Pour ceux qui ne le sauraient pas, Tony Clement fut ministre de la Santé du gouvernement ontarien de Mike Harris de 2001 à 2003, à l'époque où l'hôpital Montfort, le seul hôpital francophone de la région d'Ottawa, luttait pour sa survie face au gouvernement Harris qui faisait preuve de discrimination à l'égard des Franco-Ontariens. Clement avait tout fait pour tenter de fermer l'hôpital Montfort. La communauté franco-ontarienne avait dû aller en cour suprême pour gagner sa bataille contre le gouvernement ontarien de Harris. Il aura fallu un rassemblement sans précédent de la communauté franco-ontarienne pour vaincre les visées racistes du gouvernement Harris et du ministre Clement.
Maintenant qu'il fait partie du gouvernement conservateur fédéral de Harper, Clement prend sa revanche sur les minorités francophones en éliminant l'obligation de remplir le long formulaire de recensement. En Tony Clement, le Parti conservateur a trouvé l'homme intransigeant et conservateur parfait pour remettre à leur place les minorités francophones. Ce formulaire était un outil indispensable pour la survie des minorités francophones, car il permettait au Secrétariat des langues officielles de connaitre les besoins des minorités francophones du pays en matière d'éducation, de santé, de services sociaux et d'affichage linguistique. Les minorités francophones se servaient souvent de ce recensement pour revendiquer de nouvelles écoles, hôpitaux, campus, collèges et centres communautaires. Maintenant que le long formulaire de recensement n'est plus obligatoire, ces minorités francophones vont perdre LA SOURCE d'information la plus importante pour justifier leurs revendications
culturelles et linguistiques.
On voit bien tout l'acharnement que déploient les
conservateurs afin d'assimiler au plus vite les minorités francophones et acadiennes du pays. Harper prend les grands moyens pour angliciser le Canada !!! Il est même prêt à ruiner les contribuables canadiens de 30 millions de dollars pour en arriver à ses fins, son ethnocentrisme le pousse vers des solutions assimilatoires. À force d'imagination et de créativité, le Canada finira bien par obtenir un jour son pays fort et uni par l'anglais. Les choses vont bon train en ce sens, car l'assimilation chez les minorités francophones frôle le 50 % et la centralisation économique vers l'Ontario et l'Alberta est en pleine effervescence, comme le démontrent les 10 milliards accordés à l'industrie automobile ontarienne et les milliards de réductions d'impôt accordées aux pétrolières albertaines lors du dernier budget canadien.
Vive le Canada anglais et centralisé !
Auteur : Emmanuel Denis