L'école, un lieu insécurisant et déstabilisant aux yeux des futurs professeurs

Enseignants recherchés

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Tribune libre

À partir du moment où les suppléants manquent à l’appel lors de l’absence d’un professeur et que ce sont les enseignants réguliers qui doivent pallier en étant affectés aux cours du professeur absent, on a atteint, à mon sens, le « fond du baril » dans les écoles du Québec. 


Imaginez le scénario suivant : en plus d’ajouter une ou plusieurs prestations de cours aux professeurs déjà débordés par une tâche quasi surhumaine à la suite des coupes du gouvernement Couillard, notamment eu égard aux ressources humaines, les élèves sont soumis à cinq professeurs différents au cours d’une même journée de classe…Une situation pour le moins anti-pédagogique!


Et on crie à l’aide parce que la relève ne vient pas frapper aux portes de l’école! Pourtant, rien de surprenant compte tenu de l’ampleur de la tâche qui attend même les plus valeureux de ceux qui se destinent à l’enseignement.


Tant et aussi longtemps que la profession d’enseignant ne sera pas reconnue à sa juste valeur et que les ressources humaines destinées à encadrer les élèves en difficultés d’apprentissage brilleront par leur absence, l’école risque de demeurer un lieu insécurisant et déstabilisant aux yeux des futurs enseignants…au grand dam des générations d’élèves qui doivent se plier bien malgré eux à une telle contreperformance d’un système éducatif gangrené par les coupures draconiennes du gouvernement libéral.   


Car, est-il besoin de le spécifier, à chaque matin, l’école ouvre ses portes aux élèves pour leur communiquer des connaissances dans un climat favorable à l’apprentissage. Encore faut-il créer un tel climat pour autant que les ressources humaines, notamment les travailleurs sociaux et les psychopédagogues, soient disponibles pour appuyer l’enseignant dans ses efforts pour offrir à ses élèves un milieu sain et propice à une prestation de cours profitable.


En guise de conclusion, je vous invite à lire cet article paru dans le Journal de Québec du 18 mars 2018… Très révélateur du climat insoutenable qui sévit dans les écoles du Québec…


http://www.journaldequebec.com/2018/03/18/monsieur-jean-francois-quitte-lenseignement 



Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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