Un très joyeux Noël à tous les vigiliens!

Noël au camp

Tribune libre

En cette période de remise en question sur l’identification des Québécois, particulièrement chez les jeunes, j’ai pensé qu’un retour aux sources via la vie de nos valeureux ancêtres pourrait nous retremper dans la « job de bras » qu’ils ont dû accomplir pour se maintenir debout devant la rigueur du climat de notre grand pays.

Onze heures, pis aujourd'hui, ben c'est Noël
Pis pour moé, ben c'est mon dix-huitième
J'ai passé la journée à regarder dehors
Pis ça fait trois jours qui neige ben raide
Pis que les chemins sont bloqués ben dur

Avant-hier, on a reçu des cartes
Pis on a passé la soirée
À regarder les images qui avait dessus
Moé, j'suis pas pire
J'en ai cinq d'accroché sur mon mur au-dessus de mon buck
J'en ai même une qui est faite à main
C'est d'mon père
C'est un artiste mon père
Y a jamais été à l'école pour apprendre ça
C'est comme un don
Y'é capable de dessiner tout c'qu'y voit
Excepté ma mère
Y dit qu'est trop belle, pis qu'y a jamais voulu essayer

Hé Rosaire, quelle heure qu'y est?
Minuit dans vingt
Merci ben

Ça doit être noir de monde sur le perron de l'église
Mon oncle Papou doit être nerveux là
C'est lui qui chante le "Minuit Chrétiens" dans notre paroisse
Cré Papou, y doit tanker dur là lui

Ma tête me tourne un petit brin
C'est que j'ai quasiment bu le 26 onces à Rosaire
En écoutant les cantiques à la radio
Ça pas dérougi de la journée
Non, mais c'est-y beau de la musique de Noël

C'est ben pour dire
On a beau pus être un enfant
Pis être capable de faire face à la vie
Pis, en ce moment, ben
J'ai comme des boules dans gorge
Pis si c'était pas de ce maudit orgueil
Ben j'cré ben que j'braillerais

Ah, c'est une grande chose pareil
Un p'tit enfant vient au monde
Pis toute la terre le sait
Ti-Jésus, même nous autres icitte dans l'bois
Qui te blasphème à grande journée
Tu sais que c'est pas pour mal faire
On a appris à sacrer avant de marcher
C'est pas pour être méchant Ti-Jésus
Toé, tu nous connais icitte
Les gars de bois, tu l'sais

Hé les gars, vous êtes ben tranquilles ?
Sept, huit, neuf, dix, onze, douze
Joyeux Noël tout le monde!!!!!!!!

Il est né le divin enfant
Jouez hautbois, résonnez musettes
Il est né le divin enfant
Chantons tous son avènement ....

Paroles et musique de Tex Lecor

https://www.bing.com/videos/search?q=no%C3%ABl+au+camp+tex+lecor+paroles+et+musique&view=detail&qpvt=no%C3%ABl+au+camp+tex+lecor+paroles+et+musique&mid=FE48B1454917CBB7E436FE48B1454917CBB7E436

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Henri Marineau2089 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    29 décembre 2015

    Joyeuses Fêtes!
    _
    _ La musique et la poésie québécoises sont celles qui m'émeuvent le plus.
    _
    _ Souvent simples, elles ont pourtant un je-ne-sais-quoi qui me font invariablement VIBRER, mieux que tout autre.
    _
    _ (J'aime les chants de partout, tous les styles, mais celles d'ici, celles qui parlent de ceux qui nous ont précédé, sont incomparables!!)
    _
    _
    _ En voici une pour cet entre-deux fêtes........ Nos vieux qui trimaient dans des camps durant tout l'hiver, esclaves des Anglais, ce passé qui s'efface et que les plus jeunes refusent d'apprendre, préférant tout ce kitch vide à la mode et sans vie.
    _
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    _ Au camp: Claude Dubois chasse-galerie
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    _ Je crois qu'on voit au loin le pont de l'île, le fleuve, et le haut de Montmorency ............
    _
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    _ https://youtu.be/xI58RasCJTw
    _
    _ LE SIÈGE DE QUÉBEC
    'Bataille de Montmorency
    _
    _ (Extrait)
    Contexte
    En juillet 1759, le général Wolfe hésite beaucoup. Il élabore divers plans de débarquement qu'il ne met finalement pas à exécution. À la fin du mois, la côte de Beauport demeure néanmoins son objectif privilégié. Il avait d'ailleurs établi le 9 juillet un campement sur la rive est de la rivière Montmorency. De là, il pouvait observer et surtout bombarder les positions françaises. Mais cette fois, il s'agit de mener une opération d'envergure.
    Ce plan consiste à faire débarquer ses troupes à Beauport, près de Montmorency, dans le but de prendre une redoute française pour ensuite la renforcer et ainsi attirer Montcalm hors de ses retranchements. Or, au début de l'opération, soit le 31 juillet, ce que le général observe lui-même à partir d'un bateau de transport, et ce, sous le feu des batteries françaises, c'est que la redoute convoitée est située beaucoup plus près des lignes françaises que ses observations faites à partir de l'île d'Orléans lui avaient laissé croire. Il réalise que même s'il prenait la place, il ne pourrait la conserver longtemps. À peine l'opération est-elle commencée que celle-ci est vouée à l'échec. Que faire alors? Tout annuler? Une telle décision affecterait sans doute le moral des troupes qui s'attend à une bataille décisive. De même, sa crédibilité et son autorité risqueraient d'être remises en question98.''
    Bataille de Montmorency
    _
    _ http://bataille.ccbn-nbc.gc.ca/fr/siege-de-quebec/bataille-de-montmorency/contexte.php
    _
    _

  • Archives de Vigile Répondre

    21 décembre 2015

    LE TEMPS DES FÊTES
    V’la l'temps des Fêt's pis des étrennes.
    Les magasins, les grands journaux
    Annonc'nt Santa Claus d'puis trois s'maines
    C'est l'p'tit Jésus des temps nouveaux.
    ...Dir' que Santa Claus te remplace,
    Ah ! pauvre Jésus d'mon jeun' temps !
    C'est-i' vrai qu' t'as perdu ta place
    Dans la croyanc' des p'tits enfants !...
    Tandis que tout l'mond' se garroche
    Aux magasins, j'passe en r'gardant,
    Tout seul, les deux mains dans mes poches...
    J'ai pas d'autr' chose à mettr' dedans.
    L’argent, on pogn' pas ça au piège,
    Faut travailler pour en avoir ;
    Ça l'fait exprès, on n'a pas d'neige
    A ramasser su' les trottoirs.
    J'aim'rais ça fair' des bell's étrennes
    A ma vieille et aux p'tits enfants ;
    J'leu donn' c'que j'peux... Ça m'fait d'la peine
    Vu qu' j'ai ben l'coeur, mais pas l'argent...
    Des p'tits quêteux r'gard'nt les vitrines
    Plein's de nénane et d'beaux joujoux ;
    Le coeur leu bat dans la poitrine,
    Y'en voudraient ben eux-autr's étou.
    En r'gardant ça, i' s'font d'la bile
    A s'expliquer c'qui z'aim'r aient l'mieux.
    Pourtant, i'sav'nt qu' c'est inutile,
    Santa Claus ira pas chez eux.
    ...Eh oui ! c'est d'mêm' tout l'long d'la vie !
    Qu'on soit p'tit ou ben qu'on soit grand,
    On est plein d'rêve et plein d'envies,
    Pis, on s'fait plus d'mal en rêvant !
    (Jean Narrache, Quand j'parl' tout seul, 1932)