Trois personnes sur quatre seraient prêtes à recevoir un vaccin contre la COVID-19 lorsque celui-ci sera mis au point, selon un sondage international mené par le Forum économique mondial. Seule ombre au tableau, le quart réfractaire serait suffisant pour compromettre l’effet collectif du vaccin.
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Ce récent coup de sonde mené auprès de 19 519 adultes de 27 pays différents dresse un portrait intéressant de l’ouverture à un éventuel vaccin. Un total de 74% des répondants se disent prêts à se faire vacciner contre le virus, soit 37% affirmant être «fortement» d’accord et 37% étant «quelque peu» d’accord.
Ce manque de fermeté dans la réponse positive de la moitié des répondants ouverts au vaccin inquiète toutefois le Forum économique mondial (FEM). Additionnés aux 26% de personnes sondées qui sont contre le vaccin, ces chiffres remettent en doute la portée d’un vaccin.
«Le manque de confiance de 26% dans le vaccin est suffisamment important pour compromettre l'efficacité du déploiement d'un vaccin contre la COVID-19», croit Arnaud Bernaert, responsable des initiatives santé au FEM.
D’où l’importance du travail de vulgarisation scientifique et d’un vaccin rendu accessible rapidement et à grande échelle. «Il est essentiel que les gouvernements et le secteur privé s'unissent pour renforcer la confiance et s'assurer que la capacité de production corresponde à l'offre mondiale d'un programme de vaccination COVID-19. Cela nécessitera une coopération entre les chercheurs et les fabricants», ajoute M. Bernaert.
Peu optimistes pour 2020
Les pays où l’intention de se faire vacciner est la plus forte sont la Chine (97%), le Brésil (88%) et l’Australie (88%). À cet égard, le Canada se situe en milieu de peloton, avec un total de 76% des répondants qui se disent disposés à recevoir le vaccin.
À l’inverse, les répondants de la France (59%), de la Hongrie (56%), de la Pologne (56%) et de la Russie (54%) sont les plus réticents à se faire vacciner.
Le FEM a également interrogé la population sur son degré d’optimisme concernant la livraison d’un vaccin efficace. Les Chinois, actuellement en avance dans la course au remède, sont les plus confiants: 88% des répondants de ce pays croient qu’un vaccin sera disponible en 2020. Cependant la moyenne mondiale de personnes optimistes à ce sujet n'est que de 41%. Les Canadiens, plutôt pessimistes, sont largement sous la moyenne: seulement 26% des répondants au pays croient qu'un vaccin sera rendu accessible d’ici la fin de l’année.
Crainte des effets secondaires
Le sondage du Forum économique mondial nous apprend par ailleurs que la principale raison pour laquelle certains individus refuseraient le vaccin est la crainte des effets secondaires.
Plus de la moitié des 26% de répondants réfractaires au vaccin indiquent que cette crainte explique leur décision. Près de 30% disent croire que le vaccin, de toute façon, ne serait pas efficace, et 19% soulignent ne pas être suffisamment à risque de souffrir du virus pour vouloir se faire vacciner.
Sondage mené par le Forum économique mondial
19 519 répondants dans 27 pays
Intérêt à recevoir un vaccin lorsqu’il sera disponible
Raisons de refuser un vaccin
- Crainte des effets secondaires: 56%
- Doute sur l’efficacité: 29%
- Pas assez de risques liés à la COVID-19: 19%
- Contre les vaccins en général: 17%