Philippe Couillard ne ferme pas la porte à la candidature de l'Arabie saoudite, qui demande de siéger à titre de membre observateur de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Les chefs d'États et de gouvernements réunis à Madagascar pour le XVIe Sommet de la Francophonie devront décider s'ils acceptent la candidature du royaume saoudien - une monarchie absolue où l'on ne parle pas français et qui figure sur la liste des pires pays en matière de droits de l'homme.
Sans exclure la demande de Riyad, le premier ministre québécois a confié vendredi avoir quelques réserves, en rappelant que le blogueur saoudien Raïf Badawi y est toujours emprisonné et menacé de torture. Sa femme habite Sherbrooke avec leurs trois enfants. Il a toutefois refusé de dire s'il était pour ou contre la candidature de l'Arabie saoudite, indiquant que c'était « en discussions ».
« C'est un sujet qui suscite beaucoup de discussions. Bien sûr, pour nous, au Québec, elle prend, cette question, un visage et un nom : Raïf Badawi », a-t-il expliqué.
Mais M. Couillard ne voit pas que des aspects négatifs à la candidature de l'Arabie saoudite. « Maintenant, il est bon que ces pays s'intègrent aussi, ce n'est pas nécessairement bien de les isoler, a-t-il fait valoir. Mais on va rappeler constamment notre préoccupation pour les droits humains et spécifiquement ce qui est pour nous le visage de cette question : c'est Raïf Badawi. »
Pour autant, M. Couillard ne semble pas vouloir monnayer la libération de M. Badawi contre un possible appui du Québec. La décision doit se prendre par consensus entre les 80 membres de l'OIF, a-t-il signalé.
Le blogueur a été condamné à 1000 coups de fouet et dix ans de prison pour avoir prôné la libéralisation du régime saoudien. Il a été flagellé 50 fois en janvier 2015, mais les séances suivantes ont été annulées en raison de son piètre état de santé. Son cas est complexe d'un point de vue diplomatique, parce qu'il ne détient pas la citoyenneté canadienne.
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