La ministre de l'Enseignement supérieur, Hélène David, a annoncé qu'elle prolongeait les consultations visant à réformer le programme d'études préuniversitaires Sciences de la nature au cégep. Dans celui-ci, on y enseigne aux étudiants des matières telles que la chimie, la physique, la biologie, les mathématiques, etc.
Le hic, c'est que cette réforme du gouvernement Couillard ne passe pas comme une lettre à la poste. En effet, alors qu'il la juge nécessaire pour la « qualité » de la formation, ses détracteurs pensent, au contraire, qu'il y a un nivellement vers le bas.
Par exemple, avec la réforme proposée, le nombre d'heures consacrées à la physique passerait de 225 à 135 ; dans le cas des mathématiques, de 225 à 165. En outre, les cégeps auraient davantage de pouvoir de discrétion quant au contenu du programme.
Cette situation fut dénoncée par plusieurs intervenants, dont un enseignant de physique, Raynald Richer, dans le journal Le Devoir. Il écrivait ceci : « En fait, le but plus ou moins avoué de ces changements est d'augmenter le taux de réussite et de faciliter l'entrée à l'université des étudiants et des étudiantes dans les sciences de la santé. Bref, sacrifier le niveau de connaissance pour augmenter le taux de réussite. »
En conséquence, les consultations du gouvernement Couillard se dérouleront jusqu'à la fin de l'été. Elles devaient se terminer le 27 avril. « Nous sommes à l'écoute du milieu et nous désirons que tous aient la chance de se prononcer pour que nous puissions réaliser une analyse qualitative complète et adéquate », a affirmé Mme David.
La Fédération des cégeps s'est réjouie de cette nouvelle. « Il faut notamment examiner davantage les effets des changements qui seront apportés par rapport au programme actuel et s'assurer que la formation offerte soit reconnue par toutes les universités », a déclaré le président-directeur général de la Fédération des cégeps, Bernard Tremblay.