J’ai une bonne histoire à vous raconter qui est passée sous le radar.
Ça concerne l’Arabie saoudite, notre «pays ami» qui fouette les opposants au régime et traite les femmes comme des citoyens de second ordre.
LA COLÈRE DES SHEIKS
En février 2015, la ministre des Affaires étrangères de la Suède, Margot Wallström, a accusé l’Arabie saoudite d’utiliser des méthodes «moyenâgeuses» en condamnant le blogueur Raïf Badawi à recevoir 1000 coups de fouet pour avoir critiqué la façon dont le régime saoudien traitait les femmes.
(Pendant ce temps, Justin Trudeau, notre futur premier ministre, chantait Kumbaya avec sa femme et ses enfants...)
Madame Wallström ne faisait que dire tout haut ce que la plupart des diplomates occidentaux pensent tout bas...
Tout de suite, les Saoudiens et leurs partenaires islamistes ont pogné les nerfs.
L’Arabie saoudite a annoncé qu’elle n’accorderait plus de visas aux commerçants suédois en voyage. Elle a demandé à son ambassadeur en Suède de faire ses valises et de revenir au pays en guise de protestation.
Les Émirats arabes unis ont retiré leur ambassadeur à Stockholm. Et on a interdit à madame Wallström de prononcer un discours devant la Ligue arabe.
De plus, les six pays du Conseil de coopération du Golfe ont condamné les propos de la ministre suédoise en disant qu’elle n’avait pas à s’ingérer dans leurs «affaires internes».
RESPECTER LA « DIVERSITÉ »
Voici un extrait savoureux du communiqué de presse que l’Organisation de coopération islamique (OCI) a diffusé au lendemain de cette affaire.
«L’OCI affirme que la communauté internationale – avec ses cultures multiples, la diversité de ses modèles sociaux et la richesse des ses références morales – ne doit pas se contenter d’une seule vision centrale qui veut façonner le reste du monde selon ses propres convictions, ses références, son background historique, ses racines et sa philosophie sociale et politique.»
En d’autres mots, il faut respecter la diversité culturelle et la façon de faire de chaque société.
Vous avez une Charte des droits de la personne qui protège les femmes, les enfants et les homosexuels? Parfait.
Nous, on marie les filles à 12 ans, on condamne les gais à la peine de mort et on interdit aux femmes de voyager sans l’accord écrit de leur mari.
À chacun ses traditions. Toutes les cultures se valent et aucun pays ne peut faire la leçon à d’autres.
Imaginez si on avait agi de la sorte en 1940. «Oui, ils mettent les Juifs dans des camps, mais c’est leur façon de faire, nous n’avons pas à les juger...»
LE SILENCE DES FÉMINISTES
Interviewée par le journal Le Monde, la ministre Margot Wallström a affirmé qu’elle ne regrettait absolument pas ses propos.
«Une politique étrangère féministe est une perspective que l’on doit porter en soi. Quelle est la situation juridique des femmes dans les pays où nous sommes actifs? Ont-elles les mêmes droits que les hommes, sont-elles impliquées dans les décisions de leur pays? C’est à travers ces filtres que la Suède doit orienter ses actions.»
Ça, c’est une vraie féministe!
Pendant ce temps-là, les féministes occidentales ferment les yeux sur les agressions sauvages qui se sont déroulées à Cologne...
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