l’ONU.
De l’autre côté, il y a la population palestinienne de Gaza, en mode de
survie depuis des années, parquée sur un territoire minuscule et dont la
majorité des habitants sont des réfugiés expulsés illégalement de leurs
terres. Une population qui subit depuis des décennies une politique
violente de harcèlement et d’humiliation de la part d’un État qui exige de
sa part de renoncer à la justice et à la dignité pour se voir imposer la
paix des « vainqueurs ». Une population qui n’a pas une vie normale et qui
est soumise à l’influence de l’extrémisme nourri par des années de misères
et d’iniquités.
Ainsi, le gouvernement d’Israël, qui se trouve dans une position de force
exceptionnelle, a le devoir de se contenir et de se discipliner. Ce
gouvernement ne peut se comparer au début de gouvernance palestinienne que
nous voyons poindre depuis quelques années. Dans un tel contexte, la
responsabilité de l’initiative de la paix appartient d’abord à Israël.
D’un autre côté, nous nous devons de condamner le lancement de roquettes
par certains Palestiniens parce qu’ils peuvent toucher des civils
innocents. Ces actions militaires inutiles alimentent l’image de «
terroriste » attribuée au peuple palestinien qui, dans les faits, est un
peuple de « résistants » qui mérite notre admiration, notre compassion et
notre soutien.
Quant à Israël, il devrait tout simplement respecter les nombreuses
résolutions de l’ONU le concernant. Ce qui permettra à plus long terme, un
règlement pacifique du conflit qui passe par la fin de l’occupation
militaire israélienne et la fin des colonies en territoire occupé, un
règlement satisfaisant pour toutes les parties tant de la question de
l’annexion de Jérusalem-Est que celle des réfugiés, ainsi qu’un règlement
global qui reconnaît à Israël le droit d’exister à l’intérieur de
frontières sûres et reconnues tout en assurant la création d’un État
palestinien indépendant, digne et viable.
Maria Mourani
Députée d’Ahuntsic
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
Lettre ouverte
Gaza : Israël devrait prendre l’initiative d’un cessez-le-feu
Gaza: l'horreur de l'agression israélienne
Maria Mourani8 articles
Membre fondateur du Mouvement Montréal français.
Députée d'Ahuntsic
Porte-parole du Bloc Québécois en matière de Patrimoine
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