Beaucoup de citoyens québécois d'origine haïtienne conservent une relation intime avec leurs communautés d'origine sans savoir nécessairement ce qui advient de ces communautés, l'information étant ce qu'elle est ici. Ainsi apprend-on par le New York Times en ce matin de Pâques qu'Haïti constitue, pour la troisième année de suite, le pays ayant enregistré le plus grand nombre de cas de choléra au monde et que les services pertinents de l'ONU sont défaillants.

Les Nations unies n'ont recueilli qu'à peine le quart des 38 millions de dollars qu'on jugeait nécessaires l'an dernier pour subvenir aux services de base comme la fourniture de tablettes permettant de purifier l'eau disponible. Les cliniques manquent aussi de sels de réhydratation pour lutter contre la diarrhée qui accompagne cette maladie.
Certains centres de traitements dans les campagnes ont dû fermer leurs portes, les services d'aide ayant choisi de se déplacer dans des centres plus affectés. Une population malade de gens qui viennent à l'hôpital pour y mourir est en croissance.
Les reporters Randal C. Archibold et Somini Sengupta écrivent que les Nations unies attendent toujours les cinq millions de dollars nécessaires pour vacciner immédiatement les 600,000 personnes les plus vulnérables, à l'approche de la saison des pluies, dans l'attente évidemment de mesures plus fondamentales : l'installation moderne de distribution d'eau qui soit buvable.

L'envoyé spécial de l'ONU chargé de s'attaquer à cette épidémie de choléra, Pedro Medrano Rojas, parle de "lassitude" de la part des donneurs, sollicités pour de nombreuses crises humanitaires. "Ça ne coûte pas cher. Personne ne devrait mourir du choléra", estime M. Medrano.

Depuis le déclenchement de l'épidémie en octobre 2010, un total de 8,562 personnes en Haïti sont mortes du choléra. On a enregistré une baisse des nouvelles infections : elles étaient de 350,000 cas en 2011 et sont passées à un peu plus de 50,000 en 2013.
Le rôle de l'ONU ici est jugé essentiel parce que l"appareil sanitaire d'Haïti a été sérieusement affecté par le tremblement de terre de 2010. L'aide internationale, privée et gouvernementale conjuguée, a exploité jusqu'à 120 centres de traitement du choléra, mais ce chiffre est maintenant tombé à une quarantaine.

Le problème le plus grave paraît être le taux de mortalité élevé enregistré dans les centres de traitement devenus incapables de répondre adéquatement à la demande.
D'après M. Medrano, la prochaine saison des pluies pourrait aboutir à l'infection de 40,000 personnes.
L'épidémie haïtienne s'est naturellement répandue dans les pays voisins que sont la République dominicaine, Cuba et le Mexique, des pays beaucoup mieux équipés pour résister à ce type d'invasion.
On a déniché la bactérie courant en Haïti dans un pays aussi lointain que le Népal, d'où il aurait voyagé vers Haïti avec des centaines de gardiens de la paix de l'ONU.
Les Nations unies refusent d'admettre qu'elles pourraient être responsables de la venue de cette bactérie sur son sol.

Peut-être qu'un petit geste du riche gouvernement Harper pourrait aider et qu'il conviendrait que le docteur Couillard intervienne auprès de lui à cet effet.