Comment un groupe radical minoritaire peut réussir à contrôler l’appareil de l’État
La « loi cubaine » au Venezuela et la répression de l’islamiste Tarek El Aissami
Samedi 22 août 2009 21h28
CARACAS, 22 août (Reuters) - Des milliers de Vénézuéliens ont participé samedi à Caracas à une manifestation opposée à une loi qui renforce la main du président Hugo Chavez sur le système éducatif. Ils se massaient sur la principale avenue de Caracas, portant des pancartes disant : « Je ne supporte pas votre loi cubaine ».
Le ministère de l'Intérieur prévoit en outre que le système éducatif soit guidé par la « doctrine bolivarienne » dont Hugo Chavez, chef de file de la gauche sud-américaine, se réclame.
D’autre part, le secrétaire général de l’Action Démocratique, Henry Ramos, déclarait lors de cette manifestation : « Nous sommes disposés à supporter la répression que nous prépare ce terroriste (le ministre de l’Intérieur, Tarek El Aissami) qui malheureusement est ministre ».
Qui est Tarek El Aissami ?
Tarek El Aissami est un vénézuélien d’origine syrienne qui, avant d’être nommé Ministre de l'Intérieur et la Justice, occupait le poste de Vice Ministre de la Sûreté Publique. Il est aussi celui qui avait en 2007 brutalement réprimé les étudiants quand ceux-ci se manifestèrent dans les rues de Caracas en criant « Libertad ! », en protestation contre les intentions de Chávez de réformer la Constitution. Les forces de l’Ordre publique qui avaient brutalement réprimé ces étudiants étaient supervisées personnellement par Tarek El Aissami, étant lui-même responsable des Relations Intérieures et de la Justice. Aujourd’hui, il est le ministre bicéphale qui contrôle les ministères de l’Intérieur et de la Justice du Venezuela. Ce ministre chaviste n’est âgé que de 30 ans. Il est aussi celui qui fut responsable des valises diplomatiques remplies d’argent (6 millions de $US) destiné à financer les terroristes islamistes à Buenos Aires en 2007.
Réforme du système éducatif au Venezuela faisant appel aux trames islamistes
La trajectoire de Tarek El Assami, qui maintient des liens avec plusieurs groupes terroristes (un exemple parmi tant d’autres dans le monde des interconnexions socialo-communiste-islamistes) est le type classique de dirigeant néo-marxiste qui, avec l’aide de dirigeants politiques totalitaires et corrompus, se fait imposer dans milieu scolaire de manière totalitaire afin de subjuguer les instances éducatives. C’est la trajectoire de Tarek El Assami qui laisse la direction de la Fédération des Centres Universitaires (FCU) pour se convertir en policier du régime chaviste. Ce financier des groupes terroristes et ex-président de la FCU de l'ULA avait été défait en 2002 par Nixon Moreno lors d’élections pour diriger ces deux organisations d’étudiants. Aujourd'hui ce dernier se trouve refugié dans la Nonciature attendant qu'on lui accorde l’asile politique. En référence à l'actuel ministre de l'Intérieur et de Justice, Moreno a déclaré lors de ladite manifestation : « Lui, qui était leader d'Utopie 78, est maintenant chargé de réprimer brutalement les étudiants » qui étaient auparavant ses compagnons d’université, faisant de lui une référence à prendre en considération afin de connaître le cheminement politique de ce membre de l’organisation de l’expansionnisme islamiste en Amérique du Sud.
Cet expansionnisme politique islamiste et néo-marxiste en Amérique du Sud peut se faire de mille manières. Une de ces voies pour réussir à s’imposer au milieu universitaire et ensuite à la société en général, se fait en déclenchant une dynamique de terreur et de concaténation révolutionnaire, telle le début de celle-ci dénoncée par Phil Gunson du journal Miami Herald , quand il écrit au sujet du milieu étudiant radical marxiste au Venezuela : « des 1122 personnes qui vivaient dans les chambres à coucher de l'ULA seulement 387 étaient des étudiants poursuivant des études, et plus de 600 n’avaient aucun rapport avec l’enseignement universitaire, alors que Tarek El-Aissami gardait sous son contrôle politique les résidences d'étudiants ». Avec ces méthodes stalinistes et de répressions policières institutionnalisées, nous savons aujourd’hui comment le régime totalitaire de Hugo Chávez est en train de faire du Venezuela un autre pays bananier et communiste, tel celui des frères Castro transformé en prison, en ruine nationale et devenu un fabricant de misère, où il y a présentement 524 prisonniers politiques.
Relations de El Aissami avec l’islamisme et la Djihâd
L’on a découvert aussi qu’en 2003 Tarek El Aissami et Hugo Cabezas, autre leader d’étudiants radicaux de l'Université des Andes dans la ville de Mérida, avaient été nommés à la tête de la Direction de l'Onidex (un Bureau National d'Identification et d'immigration). La nomination de ces deux leaders radicaux était en fin de compte une logique en raison de leurs connexions avec les mouvements des guerrilleros dans l'Université des Andes (ULA). Avaient surgi des évidences que durant le temps passé dans cet organisme ces deux leaders ont illégalement émis des passeports vénézuéliens et des documents d'identité aux membres du Hezbollah et du Hamas. Maintenant, Tarek El Aissami étant le ministre bicéphale d’Intérieur et Justice peut émettre, avec toute impunité, des visas et des passeports. Ainsi ils réalisent les buts recherchés des présidents de l'Iran et du Venezuela dans leur effort commun visant à radicaliser et créer des réseaux terroristes dans la région afin de faire plier les pays sud-américains qui refusent leurs projets respectifs d’expansionnisme islamiste et de bolivarisme marxiste.
Tarek El Aissami apparaît aussi dans le dossier judiciaire comprenant des déclarations faites devant un Juge de Miami concernant le « cas de valises diplomatiques ». Dans les consultations encore en cours, l’on fait référence à El Aissami, de ses liens avec des groupes islamistes, révélant maintenant que l'argent (6 millions de dollars) qui fût envoyé à la ville de Buenos Aires, n'était pas destiné uniquement à la campagne présidentielle de 2007 de la candidate péroniste Christina Kirchner, puisque la campagne en était à ses derniers jours. De plus, nous savons aujourd’hui que l’argent été destiné à financer les groupes islamistes résidant encore au Buenos Aires. Rappelons qu’avec le consentement ou non des hauts responsables du Gouvernement argentin, ces groupes terroristes ont, le 18 juillet 1994, attenté avec des explosifs à la communauté juive de l'Association Mutuelle Israelite de l'Argentine (AMIA). L’un des ces terroristes impliqué dans cet attentat est le nouveau ministre de la Défense iranien, Ahmad Vahidi, aujourd’hui recherché par Interpol. Le procureur argentin Alberto Nisman révèle que ce ministre désigné par le président iranien Ahmadinejad, est recherché depuis 2007 pour sa présumée implication dans l'attentat de la mutuelle juive AMIA qui a fait 85 morts en 1994 en Argentine(1). Jusqu’à maintenant, seulement quelques complices de cet attentat pro-iranien ont été condamnés devant les tribunaux argentins. Les vrais responsables de ce massacre de personnes innocentes ont sorti de l’Argentine en toute impunité et sont protégés par Téhéran qui est un « allié stratégique » du régime marxiste de Miraflores.
Le progéniteur et modèle de Tarek El Aissami
Le père de Tarek, Carlos, contrôle la représentation vénézuélienne du parti irakien Baath ; son oncle-grand-père Shibli El Aissami a été assistant du Secrétaire général de cette organisation politique à Bagdad durant la dictature de Saddam Hussein. Avant l'invasion de l’Irak par la coalition des forces internationales, Carlos El Aissami avait donné une conférence de presse dans laquelle il s’était décrit comme étant un Taliban et décrivait Osama Bin Laden comme étant « le grand Mujahedeen, le Sheik Osama bin Laden ».

Pour les détracteurs de mes articles et commentaires concernant l’expansionnisme islamiste et le néo-marxisme, cet exposé devrait servir à les faire réfléchir, tout autant qu’à corroborer davantage mes affirmations décrivant ce phénomène, lequel sera pour les prochaines années l’un des grands problèmes sévissant au Québec si l’on n’y remédie pas bientôt.
Jean-Louis Pérez
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1. Pour plus d’information, consulter
tempsreel.nouvelobs.com/...iran/.../le_ministre_de_la_defense_iranien_recherche_par_interpo.html