Depuis quelques jours, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, multiplie les programmes d’aide aux Canadiens, notamment aux jeunes générations. Nonobstant l’ingérence manifeste d’Ottawa dans les champs de compétences des provinces eu égard à la plupart de ces programmes, un des arguments clés de Justin Trudeau consiste à offrir une chance équitable pour chaque génération.
«Le logement est l’une des principales sources de préoccupation pour les jeunes à l’heure actuelle. C’est particulièrement vrai pour les locataires, qui ont l’impression que tout joue contre eux. Ils sont confrontés à des loyers qui montent en flèche, à des rénovictions, à une concurrence déloyale et à un manque d’options», dixit Justin Trudeau.
Personne n’est contre la vertu…En revanche, ce dont le premier ministre oublie de parler, c’est de l’énormité des dépenses occasionnées par ces investissements, lesquelles feront grimper le déficit du gouvernement canadien à des sommets jamais égalés. Et qui devra payer ce déficit, y compris les intérêts? Ce sont les mêmes jeunes générations auxquelles Justin Trudeau avait promis l’équité intergénérationnelle.
Dehors les personnes âgées!
C’est bien connu, les personnes âgées incarnent le maillon faible de notre société dite «civilisée», l’hécatombe dans les CHSLD lors de la pandémie en fait foi sans l’ombre d’un doute. Par ailleurs, nous vivons actuellement une des pires crises du logement que le Québec n’ait jamais connue. Et, au centre de cette crise, des aînés se voient évincés cavalièrement par des propriétaires sans scrupule ni aucun sens du civisme.
Dans cette saga, Gabriel Nadeau-Dubois (GND), chef parlementaire de la deuxième opposition et député de Gouin, a entrepris une vaste sensibilisation en faveur des droits des personnes âgées. Au cours des dernières semaines, un large consensus a pris forme autour de l’urgence de moderniser la loi adoptée en 2016, surnommée loi Françoise David, afin de protéger plus d’aînés locataires contre les évictions. Le programme modifié étendrait la loi actuelle aux personnes âgées de 65 ans ou plus qui vivent à la même adresse depuis au moins cinq ans, contre 70 ans et 10 ans, respectivement, dans la loi actuelle.
Pour l’instant, François Legault fait la sourde oreille au projet de GND. Encore une fois, le maillon faible de notre société recueille les pots cassés, assaillis honteusement par des propriétaires voraces et insensibles sans coup férir.Conséquemment, il est plus que temps, M.Legault, que vous preniez acte dès maintenant d’une telle ignominie envers les personnes âgées, et que vous soumettiez la proposition de GND à une commission parlementaire sur laquelle des représentants des aînés pourraient apporter leur expertise réaliste de la situation catastrophique dans laquelle sont appelées à vivre de nombreuses personnes âgées au Québec en 2024.
Henri Marineau, Québec
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