Candidat à la présidence de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), Claude Généreux estime que l’actuel dirigeant de la centrale, Michel Arsenault, et le Fonds de solidarité de la FTQ auraient avantage à abandonner leurs démarches judiciaires visant à empêcher la commission Charbonneau de se servir de l’écoute électronique les impliquant.
Claude Généreux dit qu’il n’a rien contre le fait de défendre ses droits, mais, selon lui, après quatre tentatives avortées, l’initiative est devenue « contre-productive ». Il affirme que ces démarches judiciaires ont un effet « négatif » chez les Québécois, en ce qui a trait à la perception qu’ils en ont. Selon lui, plusieurs croient que cet acharnement à vouloir stopper la publication de l’écoute électronique fait en sorte que le simple citoyen se demande s’il ne s’agit pas d’une tentative pour cacher « quelque chose ».
Autre requête rejetée
Le Fonds de solidarité de la FTQ et Michel Arsenault plaident notamment que la divulgation des extraits d’écoute électronique par la commission Charbonneau « constitue une atteinte au droit à la vie privée » garanti par la Charte canadienne des droits.
Selon eux, comme aucune accusation n’a été déposée contre eux à la suite de cette écoute électronique, ils devraient être considérés comme des tiers innocents.
La Cour supérieure a rejeté leur requête vendredi. Le tribunal a souligné que l’écoute électronique ainsi réalisée « a été préalablement autorisée conformément aux dispositions pertinentes du Code criminel ». La Cour note également que le droit au respect de la vie privée n’est pas un droit absolu, qu’il est défini différemment lorsqu’on parle, comme dans ces extraits d’écoute électronique, de la vie professionnelle de quelqu’un.
Elle ajoute que, comme le mandat de la commission d’enquête sur l’industrie de la construction n’est pas d’établir une responsabilité criminelle ou une responsabilité civile, « le risque et les conséquences d’une atteinte aux droits fondamentaux sont moindres ».
***
Une nouvelle présidence pour la FTQ
La campagne à la présidence de la FTQ s’intensifiera cette semaine, alors que s’amorce lundi, à Québec, le 30e congrès de la centrale syndicale.
Deux candidats se font une chaude lutte pour succéder au président sortant, Michel Arsenault. Il s’agit du secrétaire général actuel de la FTQ, Daniel Boyer, et de l’ancien secrétaire-trésorier national du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) Claude Généreux.
Tous deux disent avoir bon espoir de l’emporter et misent sur le renouveau, la transparence et l’éthique pour séduire les membres, qui seront appelés aux urnes vendredi.
La FTQ est la plus grande centrale syndicale au Québec. Elle représente plus de 600 000 travailleurs.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé