C'est très bien parti. Bientôt ils en seront. Des États-Uniens. Hier les médias nous apprenaient que le Canada est le premier dans la course... aux inégalités. Il est sur le point de rejoindre les États-Unis qui détiennent le premier rang mondial en la matière. Plus de 46.2 millions de pauvres là-bas. Un États-Unien sur six. Tout un championnat.
"Allez, Canada! Un petit effort. Tu y es presque. Enfin tu auras délogé les États-Unis dans un domaine. Celui de la production de la pauvreté". Quelle belle ambition! Quel beau programme! Quels beaux résultats surtout!
Aux États-Unis, la pauvreté a progressé de 4.7%. Des "looser!" Voyez le Canada. La pauvreté a progressé de 9.2%. Wow! Ça c'est de la performance. Il faut les applauuuuuuuuuuuudir!
Les chiffres ne sont pas de nous. C'est le "Conference board of Canada", un organisme pas très infiltré de gauchistes, nous confrime-t-on, qui les a rendus publics.
"La crise" direz-vous. Certainement. Et pour tout le monde. Alors il faudra nous expliquer pourquoi sur les 17 pays les plus développés, en pleine période de crise, cinq ont réussi à réduire les inégalités? Alors que deux autres, le Japon et la Norvège, ont réussi à ne pas les accroître? Et que les autres, le Canada en tête, les ont accrues?
Serait-ce que les pays n'ont pas tous la même stratégie? Se peut-il qu'il s'en trouve pour avoir comme cible la lutte aux inégalités? Et qu'ils réussissent à les réduire? Se peut-il qu'il y en ait d'autres qui n'en ont que pour la protection des règles du marché, quitte à en éponger les dérives avec une injections massives de fonds publics pour globalemnt les sauver, comme ils l'ont fait pour le secteur financier et l'automobile par exemple et que le résultat net de leur action fut de sauver la mise des possédants et de l'accroître au passage?
Ce Canada, pays de nos papiers, dont nous n'avons pas toujours eu honte au plan social, environnemental et de la solidarité internationale, est méconnaissable. Sauf pour le Québec, en partie, il est en processus avancé d'intégration états-unienne au plan législatif et règlementaire, économique et fiscal, identitaire et sécuritaire. Ce Canada s'éloigne de nous. Et c'est tant mieux. La course pour le quitter sera d'autant plus courte.
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