Aluminerie Alouette

Charest allouerait 500 mégawatts au projet d'expansion

Aluminerie Alouette



Fanny Lévesque, collaboration spéciale Le Soleil - Tout porte à croire qu'Aluminerie Alouette annoncera ce matin à Sept-Îles le démarrage de sa troisième phase d'expansion, alors que le premier ministre Jean Charest a invité la presse à une «annonce importante pour l'avenir de l'entreprise», en compagnie de son ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, Sam Hamad.
Selon les informations obtenues par Le Soleil, Jean Charest viendrait confirmer l'octroi d'un bloc énergétique de 500 mégawatts pour la réalisation de la phase trois, ce qui permettra à l'aluminerie de porter sa production à 900 000 tonnes de métal gris par an. Le projet d'envergure se traduirait aussi par des investissements de l'ordre de 1,5 milliard $ et la création de plusieurs centaines d'emplois.
Ce n'est plus un secret pour quiconque, Alouette place ses pions depuis plusieurs mois en vue d'enclencher sa troisième phase de développement. Il y a un an, le premier ministre Stephen Harper s'arrêtait à Sept-Îles pour allonger 7 millions $ pour la modernisation du terminal portuaire La Relance, dont le principal utilisateur est l'aluminerie.
Ce projet global de plus de 45 millions $ a notamment permis la construction d'un nouveau silo pouvant contenir 25 000 tonnes de coke de pétrole et d'un centre de logistique pour la gestion de l'aluminium pour améliorer le service d'expédition et de manutention.
Chaire de recherche
Au printemps, Alouette a également créé une nouvelle chaire de recherche sur le carbone, en collaboration avec l'Université du Québec à Chicoutimi, afin d'améliorer le procédé de développement de l'anode, nécessaire à la production de l'aluminium. Le président-directeur général de l'aluminerie, André Martel, confiait à l'époque qu'il s'agissait «de conditions de base pour de plus gros projets». Depuis 2009, Alouette a relevé le défi de rebrasquer 350 de ses cuves d'électrolyse, un mal nécessaire pour permettre à l'entreprise de se positionner favorablement pour les prochaines années, selon la direction.
Amorcée en 2002, la phase deux d'expansion de l'usine a été complétée en 2005 grâce à des investissements de 1,4 milliard $. La production annuelle d'aluminium était alors passée de 245 000 à 575 000 tonnes. Trois cent quarante emplois permanents ont été créés par la suite. Aujourd'hui, Aluminerie Alouette se place comme le plus important employeur de Sept-Îles, avec quelque 1000 travailleurs. Alouette appartient à un consortium de cinq partenaires, dont Rio Tinto Alcan (40 %).
Évaluée à 1,5 milliard $, la troisième phase d'expansion de l'aluminerie a besoin d'au moins 450 mégawatts d'énergie supplémentaire pour se réaliser. Pour l'heure, Alouette produit annuellement 575 000 tonnes d'aluminium, dont plus de 85 % transige par la voie maritime.
Avec la collaboration de Steeve Paradis


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