Sylvie Tremblay démissionne de la vice-présidence de l’ADQ. (Photothèque Le Soleil)
L'ex-vice-présidente de l’ADQ, Sylvie Tremblay, claque la porte du parti qu’elle accuse d’avoir saboté son travail et ignoré les vœux de ses militants dans Verdun–L’Île-des- Soeurs.
Dans sa lettre de démission expédiée hier au parti et dont Le Soleil a obtenu copie, Mme Tremblay affirme avoir fait l’objet d’intimidation de la part des dirigeants du parti. Élue vice-présidente nationale au congrès de l’automne dernier à Victoriaville, elle raconte qu’on avait d’abord tenté de l’écarter de ce poste, et qu’on a tenté ensuite de la contrôler.
Elle dit avoir reçu un appel d’un membre de l’exécutif au lendemain de son élection, lui demandant «de me fermer la gueule, de les laisser aller et d’appuyer tout ce qu’ils présentaient peu importe mon avis». Elle affirme que la même personne a menacé de lui créer des problèmes à Verdun et même de bloquer sa candidature à l’investiture si elle n’obtempérait pas.
Elle dit en avoir avisé Mario Dumont qui n’aurait même pas répondu à ses courriels. «À partir de ce point, mon estime pour monsieur Dumont en a pris un coup, lui qui se prétendait transparent. Si le comité exécutif national était contrôlé, que les élections n’étaient qu’un show, il aurait fallu qu’ils m’en avisent avant que je fasse campagne.»
Mme Tremblay soutient qu’au lieu d’obtenir l’appui désiré des instances du parti, c’est l’inverse qui s’est produit. «La permanence a commencé à me faire de l’intimidation à Verdun, en me rendant la vie impossible, refusant de coopérer, de remettre les listes à jour des membres de Verdun, refusant la formation de notre représentante officielle etc. Le coordonnateur de Montréal est allé jusqu’à m’appeler quelque mois après mon élection soit le 23 décembre 2007, un dimanche, pour me dire que ma candidature serait refusée aux prochaines élections.»
Au congrès de l’automne dernier sur l’Environnement à Victoriaville, Sylvie Tremblay a eu maille à partir avec le critique du parti en Environnement, le député Simon-Pierre Diamond, qui a fait bloquer systématiquement toutes les propositions soumises par les délégués des régions. «Encore une fois, j’ai été déçue de constater après coup que monsieur Dumont approuvait ce genre de comportement, qu’il était au courant et qu’il trouvait ce comportement tout à fait normal.»
Elle conclut sa lettre de démission en dénonçant les politiques familiales de l’ADQ qui équivalent, selon elle, à prôner que les femmes restent à la maison. «J’espère que l’ADQ n’entrera pas au pouvoir aux prochaines élections, car ce parti, que je connais un peu mieux maintenant et qui n’est pas du tout ce qu’il prétend être, me fait peur, concernant les droits des femmes et concernant son manque de démocratie. Le gouvernement serait sûrement dirigé de la même manière s’il prenait le pouvoir.»
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