C’est du délire, nos élites reviennent à l’état sauvage.
En voulant éradiquer toute trace de culture russe, nous nous comportons comme des brutes, comme des talibans dynamitant les Bouddhas géants de Bamiyan, ou comme les barbares de l’État islamique détruisant les vestiges de Palmyre.
C’est de la sauvagerie, comparable à celle des fous furieux de la culture woke, qui déboulonnent les statues et veulent réécrire l’Histoire.
Leur haine anti-Poutine les rend fous et les sanctions tous azimuts deviennent du pur racisme antirusse, de plus en plus bestial et féroce.
Est-ce donc cela, l’humanisme occidental ? Est-ce donc cela l’antiracisme, la tolérance, le respect des peuples et des cultures ?
On imagine aisément ce qu’il en serait de Moscou et du peuple russe si Poutine n’avait pas ses 6 000 têtes nucléaires pour se protéger des faucons du Pentagone.
Les Américains et leurs caniches européens, ces misérables supplétifs incapables de raisonner sainement par eux-mêmes, auraient aussitôt monté une armada de 1000 avions pour aller bombarder Moscou et massacrer le peuple russe, comme ils l’ont fait en 1999 en Serbie.
Mais quels arguments peuvent-ils justifier de s’attaquer à la culture russe ?
Les Occidentaux mènent-ils une guerre contre Poutine, par Ukrainiens interposés, ou veulent-ils punir le peuple russe et éradiquer sa culture ?
On interdit RT et Sputnik au mépris de la liberté de la presse !
On annule tous les évènements culturels, on déprogramme des concerts, on écarte les athlètes russes des compétitions internationales, on censure les œuvres russes, on traite comme des pestiférés les grands noms de la culture et les scientifiques qui ont fait avancer le monde.
Les athlètes sont interdits de JO paralympiques à Pékin, les footballeurs russes sont privés de Coupe du Monde au Qatar.
Je croyais que la Charte des JO interdisait de politiser le sport. Or, ce n’est que haine envers les sportifs russes.
Faut-il bannir Tchaïkovski, Tolstoï, Dostoïevski, Savrassov, Bolchoï, Prokofiev et tant d’autres ?
Faut-il faire une croix sur tous les grands noms de la science, qui ont apporté leur pierre aux découvertes scientifiques, en physique, en mathématiques, en médecine ?
Faut-il oublier que ce sont les Russes qui sont les pionniers de l’aventure spatiale ?
Faut-il oublier le « bip bip » de Spoutnik 1 en 1957 ? Un exploit vécu comme un traumatisme par les Américains. Je m’en souviens parfaitement, bien que très jeune à l’époque.
Faut-il oublier que c’est le cosmonaute Youri Gagarine qui fut le premier homme de l’espace en 1961 ?
En faisant table rase de la culture russe, dans nos musées, nos expositions, nos théâtres, nos universités, nos évènements culturels, nous redevenons des barbares ennemis de la culture et du savoir, ennemis de la démocratie.
Ce que nous faisons en ce moment à l’égard du peuple russe est du racisme de la pire espèce, celui qui veut faire disparaître toute trace de culture et de civilisation pour tout un peuple, qui n’est aucunement responsable de cette guerre.
On ne compte plus, en Russie ou en Ukraine, mais aussi en France, les couples mixtes russo-ukrainiens. Faut-il éradiquer la culture de l’un pour défendre celle de l’autre ?
Nous sommes devenus fous et même pire. Nous nous comportons comme des barbares.
Décidément, pas de quoi être fier de nos démocraties occidentales, qui prétendent imposer leur loi au monde entier.
Nous traitons les artistes russes, les écrivains, les musiciens, comme s’ils étaient des soldats russes engagés en Ukraine. Un peu de décence, un peu de retenue !
Et on ose appeler ça le monde libre !!
Oui, cet acharnement contre le peuple russe est non seulement inhumain, mais c’est une faute qui va se retourner contre les Occidentaux, en exacerbant le nationalisme russe et en ranimant les dangereuses tensions de la guerre froide.
Tout le contraire de ce que voulaient les peuples de l’ouest et de l’est en 1989.
Non, vraiment, je ne vois vraiment pas ce que Tolstoï ou Tchaïkovski ont à voir avec la politique du Kremlin.
C’est le naufrage de toutes nos conceptions humanistes. Un recul de 1000 ans ! Nous humilions tout un peuple injustement.
Poutine a beau jeu de dire à son peuple que l’Occident veut la mort de la Russie.
N’y a-t-il donc plus un seul dirigeant lucide dans le monde occidental pour stopper cette folie ?
Ne faisons pas de l’art et de la culture des armes de dissuasion.
Ne prenons pas en otages des artistes et des sportifs, dont nous brisons les espoirs et la carrière, alors qu’ils ne sont pour rien dans ce conflit.
Un soupçon de bon sens et de sagesse nous grandirait.