Entre 1971 et 2011, l’usage du français a reculé sur l’île de Montréal, nous apprend un vaste rapport rendu public, mardi, par la Fondation du Grand Montréal.
En 2011, 54,3 % des personnes habitant Montréal parlaient français à la maison, comparativement à 61,2 % au début des années 70. Dans le Grand Montréal, en tenant compte de la Rive-Nord et de la Rive-Sud, l’usage du français est toutefois demeuré stable pendant cette période, à 66 %.
Le français reste également la principale langue de travail de la majorité des travailleurs montréalais (58 %). Plus de 80 % des travailleurs affirment toutefois devoir utiliser un peu d’anglais dans leurs tâches professionnelles.
Dans son rapport, intitulé Signes vitaux 2015, l’organisme dresse le bilan de santé de la région métropolitaine dans une foule de secteurs comme l’économie, l’éducation, la croissance démographique, l’immigration, l’usage du français, le logement, l’emploi, la santé publique et l’environnement.
Voici les grandes lignes du rapport de la Fondation du Grand Montréal.
Économie
Emplois
Il s’est créé moins d’emplois à Montréal que dans les autres grandes villes canadiennes.
Taux annuel de croissance de l’emploi :
- Montréal : 1,1 %
- Vancouver : 1,6 %
- Québec : 1,7 %
- Toronto : 1,8 %
- Calgary : 2,8 %
Montréal, moteur économique du Québec
Plus de la moitié (53 %) du PIB du Québec provient de la grande région de Montréal (comparativement à 46 % pour Toronto).
La région métropolitaine représente également plus de 50 % des recettes fiscales à l’échelle du Québec.
Sièges sociaux
Montréal compte plus de 400 sièges sociaux qui fournissent plus de 40 000 emplois.
Montréal a perdu 79 sièges sociaux entre 2001 et 2007.
La métropole québécoise accueille néanmoins 75 sièges sociaux parmi les plus importants au pays.
Économie sociale
L’économie sociale génère des revenus annuels de 2 milliards de dollars et elle crée 60 000 emplois directs à Montréal.
Sécurité et crimes: violence familiale importante
Violence familiale
En matière de violence familiale, Montréal fait piètre figure par comparaison aux autres grandes villes du Canada.
Le taux de violence familiale dans le Grand Montréal est de 281,5 pour 100 000 habitants, un taux largement supérieur à ceux que l’on observe à Toronto (174,8) et à Vancouver (159,6).
Homicides
Le taux d'homicide est en baisse à Montréal.
Avec un taux de 1,2 homicide pour 100 000 habitants, Montréal se classe 36e parmi 38 régions métropolitaines d’Amérique du Nord.
Agressions sexuelles
Le nombre d’agressions sexuelles est en baisse. Il est près de 15 % plus bas que la moyenne des quatre dernières années.
Population en faible croissance
De 2008 à 2013, le grand Montréal a connu une croissance démographique de 5 %.
La plus forte progression a été observée dans les banlieues : 11 % sur la Rive-Nord et 5 % sur la Rive-Sud.
La population de l’île de Montréal, elle, n'a augmenté que de plus de 2 %.
À Montréal, 32,7 % des ménages ne comptent qu’une seule personne.
Pauvreté: 1 famille sur 5 est à faible revenu
Près d'une famille montréalaise sur cinq (19 %) est à faible revenu.
Une famille monoparentale sur quatre vit sous le seuil de faible revenu sur l'île de Montréal.
17,9 %: le taux de pauvreté dans la grande région de Montréal en 2010 (comparativement à 17,4 % à Vancouver et 10,6 % à Calgary).
145 000 personnes ont utilisé les services des banques alimentaires en 2010.
Éducation: Montréal, ville universitaire
Montréal est la première ville universitaire au pays (devant Toronto) et deuxième en Amérique du Nord, derrière Boston.
Montréal compte 170 000 étudiants universitaires, dont 20 000 proviennent de l'étranger.
Le nombre d’élèves dans les écoles primaires et secondaires a chuté drastiquement, il est passé de 426 000 en 1971 à 231 000 en 2012.
Le nombre de diplômés universitaires a doublé au cours des 25 dernières années, passant de 21 % en 1990 à 46,5 % en 2012.
87 % des nouveaux arrivants choisissent Montréal
Pas moins de 87 % des nouveaux arrivants au Québec choisissent de s’installer à Montréal, un chiffre nettement plus imposant que chez nos voisins ontariens.
En Ontario, 70 % des immigrants s’installent à Toronto.
Le taux de chômage des immigrants surpasse celui des Montréalais nés au Canada: 11,3 % comparativement à 7 %.
L'automobile en hausse
Le nombre de véhicules augmente deux fois plus rapidement que la population: le parc automobile a crû de 11 % entre 2008 et 2013.
La congestion routière, qui ne risque pas de s’apaiser au cours des prochaines années, coûte 1,4 milliard de dollars annuellement.
Environnement: l'air et l'eau
Eau potable: infrastructures vieillissantes
Chaque année, 30 % de l’eau potable est perdue à cause du mauvais état des infrastructures (conduites d'eau, usine de traitement des eaux, etc.).
La qualité de l’air en baisse
La qualité de l’air se détériore à Montréal. Le nombre de jours où la qualité de l’air n’est pas bonne est passé de 53 en 2013 à 64 l’an passé.
Culture: une industrie payante
Les arts et la culture ont généré des revenus de 7,4 milliards de dollars en 2013.
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