Des droits mieux protégés

Québec français


Nous sous présentons ici un extrait de l'allocution du premier ministre du Québec, hier, à l'occasion du lancement de la Politique du Québec en matière de francophonie canadienne.
Partageant avec la francophonie canadienne une longue histoire, le peuple québécois aborde aujourd'hui un tournant marqué dans son engagement envers celle-ci.
Depuis trois ans et demi, l'action de mon gouvernement a été marquée par le sens des responsabilités. La responsabilité d'abord à l'égard de ce que nous sommes, de ce qui constitue la nation québécoise, dont la langue française est une des assises fondamentales et une intarissable source de fierté.
La responsabilité également auprès de celles et ceux qui, partout au Canada et dans les Amériques, partagent cette langue et en ont fait aussi, à leur manière, une source d'épanouissement, d'identité et de fierté.
La défense et la promotion actives des intérêts et de l'identité du Québec au sein du Canada passent par une collaboration étroite avec ces communautés. Enracinées de longue date aux quatre coins du Canada, ces communautés ont contribué de façon importante à l'avancement et à l'essor de la langue française en Amérique. Se reconnaissant une responsabilité face aux autres communautés qui constituent la francophonie canadienne, mon gouvernement a entrepris de se placer à leurs côtés.
Il s'est également engagé à en faire davantage pour leur épanouissement ainsi que pour le rayonnement de la langue française au Canada et ailleurs dans les Amériques. Notamment en élaborant une politique modernisée et raffermie à l'égard de la francophonie canadienne.
Le lancement de ce nouvel énoncé de politique se réalise à un moment charnière de la présence française sur notre continent et ailleurs dans le monde. Tant le peuple québécois que le peuple acadien et les communautés francophones d'ailleurs au Canada font preuve d'un grand dynamisme et d'une grande vitalité, alimentant ainsi l'influence de la langue française dans tous les secteurs d'activités. Tous assurent une présence de plus en plus importante de la langue et des cultures d'expression française dans le paysage canadien.
Langue publique
Ce dynamisme sur le plan social a trouvé son écho sur le plan institutionnel. Sur notre territoire, le gouvernement du Québec est parvenu progressivement à faire du français la langue publique commune dans toutes les sphères d'activités, tout en préservant les acquis de la minorité anglophone.
Ailleurs au Canada, les communautés obtiennent un appui du gouvernement fédéral et de leurs gouvernements provinciaux et territoriaux sur le plan de l'accès à des services en français. Ces derniers sont davantage sensibilisés au développement des communautés et à leurs besoins.
On peut donc affirmer sans se tromper qu'en 2006 les droits linguistiques des francophones québécois et de l'extérieur du Québec sont mieux protégés.
Par contre, le rayonnement à long terme du français demeure toujours un enjeu. Nous savons que le nombre de francophones et de francophiles croît lentement au pays, mais nous constatons aussi que le poids démographique des francophones est en baisse. Cela signifie qu'il ne faut jamais perdre de vue la nécessité d'agir de concert avec nos concitoyens francophones du Canada, afin d'assurer un avenir en français à nos enfants.


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