Publicité du PLQ

Faux coup d’cochon

Élection Québec 2012



L'expertise du PLQ repose dans le détournement de paroles, d’images, et leur opportunisme surexcité d’un moment d’hésitation de Madame Pauline Marois, qui semble simplement, dans la vidéo qu’ils utilisent pour faire la promotion de leur parti, se questionner sur l’efficacité de sa méthode de « tapage ».
Je ne vois pas quelles conclusions les Québécois peuvent tirer de ce comportement circonstanciel, comme les y invite Jean Charest, sinon celle que deux couvercles l’un contre l’autre font moins de bruit qu’une cuillère à bois contre une casserole Starfrit. La contribution du PLQ à la culture générale québécoise est, en ce sens, inespérée.
Mais qu’elle porte toujours ou non le carré rouge, je préfère de loin l’image d’une dame qui prend la rue avec bonne humeur à celle d’un homme sur fond blanc qui, de sophismes exaspérants en silences inutiles, prétend protéger l’ensemble des Québécois et des étudiants, et se félicite d’être responsable et courageux d’un ton semi-sévère. Mais qui croit encore en son autorité morale ?
Car qu’advient-il des images de Jean Charest inepte face à la gestion de la crise étudiante ? Ou en position de déni acharné face à la demande de commission d’enquête ? Ou lors de son plaidoyer sur les gaz de schiste ? Ou encore en train de serrer la main de tous les protagonistes financiers impliqués dans son Plan Nord ? Ou même dans son lit baldaquin à Sagard ?
La matière est riche pour une riposte, mais ces images sont pour la plupart laissées à l’imagination des Québécois, ou à leur mémoire - dont on sonde ces temps-ci la faculté - ainsi qu’à se souvenir des points de presse, entrevues ou communiqués du PLQ.
Cette vidéo mystificatrice qu’il a mise en ligne s’inscrit dans une démarche de publicité négative contestable, et contestée. À la guerre comme à la guerre ! Mais l’initiative du Parti libéral d’utiliser ces images, de les mettre au ralenti, et de tenter d’illustrer la confusion ou la fantaisie de Pauline Marois, est finalement d’un piètre amateurisme.
Et le drame réel de ce brûlot n’est pas que l’équipe de Jean Charest manipule le peuple avec une constance éhontée ; mais plutôt qu’une partie encore trop importante de ce peuple puisse y souscrire avec une aveugle assiduité.
Réélire ce gouvernement, n’est-ce pas admettre notre imbécillité consentante ?


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