Comme à l'élection fédérale de 2011, le Québec se dirige vers un vote de classe

Tribune libre

La raison qui fait que le parti Québécois aura de la difficulté à aller chercher un gouvernement majoritaire à l'élection du 4 septembre, c'est que les Québécois, tout comme les Canadiens, votent de plus en plus selon leur classe socio-économique et non pas d'une façon nationaliste ou dans le sens d'un projet de société comme cela a pu être le cas par le passé.
Ce phénomène se retrouve à l'échelle du Canada. L'élection fédérale de 2011 en a été un bon exemple. Un article du Globe and Mail de Toronto rapportait en mai 2011 que ce sont les régions prospères du Canada qui ont donné au parti conservateur de Stephen Harper sa majorité tant recherchée.
Et la majorité des régions aux prises avec des difficultés économiques ont élu des députés du parti de la gauche modérée canadienne, le NPD.
http://www.theglobeandmail.com/news/politics/canadas-new-electoral-divide-its-about-the-money/article2009191/
Au Québec, le même phénomène est en train de se produire alors que la région la plus prospère du Québec, soit la région de la ville de Québec, se prépare à élire des députés de la CAQ.
Comme l'article du Globe and Mail le suggère, le message est le suivant: "Only we can protect your prosperity."
Lorsque les électeurs ne votent plus que dans le sens de protéger leurs acquis et leur statut social envers et contre tous, le bien commun et le projet de société sont relégués assez loin dans leurs préoccupations.
Dans la région de Québec, non seulement on se prépare à voter de cette façon mais on en est très conscient. Par exemple, certains médias et commentateurs de Québec n'hésitent pas à qualifier quelquefois le parti Québec solidaire de "parti des "BS".
Un article récent de monsieur Rodrigue Tremblay va dans le sens de ce que l'on remarque de plus en plus, c'est à dire la perte de la conscience nationale et sociale, éléments pourtant essentiels pour l'implantation d'un projet de société et d'un projet de pays.
http://www.vigile.net/Pourquoi-les-choses-vont-mal-et


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    31 août 2012

    Monsieur Goyette,
    Je vois un lien direct entre le fait que la région de Québec est la plus prospère au Québec et le fait que ces gens-là s'apprêtent à voter pour la CAQ et aussi dans une moindre mesure pour le PLQ.
    Ainsi, je trouve qu'il est ridicule de voter stratégique pour le PQ pour compenser pour les Elvis Gratton Québécois pure laine de la région de Québec qui, eux, vont voter pour la CAQ ou les libéraux.
    Comme je l’ai déjà dit, j’ai hâte d’être riche et de faire la belle vie pour pouvoir moi aussi voter pour la CAQ.
    Mais comme le dit monsieur Rodrigue Tremblay dans son article que j'ai cité plus haut, ce qui se passe dans la région de Québec trahit une importante baisse de la conscience nationale et de la conscience sociale.
    Et comme le dit l'auteur français Yvan Blot, on s'en va vers une société dans laquelle la seule discrimination qui restera entre les citoyens sera la discrimination par l'argent.
    À ce propos, monsieur Blot ajoute ceci:
    "Une société où seule la discrimination par l’argent existe est en réalité monstrueuse, contraire à toutes nos traditions historiques chrétiennes ou nationales. C’est un moyen de détruire l’identité nationale au profit d’un monde matérialiste sans aucune frontière."
    http://www.polemia.com/article.php?id=4815

  • Archives de Vigile Répondre

    31 août 2012

    La région de Québec est très influencée par les radios de droite où les animateurs tournent en dérision du matin au soir les étudiants, les syndicalistes, les souverainistes et les artistes québécois subventionnés par les mamelles de l'état québécois; la subvention 200 millions de Jean Charest pour le nouvel amphithéatre passe comme du beurre dans la poêle cependant.
    Bien que chacune des régions du Québec ait ses radios locales jouant dans les mêmes talles pour s'assurer les meilleures cotes d'écoute, il est à se demander si la clientèle radiophonique de la région de Québec est plus influençable qu'ailleurs en étant toujours à sa remorque ou presque. La vague orange du NPD les a grandement débousellés au point où on n'invoque maintenant Stephen Harper qu'avec beaucoup de nostalgie.