L’affaire Boisclair

Duchesneau, le justicier

Les intérêts de la CAQ d'abord

Tribune libre

Les dernières révélations du révérend de l’église St. James, Arlen Bonnar, concernant la subvention de 2,5 millions $ octroyée par André Boisclair, ministre des Affaires municipales dans le gouvernement Landry en avril 2003, pour la rénovation de l’église, apportent des éléments nouveaux qui méritent certainement un œil plus éclairé sur la controverse soulevée par cet octroi.
Tout d’abord, on apprend que ce projet avait obtenu d’innombrables appuis des différents paliers de gouvernements, de même que de la Ville de Montréal, et ce, dès le début du projet de réfection dans les années 1990, dont une enveloppe de 800 000 $ par le ministère de la Culture du Québec, et ce, à peine deux semaines avant le déclenchement des mêmes élections de 2003. Conséquemment, l’octroi de cette aide financière s’inscrivait dans une continuité et n’avait rien d’une subvention spontanée.
Ensuite, argument non négligeable, la dite subvention de 2,5 millions accordée par André Boisclair était adressée directement à l’église Saint-James, et non aux entrepreneurs, et qui plus est, elle spécifiait que l’octroi devait recevoir une confirmation de l’admissibilité à une subvention « sous réserve de l’obtention par l’Assemblée nationale des crédits nécessaires ».
Quant aux appels d’offres, c’est l’église elle-même qui en avait la responsabilité, précise le Conseil du patrimoine religieux, qui supervisait une partie des travaux de réfection et qui plaide que « tout a été fait en toute transparence et diligence avec les avocats de l’église St. James. » Le révérend Arlen Bonnar se souvient que l’entrepreneur Paul Sauvé était arrivé à l’époque avec un plan de réfection qui les avait vivement intéressés et c’est pourquoi le conseil d’administration de l’église avait décidé de l’embaucher comme gérant de construction.
De son côté, Jacques Duchesneau refuse de se rétracter pour les accusations qu’il a portées contre André Boisclair, dénonçant l’octroi d’une subvention à quatre jours des élections et le lien entre la consommation de cocaïne de l’ex-ministre et l’octroi de la subvention à un entrepreneur associé aux Hells Angels, allant même jusqu’à s’interroger sur la façon dont André Boisclair s’est procuré sa cocaïne.
À mon avis, nous assistons là à un scénario digne des romans policiers dans lequel Jacques Duchesneau, selon ses habitudes, s’érige en justicier des « bonnes causes » mais dont la trame « cachée » voile l’intérêt secret de la CAQ, à savoir de s’emparer de l’agenda politique accaparé par le dépôt du projet de Charte des valeurs québécoises du gouvernement péquiste.

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Henri Marineau2095 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    29 septembre 2013

    18 mois apres que Duchenau ai affirmer que 3 ministres de Charest avait séjourné sur la bateau de Tony Accurso on attend toujours les noms .
    Vous voyez la technique et la tactique Duchenau
    Des affirmations a l'emporte pièce mais pas de noms ce qui permet de laisser planer le doute que n'importe lequel des ministres de Charest aurait séjourné sur le bateau d'Accurso
    La clientèle électorale de Duchenau et de la caq c'est la même mentalité que celle qui as voter pour André Arthur.
    Jacques balounne Duchenau est aussi celui qui as coacher Marti Dumont la veille de sa prestation devant la comission Charbonneau .
    Il tente de ménager d'accusation de diffamation en allégant que ce n'était pas des accusations mais des questionnements.
    N'importe qui peut accuser un autre en utilisant des questions tendencieuses qui laisse croire a une affaire louche .
    Je sais pas ce qu'un tribunal peut en penser mais c'est tres border line son affaire sur Boisclair.
    En admetant que Boisclair soit débouter ,la porte seras alors grande ouverte a ceux qui voudront nuire , salir et diffamer la réputation de quelqu'un en se questionnant publiquenent dans les médias en inventant des histoires tirés par les cheveux
    Dans ce cas la tout le monde pourrait diffamer sur autrui en utilisant la forme du questionnement

  • Christian Lambert Répondre

    28 septembre 2013

    Entièrement d'accord, monsieur Marineau !

  • Pïerre JC Allard Répondre

    27 septembre 2013

    Je crois que la façon dont Duchesneau a formulé sa remarque concernant Boisclair lui permettra de s'en sortir avec l'expression d'un 'regret' que ce qu'il a exprimé comme un doute raisonnable justifiant une enquête ait été perçu comme une accusation... Le mal aura été fait mais il ne sera pas facile de prouver qu'il soit allé trop loin.. C'est 'équivalent du coup bas porté par un boxeur et qui lui fera perdre un round... mais laissera son adversaire irrémédiablement diminué pour le reste du combat. Pas sportif, mais Duchesneau est là pour gagner...
    PJCA