Le candidat à la direction du Parti québécois (PQ) Alexandre Cloutier a déclaré lundi que les sondages ne compteront pas dans sa décision de tenir ou non un référendum dès le premier mandat d’un gouvernement péquiste.
M. Cloutier a fait cette précision le jour même de la publication d’une enquête d’opinion montrant que deux tiers des répondants sont réfractaires à ce scénario.
L’étude SOM réalisée pour Cogeco Nouvelles indique que l’hypothèse d’un référendum dans un premier mandat reçoit un appui de 13 %.
Dans une école de Québec, où il présentait ses engagements en matière d’éducation, M. Cloutier a affirmé en faisant des « blagues » que ce n’est pas cet aspect du sondage qui avait retenu son attention. Invité à préciser ses propos, le candidat et député de Lac-Saint-Jean a préféré enchaîner sur la façon dont il compte financer son plan.
L’enquête de SOM place M. Cloutier en première position devant ses adversaires, avec 25 % des appuis, contre 16 % pour sa plus proche rivale, Véronique Hivon.
« Ma conviction de faire du Québec un pays n’est pas basée sur les sondages, elle est basée sur des études sérieuses, rigoureuses, sur la participation des militants et c’est là-dessus que je me base pour aller de l’avant, a-t-il dit. Mais vous aurez compris que j’ai retenu autre chose que vous du sondage de ce matin. Je fais des blagues évidemment. »
La semaine dernière, M. Cloutier a affirmé qu’il attendra d’avoir le « profond sentiment » d’être prêt avant de promettre un référendum sur la souveraineté. Cette décision sera prise au terme d’une démarche menée notamment par des experts chargés de « chantiers » tels que la langue, l’énergie ou l’économie, qui définiront le projet du candidat.
Incohérence
Lundi, la députée Martine Ouellet, candidate dans la course péquiste, a souligné l’incohérence des propos de M. Cloutier sur son utilisation des sondages. « Il maintient complètement l’ambiguïté, a-t-elle dit en entrevue téléphonique. S’il dit :“je vais me fier à mon flair”, c’est quoi ça du flair ? Il va humer l’air du temps. Comment il va faire pour humer l’air du temps ? »
En queue de peloton avec 6 % d’appuis, derrière Jean-François Lisée, qui a proposé un report du référendum au mandat débutant en 2022, Mme Ouellet ne voit pas de lien avec son engagement à tenir une consultation dès le prochain mandat. « Ce n’est pas une surprise qu’il reste du travail à faire parce que, effectivement, les paradigmes ont été ancrés et il faut changer ces paradigmes », a-t-elle dit.
Le sondage SOM a été mené du 31 mai au 2 juin auprès de 1891 internautes. La marge d’erreur est de 1,8 pour cent, 19 fois sur 20.
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RÉFÉRENDUM
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