LETTRE

Changement de cap à l’OQLF

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Très juste observation

Les réactions qu’a suscitées la nouvelle politique de l’Office québécois de la langue française semblent confirmer que nous ne voyons pas l’autre danger qui menace la langue française au Québec. Obsédés par les anglicismes que nous insérons dans nos phrases, nous oublions en effet que la structure anglaise que nous empruntons pour les construire altère autant, sinon plus, le génie de notre langue. Ainsi, nous reprocherons à un Français de dire « On lui a demandé d’agir comme chairman », mais nous ne nous formaliserons pas d’entendre un Québécois dire : « Il a été demandé pour présider l’assemblée. » Si l’emploi d’anglicismes révèle un problème épidermique, l’emploi de structures grammaticales anglaises révèle un problème organique sans doute plus profond. Il est étonnant qu’on n’en reconnaisse pas l’existence et qu’on ne s’y attaque pas comme on le fait pour les anglicismes.



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