Lisant votre article " Élection présidentielle en Colombie " (bien
documenté, tel qu'il est demandé aux marxistes empruntant la théorie
gramscienne des « intellectuels organiques », l'on trouve au Post-scriptum
(P.S.) cette prémunition : « Si la Colombie finit par glisser à gauche, M.
Jean-Louis Pérez va en avoir des furoncles un peu partout. ».
Avant tout, il convient de rappeler que cette théorie élaborée par Antonio
Gramsci, fondateur du Parti communiste italien en 1921 (celui qui en 1922
représentait le PCI à Moscou au sein de la Troisième Internationale, le
même qui avait manifesté, en mai 1917, que « … Lénine a suscité de
nouvelles énergies qui ne mourront jamais), doit être axée sur la « praxis
» (l'action dialectique de la théorie et de la pratique). C'est-à-dire, «
les concepts par lesquels nous organisons notre connaissance du monde ne
dérivent pas en premier lieu de notre rapport aux choses, mais plutôt des
relations sociales entre les utilisateurs de ces concepts ». Toutefois,
pour réussir à implanter cette théorie, adoptée par les marxistes
orthodoxes afin d'inculquer leur idéologie totalitaire, il faut que « la
signification découle de la relation entre l'activité humaine pratique et
les processus socio-historiques objectifs dont elle fait partie ». En
d'autres mots : « les communistes –aujourd'hui, les
néo-marxistes– doivent s'emparer tout d'abord du pouvoir culturel,
par le moyen des intellectuels –afin que– l'unité d'un tout
–monolithique et dictatorial– soit assurée par les théoriciens
intellectuels qui sont chargés de diffuser la conception du monde de la
classe dirigeante, contre ceux qui entendent la contester ».
Ainsi, « l'État –à caractère marxiste– ne se réduit donc pas,
selon Gramsci, à son seul appareil politique. L'État "organise le
consentement", c'est à dire qu'il dirige par le moyen d'une idéologie,
implicite ou explicite, reposant sur des valeurs admises par la majorité
des citoyens ». Ces valeurs seront toujours imposées dans un tel État
employant la terreur et l'extermination massive pour qu'il puisse
subsister, comme l'Histoire du communisme nous la démontré(1). Ce qui fait
qu'Antonio Gramsci, comme bon théoricien marxiste orthodoxe, avait pris
comme référence ce fait historique dans le but de l'appliquer pour
‘'vendre'' sa théorie marxiste de la «guerre de position » : « Alors
qu'en Orient, écrit Gramsci, la "société politique" est totalitaire et donc
réduit à peu de chose la "société civile" il n'en est pas de même en
Occident. En Occident la "société civile" est une force dont les
communistes doivent tenir compte pour prendre le Pouvoir ». Voilà une autre
des raisons me faisant affirmer que la convenance stratégique entre
islamistes et néo-marxistes dans le monde est employée afin d'arriver à
éliminer la démocratie, le progrès technologique et l`économie libérale de
marché implantés en Occident (mes articles et commentaires traitant de
cette convergence politico-idéologique perverse témoignent de ce fait
dénoncé, affirmant que les néo-marxistes sont pro-islamistes). Deux
exemples parmi tant d'autres : le gouvernement vénézuélien d'Hugo Chávez
est contrôlé par un clan ‘'familial'' d'origine iranienne et l'armée
est infiltrée d'officiers cubains, ce que la Constitution du Venezuela
interdit, une autre trahison de ce président néo-communiste qui,
possiblement, fera que Venezuela soit le prochain goulag des Caraïbes.
C'est une question de temps. L'accord nucléaire signé le 20 mai 2010 entre
l'Iran, la Turquie, le Brésil et l'appui ‘'irrestricto'' du président
du Venezuela Hugo Chávez qui a qualifié cette alliance
politico-armementiste comme une ‘'victoire'' de ces pays contre
‘'l'empire'' américain.
C'est précisément dans ce contexte de rivalité idéologique et liberté de
pensée que s'applique la théorie gramscienne afin de neutraliser ceux qui
sont antimarxistes et farouchement opposés à cette idéologie totalitaire,
tel je suis par conviction suite à des faits vécus et d'événements
historiques survenus dans le monde depuis la Révolution ruse de 1917. Pour
cette raison d'être antimarxistes les intellectuels organiques ont la tâche
d'attaquer ou de dénigrer de manière systématique employant la manipulation
des faits émis et argumentés non concordants aux intérêts des groupes et
positions des prosélytistes de l'idéologie marxiste. Tel qu'historiquement
a été prouvé avec les purges au sein même de la nomenklatura des
gouvernements marxistes dans le monde.
C'est ainsi que pour Gramsci, « …le parti révolutionnaire est la
force capable de faire émerger des intellectuels organiques afin que les
travailleurs puisent arriver à éliminer l'hégémonie de la classe dominante
sur la société civile. La nature complexe de la société civile moderne
signifie que défaire l'hégémonie bourgeoise et conduire au socialisme est
impossible sans une guerre de position ». En effet, pour Gramsci «
…l'avènement du socialisme ne passe prioritairement ni par le putsch,
ni par l'affrontement direct, mais par ce combat culturel contre les
intellectuels de la classe dirigeante ». C'est-à-dire, aller contre tous
ceux qui dénoncent la barbarie du totalitarisme incarnée dans l'idéologie
marxiste et tout ce que représente cette doctrine inhumaine et aliénante
conçue afin d'assurer une fausse liberté et un pouvoir antidémocratique.
***
Jean-Louis Pérez
Vive les pays et les nations libres de mercenaires de la politique et de
traîtres de leur peuple
1. Dans ce contexte de pouvoir totalitaire et sanguinaire, rappelons une
fois de plus ce qu'est et ce que rapporte, entre autres informations
historiques, Le Livre noir du communisme que les néo-marxistes cataloguent
comme étant un livre de propagande :
Il s'agit d'une œuvre essentielle, détaillant les horreurs du
totalitarisme communiste au 20ème siècle (environ 100 millions de morts
civils innocents) :
Crimes contre l'Humanité, génocides, guerres civiles, terreurs de masse,
famines gigantesques, déportations en camps de concentration (décret du 15
avril 1919 officialisant la création des camps de concentration), etc.,
commis par :
Lénine, Trotski, Staline (U.R.S.S. : 20 millions de morts) ;
Europe de l'Est : 1 million de morts ;
Mao Zedong (Chine : 65 millions de morts) ;
Hô Chi Minh (Vietnam : 1 million de morts) ;
Pol Pot (Cambodge : 2 millions de morts) ;
Kim Il-Sung (Corée du Nord : 2 millions de morts) ;
Amérique latine : 150 000 morts dont 15 000 à Cuba sous le régime des
frères Castro ;
Afrique : 1,7 million de morts ;
Etc., sous l'idéologie communiste. Cette dernière relève de l'Inhumanité la
plus totale !
À M. Serge Charbonneau
Des « intellectuels organiques »
La « guerre de position »
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
31 mai 2010Monsieur Perez, je vois que vous avez approfondi à votre manière la téorie élaborée par Antonio Gramsci. Je vous serais reconnaissant que vous nous en expliquiez son application dans le cas du Honduras, actuellement soumis à la dictature d'une oligarchie qui a mis à la porte, par les armes, le 28 juin dernier, son Président constitutionnel, Manuel Zelaya. Déjà je vous ai posé des questions sur certaines interprétations que vous donniez à ce coup d'État militaire, questions auxquelles vous n'avez pas encore répondu. Je vous les rappelle:
1. Pourquoi le processus constitutionnel de mise en accusation du Président constitutionnel, Manuel Zelaya, n’a-t-il pas été enclenché permettant de respecter ainsi la Constitution qui assure le droit de chaque accusé de pouvoir se défendre ? Aux États-Unis et dans d’autres pays, comme actuellement en Italie, le tout se passe en respectant les institutions en place pour juger, exonérer ou condamner les personnes mises en accusation.
2. Pourquoi ne pas avoir remis le pouvoir au vice-président en exercice, le temps de permettre à la justice de suivre son cours ?
3. Pourquoi l’avoir sorti "manu militari" de son lit et de l’avoir expulsé clandestinement du pays alors qu’il ne présentait aucune disposition à s’enfuir ou à s’extraire des procédures judiciaires ?
4. Savez-vous si on lui avait remis un « subpena » avec obligation de se présenter devant un Tribunal ?
5. Pourquoi avoir pris la peine de créer de toute pièce une fausse lettre de démission du Président Zelaya si les motifs réels étaient ses crimes commis contre la nation et le peuple Hondurien ? Cette procédure est propre aux escrocs.
6. Pourquoi, s’il était coupable d’un crime, avoir tout fait pour l’empêcher d’atterrir à l’aéroport de la capitale nationale où l’occasion leur aurait été donnée de lui présenter les accusations portées contre lui et de permettre au processus judiciaire de suivre son cours ?
7. Pourquoi avoir réprimé le peuple, d’avoir tué des opposants au coup d’État « militaire », d’avoir torturé, emprisonné des centaines sinon des milliers de personnes sans respecter les droits constitutionnels de ces derniers ?
8. Les rapports des Commissions des droits de la personne sont éloquents sur ces crimes. N’est-ce pas inquiétant que les auteurs de ces crimes invoquent le respect de la constitution pour mettre hors du pouvoir et du pays par la force des armes un Président constitutionnellement élu et inconstitutionnellement jugé ?
9. Vous n’avez malheureusement jamais répondu à ces questions comme si ce sujet ne vous intéressait pas alors que vous aviez pris prétexte de la fidélité à la Constitution pour justifier un Coup d’État militaire."
Une réponse sérieuse à ces questions me motivera suffisamment pour commenter votre petite note sur Cuba qui s’apparente plus à la campagne de désinformation qui a cours actuellement en Europe et aux États-Unis qu’à de l’information. Vous savez sans doute qu’il y a des personnes qui gagnent leur vie avec ces campagnes de désinformation.
Archives de Vigile Répondre
30 mai 2010Monsieur Perez,
La lutte des classes est là. Et pour rester.
Vous confondez marxisme et léninisme, et surtout marxisme et stalinisme (et sa spécifité maoiste).
On peut être marxiste et social-démocrate, et cela sans problème. Lisez mes textes, ainsi que ceux de monsieur Charbonneau, et vous verrez que nous ne sommes pas du tout, mais pas du tout, des fanas de l'islam militant.
Surtout, je ne comprends pas ce que vient faire Gramci là-dedans. On peut être un intellectuel et être "organique" à une cause sociale sans pour autant vouloir instituer une dictature stalinienne. Comme on peut être un intellectuel "organique" libéral sans pour autant être un libertarien fini et dûment impérialiste.
Nous sommes républicains, et fiers de l'être. Nous voulons surtout PLUS de démocratie.
Et pour terminer, je suis Québécois et pour la réalisation de cette république qui nous manque tant.