Courtiser nos amis américains

36d08ab59e450d5add1342e0d40f62a6

Malgré le protectionnisme de façade de Trump, les exportations québécoises aux États-Unis ont augmenté


Même si les États-Unis demeurent, et de loin, le principal marché étranger du Québec, continuer à courtiser les Américains... reste une excellente stratégie commerciale.


Et c’est rassurant de voir François Legault multiplier les démarches aux É.-U. en vue de développer notamment de nouveaux marchés pour y exporter notre électricité.








Malgré les menaces du président Donald Trump envers ses partenaires commerciaux, dont le Canada, fort est de constater que, nous au Québec, on continue de brasser des affaires d’or avec les Américains.


À preuve, nos exportations de marchandises vers les États-Unis ont continué d’augmenter depuis l’élection en novembre 2016 de Donald Trump. En 2018, elles ont atteint les 64,3 milliards $.


Sous les deux premières années du règne de Trump, les exportations québécoises ont ainsi enregistré une hausse de 7,3 G$, soit de 12,7 %.


Les Américains ont également « profité » du marché québécois alors que les importations de produits américains au Québec ont enregistré une hausse similaire de 7,3 G$.


À noter cependant que c’est nous, le Québec, qui sommes commercialement le grand gagnant puisque nos exportations annuelles aux É.-U. (64,3 G$) dépassent largement les importations de produits américains (38,1 G$). Ce qui nous procure une balance commerciale positive de 26,2 milliards $ au niveau des exportations et importations de marchandises. En 2018, les États-Unis comptaient pour environ 70 % de toutes les exportations internationales du Québec, et pour 37 % de nos importations internationales.


Déficit avec l’Europe et l’Asie


Pour « apprécier » à leur juste valeur nos « payantes » relations commerciales avec le pays de Donald Trump, sachez que l’Europe au complet ne compte que pour 13 % des exportations québécoises et l’Asie pour seulement 11,4 %.


Pire encore, les importations de marchandises en provenance de l’Europe et de l’Asie dépassent largement (plus de deux fois) nos exportations vers ces deux continents.


Voici par ordre d’importance nos pires balances commerciales déficitaires :



  • Chine : - 8,9 milliards $

  • Allemagne : - 3,1 milliards $

  • Mexique : - 2,9 milliards $

  • Italie : - 2,2 milliards $

  • Royaume-Uni : - 2,1 milliards $

  • France : - 1,5 milliard $


Perspectives


Compte tenu des perspectives économiques relativement plus sombres à l’échelle mondiale, le gouvernement Legault a grandement intérêt à choyer ses relations d’affaires avec les États-Unis.


Pourquoi ? Un, le nouvel Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) devant entrer en vigueur bientôt nous protège contre l’escalade protectionniste sévissant dans le monde.


Deux, l’élimination des tarifs américains sur l’acier et l’aluminium représente en soi une nouvelle fort positive.


Trois, comme l’économie américaine est en bonne santé, nos échanges commerciaux devraient poursuivre leur croissance.


C’est d’autant important pour nous que l’économie américaine aille bien, car ailleurs dans le monde, les problèmes économiques se multiplient.


Selon le Service des études économiques de Desjardins, voici une série de facteurs négatifs qui assombrissent les perspectives de l’économie mondiale :



  • L’escalade des tarifs douaniers entre les États-Unis et la Chine.

  • La révision à la baisse de la croissance de la Chine pour 2019 et 2020.

  • En zone euro, les indicateurs économiques demeurent généralement faibles.

  • Le Brexit baigne toujours dans l’incertitude.


S’ajoute à cela la possibilité qu’un conflit majeur éclate au Moyen-Orient !