Des initiatives se mettent en branle dans des cégeps de la région de Québec afin de s’adapter aux besoins des étudiants transgenres.
Au Cégep de Lévis-Lauzon, sur la Rive-Sud, une formation sur la réalité des jeunes transgenres est prévue la semaine prochaine pour tous les cadres du collège. Trois employés du cégep ont par ailleurs participé la semaine dernière à une formation de deux jours à ce sujet. Des changements au point de vue administratif ont aussi été faits afin qu’un étudiant puisse utiliser le nom qu’il désire.
« Nous travaillons activement à la sensibilisation, pour bien faire comprendre les réalités de ces étudiants et bien les inclure dans notre établissement », affirme la directrice des communications, Marjorie Larouche. Le cégep accueille présentement des personnes transgenres, mais en « très petit nombre », précise-t-elle.
Toilettes neutres
Par ailleurs, tous les cégeps de la région de Québec ont déjà des toilettes neutres, qui peuvent être utilisées autant par des hommes que des femmes. La plupart de ces toilettes sont aussi accessibles aux personnes handicapées.
Or, pour que ces installations soient plus visibles et mieux connues des étudiants, le Cégep Limoilou prévoit en modifier l’affichage afin « de mieux représenter le statut de toilette non genrée », indique la conseillère en communication Josyka Lévesque.
De son côté, le Cégep Garneau compte déjà cinq toilettes « universelles », identifiées comme telles, et prévoit accroître ce nombre au cours des prochaines années.
À la Fédération des cégeps, on indique que des formations sur la réalité des personnes transgenres ont été données dans la majorité des cégeps. Plusieurs établissements ont des toilettes neutres, identifiées comme telles, depuis déjà quelques années.
La semaine dernière, un guide de référence destiné au réseau de l’éducation a été rendu public, dans lequel on retrouve plusieurs mesures à mettre en place pour adapter le réseau de l’éducation aux besoins des personnes transgenres.
Dans toutes les écoles du Québec, les élèves transgenres doivent être identifiés par le prénom et le sexe qu’ils ont choisis. Ils doivent aussi avoir accès à des toilettes et des vestiaires qui respectent leur identité sexuelle, peut-on lire dans ce guide publié par plusieurs partenaires, dont le ministère de l’Éducation.