Que croyez-vous qu’il se passerait s’il disait : « La Russie ne représente aucun danger; nous devons régler nos problèmes par le dialogue » ? Il se ferait virer à coups de savates sur l’heure. Un chef du Pentagone, pour être crédible, se doit d’être un inquiet, un paranoïaque voyant l’ennemi mortel partout, et s’il ne l’est pas, il doit apprendre à feindre de l’être. Le problème c’est que ce genre de discours forge les esprits qui, à leur tour, attendent de leurs dirigeants des discours de la même tonalité, les exigent même. RI
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Le chef du Pentagone, A. Carter, vient de déclarer que la Russie en général et V. Poutine en particulier représentent un danger existentiel pour les Etats Unis. Qui en aurait douter? Mais de là à l’affirmer aussi clairement, c’est intéressant.
Selon le chef du Pentagone, A. Carter, le Président russe sur de nombreux points est l’ennemi des Etats Unis. La haine est donc bien personnelle et elle est avouée. Freud s’en donnerait à coeur joie!
Pour continuer sur sa lancée, Carter affirme que la Russie menace les Etats Unis non seulement en raison de ses dimensions, mais également vu son potentiel nucléaire. Au moins les choses sont dites. Et effectivement, l’enjeu est existentiel. C’est l’existence même de la Russie qui pose un problème à l’actuel gouvernement américain.
Ce qui permet de largement relativiser les explications faciles droit de l’hommistes justifiant le retour des tensions. Car ce n’est pas la politique menée par la Russie qui est en cause, c’est la Russie elle-même.
Quel dommage, il est plus facile de bombarder Bagdad que Moscou. Comme quoi toute puissance a ses limites et c’est justement cela qui semble déranger au plus haut point les responsables américains dans leur mégalomanie.
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