C’est par un score écrasant de 87 % de popularité que Justin Trudeau a été désigné, par les rédacteurs en chef et les directeurs de l’information à travers le pays, la personnalité ayant le plus marqué l'actualité au Canada en 2015.
Parmi les raisons évoquées, on peut noter, entre autres, le respect de sa promesse de former un cabinet paritaire entre les hommes et les femmes, d’avoir ouvert les frontières du Canada aux réfugiés syriens et le fait d’avoir assisté à toute une série de sommets internationaux.
Pourtant, quand on y regarde de plus près, l’égalité des hommes et des femmes au cabinet ne constitue pas un fait héroïque sinon qu’elle vient respecter une promesse qui, de fait, était simple à réaliser. En ce qui a trait à l’accueil des réfugiés syriens, on est encore bien loin de la promesse de Justin Trudeau d’accueillir 25 000 émigrants d’ici la fin de 2015. Enfin, M. Trudeau n’a pas brillé particulièrement par ses déclarations plutôt vagues lors de sa participation aux divers sommets auxquels il a participé.
Par ailleurs, là où il a vraiment « brillé », c’est au niveau de l’image qu’il a su avec talent mettre en évidence devant les divers médias partout où il a passé. Un contraste frappant avec son prédécesseur et qui a insufflé, à n’en pas douter, un vent de fraîcheur sur la scène politique canadienne. Il ne reste qu’à attendre maintenant le contenu derrière cette image, une histoire à suivre…
Le bilinguisme, un vœu pieux
En campagne électorale, Justin Trudeau s’était engagé à promouvoir l’utilisation des deux langues officielles au Canada, blâmant du même coup les conservateurs pour avoir nommé des « anglophones unilingues à des postes importants ». Lors du discours du trône du 4 décembre, il s’est de nouveau engagé à encourager «l’utilisation des deux langues officielles du pays».
Or, nous apprenons que le premier ministre n’imposera pas à ses ministres de suivre des cours de français, même si plusieurs d’entre eux sont unilingues anglophones. Ils seront simplement « encouragés » à « améliorer leur capacité à communiquer » en anglais et en français.
Un engagement électoral qui s’envole en fumée dans le ciel du Québec qui, encore une fois, subit le sort du peuple né pour un petit pain. Une promesse en l’air suspendue dans la montgolfière du ROC qui plane au-dessus des Canadians…Un bilinguisme qui tourne en vœu pieux, voilé par un unilinguisme anglophone omnipuissant !
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