Mouvement souverainiste

Duceppe s'explique

PQ - leadership en jeu - la tourmente


Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, rejette les accusations de grenouillage lancées vendredi par le chef péquiste André Boisclair sur les ondes de Radio-Canada.
Mais voilà que dans une entrevue à l'émission Les coulisses du pouvoir de dimanche, M. Duceppe ne nie pas un éventuel intérêt pour la direction du Parti québécois. « Je n'ai pas de plan de carrière. Je réponds aux questions lorsqu'elles se posent », affirme le chef du Bloc.
M. Duceppe affirme cependant qu'aucune action visant à renverser André Boisclair n'est menée dans l'immédiat. Il ajoute qu'il est présentement très occupé avec ses dossiers à Ottawa, comme ceux de la mission canadienne en Afghanistan et de l'environnement.
Boisclair à l'attaque

Dans une entrevue exclusive diffusée intégralement dimanche, également à l'émission Les coulisses du pouvoir, le chef du Parti québécois affirme qu'il est « clair », voire que c'est « un secret de polichinelle », que des gens de l'entourage de Gilles Duceppe sondent le terrain en vue d'un saut éventuel sur la scène provinciale. André Boisclair somme le chef bloquiste de s'occuper de ses affaires.
Le chef du PQ affirme qu'il ne veut pas s'engager dans un débat personnel. Il soutient que ses priorités sont d'assurer un fonctionnement équitable de l'Assemblée nationale, dans un contexte de gouvernement minoritaire, en vue de la rentrée parlementaire de mardi, et de lancer un appel au calme dans les rangs souverainistes.
M. Boisclair affirme qu'il est normal que le résultat électoral du 26 mars dernier ait été suivi d'une période de turbulence au sein du PQ. Il ajoute que ce n'est qu'une « minorité » qui parle dans les journaux. « Est-ce qu'ils servent davantage leurs intérêts personnels ou ceux du mouvement souverainiste? », demande-t-il.
André Boisclair croit même que le PQ aurait des choses à apprendre du Parti libéral du Québec, dont le chef, Jean Charest, pourrait être critiqué pour la perte d'appuis au PLQ chez les francophones. « Les libéraux ne lavent pas leur linge sale en public », souligne M. Boisclair.
Le chef péquiste ajoute qu'il veut « sauvegarder les forces du mouvement souverainiste ». Le PQ doit conserver cette option, selon lui, puisqu'il fait maintenant face à « deux partis fédéralistes » à l'Assemblée nationale. M. Boisclair accuse le premier ministre Charest d'avoir permis, par son inaction en matière constitutionnelle, l'émergence de l'Action démocratique du Québec.
Yves Michaud s'en mêle

En entrevue au Réseau de l'information (RDI), dimanche, le militant de longue date du PQ Yves Michaud a qualifié la réaction d'André Boisclair « d'enfantine » et de « puérile ». Il a affirmé que les informations des journaux ayant mené à ces affirmations du chef péquiste n'étaient que des rumeurs. M. Michaud a parlé d'une réaction de « panique » de M. Boisclair.
« Et même si c'était vrai, ce n'est pas la façon de régler le problème, a ajouté M. Michaud. Il y a quelque chose qui ne va pas dans sa tête. »
Yves Michaud estime que les choses ne peuvent continuer comme cela au PQ, et que ces « guerres fratricides » doivent cesser. Il déplore par ailleurs que les péquistes aient délaissé les terrains politiques de la langue et de la nation, que s'est empressée d'occuper l'Action démocratique du Québec.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé