En entrevue à CBS dimanche, le secrétaire à la Défense des États-Unis, Leon Panetta, a identifié deux «lignes rouges» que l'Iran ne doit pas franchir sans quoi le régime islamiste s'exposera à une riposte militaire. Première ligne rouge: l'Iran ne doit pas se doter de l'arme nucléaire. Deuxième ligne rouge: il ne faut pas que les Iraniens bloquent la circulation de navires dans le détroit d'Ormuz, par où passent 20% des approvisionnements de pétrole de la planète.
Dans le premier cas, une intervention armée serait à notre avis injustifiée et imprudente. Dans le second, au contraire, l'usage de la force s'imposerait mais devrait obtenir au préalable l'appui de la communauté internationale.
Il est évident qu'il n'est pas dans l'intérêt de la paix mondiale que l'Iran se dote de l'arme nucléaire. Hostile aux valeurs occidentales et à l'existence même de l'État d'Israël, le régime des ayatollahs appuie des organisations terroristes partageant les mêmes vues. Si le pays parvenait à développer une capacité atomique, il augmenterait considérablement son influence au Moyen-Orient. De plus, on ne peut exclure que Téhéran fournisse des armes nucléaires à ses alliés terroristes.
C'est pour prévenir un tel scénario que l'ONU a imposé à l'Iran des sanctions économiques de plus en plus sévères. Bien que l'inquiétude occidentale à ce sujet soit parfaitement fondée, une réponse armée serait mal avisée. Les interventions contre l'Afghanistan et l'Irak ont montré que même pour l'armée la plus puissante du monde, toutes les guerres sont horriblement coûteuses en vies, en argent et en effets pervers. La voie des sanctions reste donc la meilleure, surtout si celles-ci obtiennent l'appui de la Chine, principal acheteur du pétrole iranien.
En réaction à l'annonce que l'Union européenne s'apprête à suspendre ses importations de pétrole en provenance de l'Iran, Téhéran a menacé de bloquer le transport maritime dans le détroit d'Ormuz, qui longe ses côtes. Si cette menace était mise à exécution, une crise économique mondiale en résulterait. «Les États-Unis ne toléreront pas que l'Iran bloque le détroit d'Ormuz», a déclaré M. Panetta dimanche.
Dans une telle éventualité, avant d'agir, Washington devrait s'efforcer d'obtenir l'aval du Conseil de sécurité des Nations unies. La crédibilité d'une attaque contre l'Iran, ayant pour seul objectif de rétablir la circulation maritime dans le détroit (et non un changement de régime), en serait considérablement renforcée. Si les Américains ne pouvaient obtenir ce feu vert en raison de l'opposition de la Chine, ils devraient néanmoins pouvoir compter sur l'appui d'une imposante majorité de pays. En effet, la fermeture du détroit, en plus de violer le droit de la mer, constituerait dans les faits une déclaration de guerre contre la communauté internationale.
Attaquer l'Iran?
Géopolitique — Proche-Orient
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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