Affaire Sarkozy - Appel au peuple démocratique et souverain de France

C’est vrai… la France ne peut pas être neutre !

La Ve République émane du peuple souverain de France. Pas l’État du Canada !

Tribune libre


La fin du « NI-NI » ouvre la porte à l’appui de la France à la souveraineté de l’État du peuple souverain du Québec. Les applaudissement du Canada le confirme.
Appel au peuple démocratique et souverain de France

« La déclaration de Nicolas Sarkozy à l'Élysée en compagnie de Paul Desmarais et un certain premier ministre du Québec n'est qu'une autre manche dans la campagne référendaire lancée par Jacques Parizeau lors de son élection en septembre 1994. »

Le Devoir-2009 02 04-Opinion-Robin Philpot-Ce n'est pas un truc!, MM. Sarko…

De Gaulle assassiné, mais a contrario réhabilité d’un même coup de poignard

En même temps que le Président Sarkozy assassine de Gaulle, la France renoue avec lui et avec son libre arbitre qui lui permettra à l’avenir de pouvoir s’ingérer dans les affaires canadiennes. La fin du NI-NI ouvre la porte à l’appui de la France à la souveraineté de l’État du peuple souverain du Québec. L’applaudissement du Canada anglais, exact contraire de la réprobation générale du « Vive de Québec libre ! » du Général de Gaulle en 1967, permet d’envisager l’appui franc de la France à la cause du peuple souverain du Québec autrement que dans la timidité du NI-NI. Cela quand un autre Président aura compris ce que ne comprend pas et ne peux pas comprendre Nicolas Sarkozy. Il ne le peut pas parce qu’il doit trop à la famille canadianisatrice de Paul Desmarais.

- The ’mother country’ gives Quebeckers a wake-up call
Jeffrey Simpson - The Globe and Mail - 4 février 2009

- Canada’s friend in Paris
Sarkozy sees it. And to his credit, he’s not afraid to talk it up. - Editorial - The Toronto Star 4 février 2009

- National Post- 2009 02 04-Éditorial- VIVE NICOLAS SARKOZY !

« In truth, France’s so-called ni-ni policy never made any sense. Canada and France are both military allies and trade partners. As Mr. Sarkozy has the good sense to realize, they cannot be “neutral” in some abstract sense to political forces that seek to blow up one country or another from within. »

La politique du Ni-Ni, n’a jamais fait de sens.

C’est vrai… la France ne peut pas être neutre !


Tout compte fait cette revanche du Canada contre l’affront de De Gaulle, qui aura mis 41 ans à se fabriquer, n’est qu’une autre manche d’une partie qui dure depuis 42 ans. Elle n’est en aucun cas décisive. Le Canada aurait plutôt que d’applaudir mieux fait de dénoncer cette « ingérence ». En effet, rien de dit qu’il faudra encore 40 ans pour que de Gaulle soit réhabilité à cet égard en France. Comme si Sarkozy avait l’appui de la France, et même si, comme si cela était éternel… Comme si un autre Président(e), ne viendrait pas, par là et plus vite qu’on ne le pense, y trouver matière à légitimer son appui à la cause du peuple souverain du Québec. Je ne suis pas sûr que le Canada y gagne au change. Maintenant il est trop tard. Il a applaudi une France désormais obligée de prendre parti, fait et cause ! Un jour, la France de la Ve République saura faire corps avec son fondateur. Lui, il a soumis aux voix du peuple la Constitution de l’État du peuple souverain de France. Ce n’est pas le cas du Canada. Cet État n’a jamais été nommément soumis aux voix du peuple souverain du Québec. Il s’impose d’autorité depuis la Conquête. Rien n’a pu le forcer à se soumettre à la démocratique volonté d’un peuple « libre de choisir son destin ».

La Ve République émane du peuple souverain de France.
Pas l’État du Canada !

Du reste, ce serait dans la nature des choses que la France prenne fait et cause pour la cause du peuple souverain du Québec. Elle l’a fait par De Gaulle, elle s’est retranché dans le Ni-Ni par ses successeurs, et fait tout le contraire par la voix de Nicolas Sarkozy. Or, qui rappellera à ce Président, qu’il ne l’est qu’en vertu d’une France, d’une République démocratique qui émane directement du peuple, et cela depuis la IVe République que de Gaulle a nommément soumise aux voix du peuple souverain de France le 21 octobre 1945. La Ve République qui la remplace à la faveur du Punch d’Alger qui remet au pouvoir le général de Gaulle retraité de la politique depuis sa défaite aux élections de 1954, a été pareillement approuvée par référendum le 28 septembre 1958, celle qui a fêté ses 50 ans en 2008. ( Wikipédia ) Depuis la Révolution française, c’est de loin le Régime de Gaulle qui a la plus grande longévité, n’est-ce pas parce qu’elle émane nommément du peuple souverain et que cela ne saurait désormais être tenu pour « sectaire » de la défendre ainsi.

Tu quoque mi filii ( Jules César )

Ce fils de la Ve République né le 28 janvier 1955 dix ans après le référendum légitimant la IVe République, 3 ans avant le référendum approuvant la Ve République, ne semble pas faire la différence entre un État validé par le peuple démocratique et souverain et un État qui s’impose d’autorité sans jamais se nommément constituer par les voix du peuple. C’est l’État du Canada actuel qui s’impose d’autorité depuis 1867, en cela et sans rupture, l’héritier des États qui de force se sont imposés par les armes et le sang versé par la Conquête. La Constitution du Canada n’émane pas du peuple, au contraire de celle de la France. Cela ne semble pas inquiéter ce démocrate républicain. Pourtant, l’État du Canada n’est que le digne avatar d’un Empire monarchique autocratique de droit divin, et ce, depuis la Conquête dont on « commémore » en 2009 le 250e anniversaire de la bataille charnière qui l’a engendré, le 13 septembre 1759 lorsque les Armées du Roi de France Louis XV ont été défaites sur les Plaines d’Abraham qui jouxtent les fortifications de Québec.

De Gaulle qui avait un autre sens de l’histoire, a pleuré en 1967 « la souveraineté inconsolable de la France » et réparé cet odieux abandon de la France à l’égard du peuple souverain du Québec, dès lors sans Souverain puisque Conquis ou « cédé » par le sien à un autre. Un peuple accédant par voie de Conquête armée, au concert des nations en tant que peuple distinct du peuple de France, par l’abdication de fait de Louis XV à son devoir premier de souverain qui consiste à protéger son peuple contre l’envahisseur, le jour même qui a fait de Louis XV un Souverain défait par les armées d’un Empire conquérant concurrent.

De Gaulle qui était parvenu à libérer l’Algérie du colonialisme de la France, avait compris que celui d’un État du Canada qui s’impose d’autorité sans émaner du peuple n’avait pas à recevoir l’appui de la France de la Ve République. C’est bien la cause du peuple souverain du Québec libre qu’il fallait appuyer.

Le Président Sarkozy assassine de Gaulle et la Ve République en affirmant à L’Élysée, siège du gouvernement de la France, que la cause du peuple souverain du Québec est caractérisée par une « sectaire » intolérance politique. Ce quelle intolérance s’agit-il ? Et, si tant était, pourquoi l’intolérance au contraire canadien des idéaux démocratiques qui font du peuple souverain de France et d’ailleurs, le seul et unique fondateur de l’État démocratique doit-elle être discréditée, abandonnée ? L’Europe politique est de temps à autre ralentie par des référendums nationaux ? Que diraient ces nations si une Europe impériale s’imposait d’autorité sans consulter les peuples d’Europe sur ce qui la constitue ? Devraient-elles tolérer cet intolérable État autocratique que serait une telle Europe ? Voilà bien pourtant ce à quoi nous expose et nous presse d’adhérer le 6e Président d’une Ve République de France dûment fondée par et pour le peuple souverain de France, cela sous prétexte qu’il ne faudrait pas abonder dans la division. Si c’est le cas, est-il partisan pour autant d’une Europe qui s’imposerait d’autorité aux peuples d’Europe, en vertu de la sanction royale de quelqu’improbable souverain ou Souveraine se substituant aux voix du peuple souverain de France, parce qu’il faut tout faire contre la division, y compris appuyer les États qui s’imposent d’autorité au peuple démocratique et souverain du Québec ?

Le peuple démocratique et souverain de France endosse-t-il son Président quand il affirme que réciproquement, le peuple de France devrait se soumettre à la volonté des énarques et d’icelle de quelques juges de Cour d’une Europe monarchique et autocratique, comme l’est l’État du Canada légalisé par quelques juges de la Cour Suprême de Sa Majesté la Reine du Canada, Élisabeth II ?

J’appelle de Québec, comme l’a fait de Gaulle de Londres, le peuple de France à répudier un Président qui bafoue le principe même de la République française, un État fondé par et pour le peuple démocratique et souverain de France.

Texte de l'Appel du 18 juin 1940 sur les antennes de la BBC

Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat. Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui. Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des États-Unis. Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là. Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres.

www.roi-president.com
- De Gaulle assassiné - La politique du « ni-ni » a fait place à celle du déni ? - Tribune libre - 2008 10 18


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    5 février 2009

    J'oubliais. Oui, c'est bien vrai vous avez tout à fait raison. Je m'aventure sur des terrains fort glissants. Cela doit être l'un de ces incontournables avatars de ce qui nous fait vivre en cet improbable pays à faire de la matière même de ce que sont nos « quelques arpents de neige », notamment quand elle couvre la moindre pente et qu'elle devient glace à force d'être tapée par nos joyeuses, insouciantes et bon enfant glissades d'enfants.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 février 2009

    Cher M. Salin,
    Merci de prendre la peine et le temps de me faire part de vos Connaissances et de votre appui critique.
    Je comprend bien qu'on puisse être critique de l'héritage politique de De Gaulle, je ne pense pas m'en faire l'apologiste, et pourrais partager bien des dires français à son égard. Je ne parle que de sa position à l'égard du Québec et du peuple du Québec. Et encore, je n'en parle pas dans le menu et ne parle que de l'essentiel. Par exemple sa façon de parle de nous comme d'une extension de la France, ne me semble pas convenable, mais si celle-là a permis qu'il donne sans réserve et de façon sensible voire tonitruante son appui au peuple souverain du Québec, je ne chipote pas dans un premier temps.
    Je regrette que la France à notre égard se prive de faire comme lui sous prétexte qu'il n'est pas sans faute. On l'a même méprisé à l'époque pour son cri. Mitterrand y trouve prétexte à froideur à notre égard. Ce qu'il a fait de le dédouane pas pour tout j'en convient mais il ne faut pas invoquer ce tout pour diminuer la grandeur et la hauteur, la perspicacité de son analyse à notre égard. Lui seul pouvait avoir les coudées franches pour ce faire, et... il l'a fait. On ne peut pas en dire autant de ses successeurs. Il faudra un Sarkozy pour a contrario renouer avec lui. Ainsi, on aura en France boucler la boucle. Restera à ses autres successeurs d'en prendre de la graine.
    Pour ce qui est de l'Agérie, je suis loin de tout connaître de l'histoire de la France et de celle de son colonialisme. Je sais bien que de Gaulle a trahi. Du moins pour celles et ceux qui croyaient avoir été « compris » quand il est allé sur place dire aux français d'Algérie, je vous ai compris. Il a trahi les putschistes qui l'on ramené au pouvoir. Du moins c'est ce qu'a retenu l'Histoire. Or, de ce que j'en sais, cela me semble être une sortie honorable qui a mis fin à la guerre.
    On peut comme vous le faites, le déplorer. Aurait-il fallu poursuivre la guerre et assurer la pérennité du colonialisme puisqu'il a su malgré tout par ailleurs se maintenir autrement ? Ce que je crois savoir me semble aller plutôt dans le sens politique de De Gaulle. Oui, il faut mettre fin au colonialisme. Mais la chose n'est pas aisée. La France grâce à lui a pu mettre fin à la guerre d'Algérie. Non sans grand sacrifices et cela me semble être tout à son honneur.
    Cela s'explique peut-être comme vous dites par le fait que le passé colonial de la France n'est pas à la hauteur de celui des Empires qui concurrençaient la France. Toujours brouillonne, inconstante, mal organisée, la France aura été un piètre Empire, un piètre Empire colonial. Nous en avons fait les frais... Cette histoire sociétale et politique de la France aura abandonné en quelque sort l'Algérie au mains de ses commettants. Ceux-là sont aussi des islamistes extrémistes. Vous nous dites en sommes que de reculer nous fait les voir avancer pour nous conquérir.
    Peut-être. Mais je persiste à croire que nous sommes bien malvenu de jeter la pierre. Si le monde arabe musulman a jadis été un Empire conquérant, si l'Europe a pu résister, c'est qu'elle est parvenu à en être le miroir conquérant. Les agressions des uns suscitant la réplique des autres menacés, tel qu'ils se croyaient être. Ce petit jeu en Europe a duré jusqu'à la dernière guerre. De Gaulle y a mis fin avec d'autres en ne reproduisant pas le cycle infernal de la dette de guerre. Si l'Europe est pacifiée aujourd'hui elle ne l'est plus en vertu de la Loi pacificatrice d'un Empire conquérant, Romain ou autre...
    Le monde parviendra à pareil résultat le jour où seront recréées les mêmes conditions. Dont peut-être passer par ce quoi est passée l'Europe. L'idée est de parvenir au résultat de l'Europe sans passer par la Shoah, et les millions de mort russes et autres... L'idée étant aussi que les peuples doivent trouver eux-mêmes comment dominer leurs démons. L'impérialisme occidental n'a pas permis de le faire au Moyen-Orient. Infantilisé, perverti par des centaines d'années de colonialisme le monde musulman se trouve coincé lui-même dans une histoire qui doit passer par la domestication de sa colère juste à cet égard. Une vraie réconciliation passe par un retrait, un recul du colonialisme. Cela passe par la réparation des torts causés anciens et la cessation de la colonisation économique et politique sous couvert de Roi-nègres.
    Cela ne cessant pas, comment penser voir les modérés vaincre les jusqu'auboutistes islamistes ? De Gaulle se situerait dans cette mouvance. Pour pacifier une région, l'Empire, son emprise pacificatrice, n'est pas la solution. Les peuples souverains doivent eux-même être aux commandes. Il l'a compris pour le Québec, et ce qu'il a compris de l'Algérie en retirant les billes de la France, me semble être congruent à cet égard. Tout cela ne rompt pas avec la pagaille, mais rompt avec la perpétuation des conditions qui ne font qu'assurer la pérennité d'une impasse, l'impérialisme supposé pacificateur. Celui-là même qui s'impose à nous au Québec depuis la Conquête. Abattre l'Empire français d'Amérique se voulait pacificateur ! La belle affaire !
    Voilà le dilemme auquel est confronté celui qui sera peut-être le de Gaulle états-unien. Obama parviendra-t-il à l'être ? J'en doute, car il lui faudra trahir ceux qui ne l'ont encore pas assassiné. Car ils croient qu'il ne parviendra pas à être ce de Gaulle là. Pour eux, il n'est toujours question que de faire rouler la roue. Il faut des tensions pour que le peuple accepte de concentrer l'essentiel des capitaux de ce monde entre quelques mains. Pour ce faire la menace de querre s'impose.
    Quand l'une est gagnée, ce ne devra qu'être parce que la victoire aura su créer les conditions de la prochaine. La fin de la guerre froide, alimenté par la menace fausse d'invasion réciproques, flash atomique à la clé, n'a eu lieu qu'à la faveur de l'armement et la formation militaire des islamistes en Afghanistan contre l'URSS. Ce qui permettait de fabriquer la guerre suivante. Celle contre Ben Laden. Une fabrication états-unienne, une pâle copie de ce Hitler qu'ont fabriqué les alliées de la première guerre, quand ils ont imposé à l'Allemagne du début du siècle dernier l'humiliation du vaincu et le fait de l'affamer par un tribu de guerre sans bon sens.
    De Gaulle a participer à une fin de guerre qui rompait en Europe avec ce cycle infernal. Les peuples d'Europe sont pacifiés dans la concorde d'une réconciliation vrai qui passe pas tout autre chose que le discrédit des vaincus et la disculpation des vainqueurs. Il a appliqué la même médecine au Québec et l'Algérie. Nous reste à poursuivre dans cette voie.
    Il ne faut pas être neutre. Mais il ne faut pas pour autant choisir le statu quo de blocage instrumentalisé par les forces occultes qui veulent maîtriser le jeu. Ce jeu doit être ouvert et fondé sur la souveraineté des peuples démocratiques et souverains or toute idée de domination impérialiste, surtout quand il est question de pacifier une région ou des peuples.
    Si l'Europe a mis des siècles, voire de millénaires à parvenir à telle stabilité pacifiée, à force d'instruire ses peuples, il faut donner le temps aux autres peuples des autres régions du monde à faire de même. D'autant quand cette éducation des peuples Européens qu'a permis leur riche niveau de développement, n'a pu se faire si rapidement, toutes choses égales par ailleurs, que parce qu'elle a pillé le reste du monde, sans compensations. Du moyen-âge européen à aujourd'hui 5 siècles d'histoire nous séparent. Comment penser que le moyen-âge dans lequel nous avons maintenu maints peuples pourrait s'effacer en dix ans de modernité. C'est bien beau l'accélération de l'Histoire... mais il y a une limite. D'autant quand nous ne parvenons pas à rompre avec l'impérialisme financier, stratégique et culturel...
    Sarkozy a choisi l'impérialisme culturel et politique de l'État du Canada unilatéral et imposé de force et d'autorité « pacificatrice ». Mais cela ne se fait qu'en s'abstenant de se nommément soumettre aux voix libres du peuple. Voilà pourquoi Sarko n'est que le cercueil de De Gaulle. Que l'incarnation d'un sarcome humain qu'il nous faut extraire de nous, ce cancer qu'est un État supposé supérieur qui s'impose aux peuples dits inférieurs, inférieurs puisqu'on ne leur accorde pas le droit de se vivre en tant que fondateur d'un État qui émane nommément du peuple. C'est en usant de ce pouvoir souverain que le peuple parvient à la sagesse et la réconciliation de ce qui autrement l'agite et le fait être comme un chier peureux aboyant au bout de sa corde. Ce n'est pas parce qu'il veut conquérir le monde, c'est parce qu'il craint qu'on envahisse son petit territoire, ce petit territoire qu'on tient pour sien mais qu'on lui prête ou loue. Le mépris qu'on peut avoir pour un tel chien, n'est que l'exact contraire de celui que l'on devrait avoir pour ce qui a permis qu'on le place dans une telle situation. Doté d'un tel mépris pour telle cause, on peut rétablir le chien dans son droit de vivre en paix, dans la dignité. Hors le mépris qu'on lui porterait dans le cas contraire, justifié qu'on serait parce qu'il est si détestable qu'il aboie d'autant quand il montre à tout venant ses crocs, les yeux révulsé de rage, bavant de fureur. Il faut rétablir la confiance. Et, confiant, il cessera d'aboyer. Par contre si c'est ce que l'on désire, exploiter le bruit qu'il fait, on n'aura qu'à le tenir en laisse et continuer de le menacer avec mépris.
    C'est ce parti pris qu'a choisi Sarkozy contre celui de De Gaulle. Du moins en ce qui concerne le Québec. Passe encore pour le Québec, ce qui est inquiétant c'est que congruence oblige, il s'occupe du monde et de la France, de même ou semblable logique. En Palestine notamment !

  • Archives de Vigile Répondre

    5 février 2009

    Re-Bonjour Luc,
    Merci pour votre réponse à mon commentaire sur les trahisons successives qui ont mené à la reddition de Québec, mais je crois que vous vous aventurez ici sur des terrains délicats. Je ne dispose pas de beaucoup de temps ce matin et vais vous répondre succinctement, tout d'abord à votre réponse précitée, puis à votre texte sur l'impossibilité de la neutralité de la France (rassurez-vous, je suis d’accord avec vous). Avec ce que je vais dire je m'exprime comme Français portant un regard sur l'Histoire coloniale de mon pays (notre mère-patrie commune à vous et à moi), une Histoire (avec un grand H) que je trouve exceptionnelle mais aussi extrêmement ambiguë et me contenterai, faute de temps, d'écrire en style télégraphique.
    1) Paris, c'est-à-dire la France, dès son expansion d'origine n'a jamais été, à proprement parler, une puissance coloniale, par exemple au même titre que Rome ou que Londres ou encore Madrid et Lisbonne. La religion (et non le commerce) a souvent été son ressort central (Croisades au Proche-Orient, Montréal de 1642, Vietnam des années 1780 avec Mgr de Bréhaine, même si rapidement les marchands ont fait remarquer aux divers rois de France qu'il fallait de l'argent pour financer les expéditions, et donc pour cela en gagner de ces mêmes expéditions. Quant à l’esclavage, on se souciait même de les convertir ce dont les autres se souciaient moins, mais ceci est une autre histoire. A contrario, Rome, Londres, Madrid et Lisbonne étaient des capitales commerçantes et DONC impérialistes dès le départ. Elles étaient également des capitales exportatrices de peuplement national, sauf pour Lisbonne. La France n’a exporté sa population qu’au Canada (pas trop …) et en Algérie (la leçon avait été apprise). Les gens qui actuellement fustigent la passé colonialiste de la France sont simplement des imbéciles ignorants de l'histoire du pays qu'ils fustigent (mais qui, accessoirement, les accueille à ses frais et les nourrit). A cela, il faut ajouter également l'ambivalence de la monarchie puis de la république française entre un destin maritime (comme la Grande-Bretagne) et un destin continental, d'où la question de la marine de guerre dont je parlais précédemment. Louis XIV a réussi à satisfaire les deux, mais il fut le seul.
    2) Je n'ai jamais aimé Voltaire, grand esprit, certes, mais aussi apôtre des laïcs athées, ce que vous dites de lui est exact, mais il était loin de détenir un brevet de vertu malgré les apparences qu'il se donnait. Il avait des intérêts financiers dans le commerce avec les "îles à sucre", vous comprenez donc qu'il se foutait pas mal du Canada, Louis XV n'a t'il pas questionné si les rues de Louisbourg n’étaient pas pavées en or?
    3) Vous magnifiez le rôle joué par De Gaulle. Je comprends et approuve tout ce que vous dites sur ce qu'il a fait au Québec et la forte coopération qui en a suivi, mais en réalité il se refaisait une virginité après son abandon scandaleux de l'Algérie qui fut une … trahison de très haut niveau, trahison de ss parole de 1958, et non pas la France qui se libérait de son passé colonial comme vous le dites et comme cela pouvait en effet avoir l’apparence. Horrifié par tout ce qui s’est passé en Algérie après l’indépendance de ce pays, des propres mains sanglantes de ceux auxquels il avait donné gratuitement l’indépendance, je crois sincèrement que cela a encouragé De Gaulle à se démarquer et à donner un coup de barre dans l’autre sens dans ce qui pouvait – encore - être un dernier geste en rapport avec l’Histoire coloniale de la France et appuyer l’élan d’affirmation d’une population authentiquement française hors de France, les Canadiens-français, devenus entre-temps des Québécois. Bravo pour lui, mais, avec lui nous avions vécu précédemment des moments hautement dramatiques et de signification exactement inverse. Vous ne le savez pas, nous le savons fort bien. Notre regard sur De Gaulle est donc plus mitigé que le votre.
    4) Car sur l'Algérie vous êtes tout à fait dans l'erreur et avez une interprétation erronée de l’Histoire internationale du dernier demi-siècle. Ne prenez pas cela mal. Suite à la politique étrangère des Etats-Unis, catastrophique depuis la crise du Canal de Suez en 1956, l'Occident ne cesse de reculer face aux autres civilisations, doutant des valeurs qui l’on propulsé depuis une dizaine de siècles. Le Etats-Unis pensaient remplacer les puissances coloniales pour récupérer les marchés, principalement la Grande-Bretagne et la France, ce fut une suite successive d’échecs. L’Irak n’est que le plus récent. Si Montréal (et donc le Québec), ainsi que les Etats-Unis, se font petit à petit envahir par une marée islamisée (déjà très forte en Europe …), il faut y voir le début il y a une cinquantaine d'années avec l'appui qu’a fourni cette politique étrangère américaine à courte vue menée par les divers gouvernements américains aux mouvements autonomistes nationalistes (souvent islamistes) anti-coloniaux un peu partout sur la planète depuyis lka 2e guerre mondiale. Evidemment l’épisode Ben Laden n’est que le plus récent épisode de ce fourvoiement gigantesque. Car ce que peu de gens réalisent c’est que l’Islam est une religion politique. Donc rien à voir avec nos religions à nous.
    5) Alors, je suis bien d’accord avec vous, la France ne peut pas rester neutre, mais il faut comprendre que Sarkozy est l’héritier de tout cela. C’est très, vraiment très lourd, je le dis sincèrement. J’ai sursauté quand il a « élevé » (c’est l’expression que l’on emploie en France) Paul Desmarais à la dignité de Grand-Croix dans l’Ordre de la Légion d’Honneur il y a plusieurs mois. Je me suis dit et ai dit autour de moi ici à Montréal et en France où je vais régulièrement : « mais il est fou ». En France ce n’est pas grave car ils ne connaissent pas Desmarais, mais ici … ! Ils sont un peu plus d’une cinquantaine de titulaires à ce niveau là et directement en-dessous du Grand-Maître de l’Ordre. Pour Jean Charest, c’est différent, c’est un homme politique qui dirige actuellement le Québec, qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas. On peut donc comprendre.
    Voilà, finalement j’ai pris un peu plus de temps que prévu pour vous exprimer tout cela.
    Cordialement,
    Patrick Salin

  • Archives de Vigile Répondre

    4 février 2009

    Écrivez au Consul général de France
    M le Consul François ALABRUNE
    info@consulfrance-quebec.org