L'une d'elles dit croire en la charia et ne regrette aucunement d'être allée rejoindre son mari au sein de l'État islamique.
Voici la ou les sources de cet article : CTV News, CNN et CBC News / Voici la source de la photo : Wouter Engler, Wikimedia, CC BY-SA 4.0
Deux « Canadiennes » ont été capturées ces derniers jours en Syrie par les Forces démocratiques syriennes, une coalition militaire dirigée par les Kurdes et alliée des États-Unis. Les deux femmes ont été récemment interviewées par le réseau américain CNN.
L'une d'elles, Dura Ahmed, est originaire de Toronto. En 2014, elle s'est rendue à Raqqa, en Syrie, pour rejoindre son mari qui y était depuis 2012 chez les troupes de l'État islamique (EI). Complètement couverte d'un niqab noir, la Torontoise a tenu des propos pour le moins troublants. « Avez-vous entendu parler des massacres [...] de femmes yézidies mises en esclavage? », lui a demandé Ben Wedeman, reporter à CNN. « Eh bien, d'avoir des esclaves fait partie de la charia », a répondu Dura Ahmed. « Je crois en la charia, où qu'elle se trouve. Nous devons suivre ceux qui appliquent la [...] loi. »
Elle dit ne pas regretter du tout d'être allée en Syrie, là où elle a mis au monde deux garçons.
L'autre Canadienne est une ex-designer graphique de l'Alberta qui n'a pas révélé son nom. Elle aussi est allée en territoire de l'EI à l'instigation de son mari.
Selon CTV News, Affaires mondiales Canada serait au courant de la situation des deux Canadiennes. L'organisme serait-il sur le point de les rapatrier aux pays ? « Compte tenu de la situation sécuritaire sur le terrain, la capacité du gouvernement du Canada à fournir une assistance consulaire dans n'importe quelle partie de la Syrie est extrêmement limitée », s'est contenté de déclarer un porte-parole d'Affaires mondiales Canada, Richard Walker.
M. Walker a ajouté qu'Ottawa avait « mis en place un canal de communication avec les autorités kurdes afin de localiser certains citoyens canadiens » en Syrie. Le ministre canadien des Affaires étrangères, Ralph Goodale, a néanmoins tenu à préciser qu'il n'avait jusqu'à présent entrepris aucune démarche pour rapatrier les deux Canadiennes.
Amarnath Amarasingam, chercheur à l'Institute for Strategic Dialogue, basé à Toronto, a déclaré à CBC News qu'il connaissait au moins quatre hommes, cinq femmes et 11 enfants d'origine canadienne placés en détention en Syrie.