TRANSFERTS EN SANTÉ

Barrette veut rallier les Québécois contre Ottawa

Assumez vos responsabilités ou retirez-vous, dit le ministre

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Où est Couillard ?

Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, appelle les Québécois à se révolter contre le gouvernement Trudeau, qui refuse net d’augmenter de 5,2 % le transfert canadien en matière de santé (TCS). Le maintien des soins à domicile en dépend, avertit-il.

« Appelez votre députation ! Vous avez des députés fédéraux au Québec qui manifestement ne parlent pas pour vous à Ottawa », a-t-il déclaré mardi après-midi. M. Barrette s’en est pris directement à la quarantaine de députés libéraux fédéraux du Québec, les accusant de cautionner par leur silence un « désinvestissement » non sans conséquence en matière de santé. « L’année prochaine, au moins 100 000 personnes […] n’auront pas accès à des soins à domicile supplémentaires, 100 000 ! » a-t-il répété d’un ton indigné.

M. Barrette veut gagner l’« opinion publique » afin de renverser le rapport de force à la table des négociations. « [Aujourd’hui, les membres du gouvernement fédéral] n’ont pas juste le gros bout du bâton. Ils ont tout le bâton », a-t-il admis froidement. Pour y arriver, il entend montrer la vraie « image » de l’équipe Trudeau. « Ils essaient d’être beaux, d’être fins, d’être intelligents, mais, par en arrière [ils font tomber le couperet en santé]. C’est quoi la conséquence pour les citoyens ? C’est moins de services. »

Le ministre presse le gouvernement fédéral d’assumer ses responsabilités ou de lui laisser le champ libre. « S’il veut se retirer de la santé, qu’il se retire, qu’il abolisse sa Loi canadienne sur la santé et laisse les provinces faire ce qu’elles ont à faire », a-t-il lancé.

Et de sept

M. Barrette s’est affairé à minimiser la conclusion d’une septième entente bilatérale. La Saskatchewan a emboîté le pas mardi aux trois territoires, au Nouveau-Brunswick, à Terre-Neuve-et-Labrador et à la Nouvelle-Écosse en acceptant à son tour l’offre du gouvernement fédéral. Celle-ci prévoit de fixer la hausse annuelle du TCS à 3 % ou au taux de croissance moyen du PIB sur trois ans, ainsi que 348,8 millions sur 10 ans pour les soins à domicile et la santé mentale.

M. Barrette a reproché aux sept provinces et territoires ayant ficelé un accord de « joue[r] le jeu du fédéral ». Il n’a pas manqué de mentionner qu’ils avaient tous pris soin d’inclure une « clause remorque » dans leur entente.

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