Ce n’est pas d’hier qu’on célèbre aux États-Unis en février le mois de l’histoire des Noirs. Dans ce pays, c’est compréhensible. Il s’agissait de revaloriser une communauté mise en esclavage, puis soumise à la ségrégation.
Cette célébration a traversé la frontière depuis un bon moment déjà. Mais elle demeurait marginale, ce qui va de soi : le Québec n’a pas la même histoire que les États-Unis.
Racisme
Mais cela change. Cette année, le mois de l’histoire des Noirs a la cote.
Il faut dire que la mode est au retour des identités raciales, et elle vient de la gauche.
Ce mois permet, jour après jour, d’accuser le Québec de racisme. Le petit lobby antiraciste en profite pour nous administrer une propagande victimaire relayée par des journalistes complaisants.
Peut-on poser quelques questions ?
N’assistons-nous pas d’abord à une américanisation mentale du Québec ?
Et cela n’entraîne-t-il pas une déformation mentale de notre vision de notre société ?
Mais il y a encore pire : on croit lutter contre le racisme, mais dans les faits, ne l’encourageons-nous pas ?
Que gagne-t-on à définir les gens selon leur couleur de peau ?
Si on favorise une histoire des Noirs, comment s’opposer à une histoire des Blancs, ou à une histoire des « Jaunes » ?
Est-ce que nous n’enfermons pas les hommes et les femmes dans des petites cases étouffantes dont ils ne pourront plus sortir ?
Est-ce qu’on ne crée pas une société de communautés imperméables ?
Humanité
Par ailleurs, on dénature ainsi l’histoire humaine.
Les Canadiens anglais et les Canadiens français, aussi blancs pouvaient-ils être, se sont affrontés. Il en est de même des Japonais et des Chinois. Les deux peuples sont pourtant Asiatiques.
De même, faut-il fondre les Noirs américains, les Haïtiens et les Africains dans une même catégorie ?
Il faudrait laisser aux Américains la conception racialiste du monde. Elle ne nous concerne heureusement pas.