Mercredi, sur les réseaux sociaux, certains esprits malicieux faisaient circuler une petite animation, apparemment authentique. On y voit Dominique Anglade, désormais ministre, participer au «Ice Bucket Challenge», très populaire pendant l’été 2014.
C’est sans doute ainsi qu’elle s’est sentie lorsque, arrivant en fonctions, on l’a informée qu’elle devrait défendre la prise de contrôle de Rona par l’américaine Lowe’s.
Quinze mille emplois directs sont en jeu, chez un employeur qui s’approvisionne à 50 % au Québec. Il y a bien une promesse de maintien du siège social, mais on sait trop bien que ce genre d’engagement ne tient jamais sur le long terme.
Grosse commande
En politique, gérer une nouvelle comme celle-là, c’est zéro sur l’échelle du plaisir. La ministre sait qu’elle fait du jovialisme en prétendant que la transaction sera bénéfique pour le Québec.
C’est une occasion pour Pierre Karl Péladeau de se remettre en selle. Il avait bien fait, à l’automne, quand était venu le temps de critiquer la transaction intervenue entre Investissement Québec et Bombardier. François Legault, qui fait du maintien des sièges sociaux un cheval de bataille, ne voudra pas être en reste.
C’est donc une grosse commande pour la ministre qui, sur le fond, a une cause. Il ne s’agit pas d’une prise de contrôle hostile, elle est appuyée par les deux conseils d’administration. Il serait malvenu pour le gouvernement de s’en mêler, surtout avec la Caisse de dépôt qui est dans le coup.
L’effet libéral
N’empêche. Les nouvelles positives se font attendre sous la gouverne du soi-disant parti de l’économie. L’effet libéral ne survient pas. Alors que le remaniement devait permettre de recadrer le message, celui-ci est déjà plombé par ce coup dur. Le tout à six jours de la rentrée parlementaire.
Souhaitons bonne chance à Dominique Anglade. Elle en aura besoin. La situation économique également.
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