La recette islandaise de reprise économique est simple et efficace. Il suffit d’emprisonner les banquiers frauduleux au lieu de les renflouer. Résultat : les médias font l’éloge du «miracle islandais».
La nation nordique va devenir le premier pays européen à avoir retrouvé son niveau de croissance économique antérieur à la crise.
Source : http://www.tradingeconomics.com/iceland/gdp-per-capita-ppp
En 2008, le pays s’est retrouvé face au plus grand effondrement bancaire de son histoire, son PIB a chuté de 6,6% en 2009 et le chômage a décollé. Sept ans après, l’Islande est un des meilleurs pays pour le business. Son PIB est en augmentation, ses réserves de change sont remplies, et on a même enregistré un excédent budgétaire. L’inflation est à son niveau le plus bas depuis la période de récession.
Source : http://www.tradingeconomics.com/iceland/inflation-average-imf-data.html
Après avoir atteint un tel succès, Olafur Grimsson, président islandais depuis 1996 et qui, durant son mandat présidentiel, a vu la privatisation du secteur financier au début de XXe siècle et son effondrement soudain en 2008, donne maintenant des leçons dans les écoles européennes de gestion et de commerce.
En février, au cours de son discours à l'Institut d'études supérieures de commerce de Barcelone, Grimsson a expliqué devant un amphithéâtre bondé le secret de sa réussite. «Qu’est-ce que nous avons fait de différent ? Nous avons pris des mesures qui étaient considérées comme tabou».
Voici son remède : premièrement, l’Islande a laissé son système bancaire exploser, et a emprisonné les manipulateurs du marché. Et le pays n’a pas introduit des mesures d’austérité alors que d’autres pays ont été forcés de le faire. Tandis que le Royaume-Uni recourrait aux plans de sauvetage et que l’administration Bush s’est mise à investir elle-même dans les banques américaines, l’Islande a laissé couler.
Le professeur d’économie à l’Université d’Islande, Arsaell Valfells, estime que les autres pays pourraient tirer une leçon de cette reprise économique. «Avec la chute du système financier, au lieu de fournir des plans de sauvetage à ceux qui avaient accordé des prêts trop risqués, nous leur avons demandé d’assumer leurs responsabilités, à la distinction des Etats qui ont fait payer à leur peuple les conséquences de la bulle financière», a-t-il expliqué.
Le professeur a aussi souligné le fait que la croissance considérable dans le domaine du tourisme a aidé le pays à amortir la crise du secteur des services.
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