Fraude de 22 millions $ au CUSM: plus de doute sur la mort d’Arthur Porter

Le dossier pour fraude de l’ex-patron du CUSM est clos

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Combien sont-ils à avoir poussé un soupir de soulagement. Et surtout qui sont-ils ?





La saga judiciaire pour fraude d’Arthur Porter, l’ex-patron du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), mort il y a deux ans alors qu’il était détenu au Panama, a finalement connu son dénouement, vendredi, à Montréal.


Le juge Yves Paradis a ordonné la conclusion de ce dossier pour complot, abus de confiance et fraude de 22,5 millions $ après que le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) eut déposé en cour le certificat de décès du docteur Porter, qui remonte au 30 juin 2015.


La Couronne a aussi obtenu des déclarations assermentées d’un dirigeant de l’Institut de médecine légale du Panama et d’un représentant gouvernemental de ce pays attestant que le certificat de décès du Dr Porter est bel et bien authentique.


Délai


« Nous avons reçu ces affidavits des autorités panaméennes seulement la semaine dernière », a précisé Me Nathalie Kleber, sans être en mesure d’expliquer les raisons de ce délai.


La poursuite avait besoin de ces documents officiels avant de clore l’affaire, et ce, même si deux enquêteurs de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) s’étaient rendus au Panama pour voir de leurs yeux la dépouille du présumé fraudeur dans les jours suivant sa mort des suites du cancer.


L’homme de 59 ans était accusé d’avoir touché des millions de dollars en pots-de-vin en échange de l’octroi à la firme d’ingénierie SNC-Lavalin du contrat de construction du super complexe hospitalier du CUSM, d’une valeur de 1,3 milliard $.


Porter avait été appréhendé dans un aéroport du Panama en compagnie de sa conjointe, en juin 2013, et fut incarcéré au pénitencier de La Joya jusqu’à son décès puisqu’il contestait son extradition devant la justice canadienne.


Cinq accusés


Contrairement à lui, Pamela Porter avait rapidement consenti à être ramenée au Québec, où elle a plaidé coupable à des accusations de recyclage des produits de la criminalité, en décembre 2014.


Elle a été condamnée à deux ans moins un jour de prison, en plus de se faire confisquer par l’État de l’argent et des condos d’une valeur totalisant 5,5 millions $.


Il reste encore cinq accusés à juger dans cette enquête de l’UPAC, dont l’ancien PDG de la firme SNC-Lavalin Pierre Duhaime, et l’ex-responsable de la planification et de l’immobilier au CUSM Yanaï Elbaz. Les accusés doivent revenir en cour le 27 septembre.


La date de leur procès n’a toujours pas été fixée, et ce, plus de quatre années suivant leur arrestation.




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