QUÉBEC | Le premier ministre Philippe Couillard et son prédécesseur Jean Charest ont tenu vendredi des propos contraires au sujet du pipeline d’Énergie Est. Alors que le premier soutenait que le Québec n’a pas l’obligation de dire «oui», le second affirmait qu’on insiste trop sur les risques.
«On a notre indépendance de décision, a martelé le M. Couillard. Il n’est pas question d’accepter un lien entre le fait de recevoir de la péréquation, puis la quelconque obligation d’accepter ce projet-là.»
C’était la deuxième fois cette semaine que Philippe Couillard réagissait au mécontentement exprimé dans le reste du pays, particulièrement dans les provinces de l’Ouest, à la suite de la décision de la Communauté métropolitaine de Montréal de rejeter le projet d’oléoduc de TransCanada.
Il a soutenu que l’inquiétude exprimée par les communautés locales était «tout à fait légitime».
Charest favorable
Une position que ne partage pas l’ex-premier ministre Jean Charest.
«Ce qu’on entend n’est pas le reflet de la réalité. On met beaucoup d’emphase sur les risques», a-t-il déclaré vendredi devant la communauté d’affaires de Québec.
À l’époque où il dirigeait le Québec, M. Charest avait donné son appui au projet Keystone XL également piloté par TransCanada, qui devait acheminer du pétrole brut des sables bitumineux vers des raffineries du Texas.
Le projet a finalement été rejeté en novembre dernier par le président américain Barack Obama.
«On a un gros problème au Canada. On est prisonnier du marché américain. On vend notre pétrole au rabais. On a perdu des milliards de dollars de revenus», a estimé M. Charest.
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