HAÏFA | Le chef libéral Philippe Couillard comprend les militants solidaires d’avoir refusé de converger avec le Parti québécois en raison, notamment, des blessures laissées par l’épisode de la charte des valeurs.
«Ils n’ont pas voulu les inclure (les péquistes) (rires)», s’est amusé à dire M. Couillard, après avoir discuté avec les journalistes du thème de l’inclusion, après la visite d’une école qui regroupe des enfants juifs et musulmans sous un même toit.
Les membres de Québec solidaire ne sont pas les seuls à avoir encore la charte des valeurs sur le cœur, a dit M. Couillard.
«Il n’y a pas qu’eux. C’est un élément négatif dans l’histoire récente du Québec, cette histoire-là. Je pense que les gens de Québec solidaire, qui ne viennent pas du même spectre politique que nous (les libéraux) –
ils sont très à gauche – vous voyez que également, eux, ils ont des problèmes avec ça.»
Le chef libéral a aussi relevé, après avoir pris connaissance de l’actualité québécoise depuis le Moyen-Orient, que les militants solidaires ont parlé de racisme en s’exprimant à propos du Parti québécois, au cours du weekend.
«Ils ont également parlé d’un autre enjeu : la nécessité de débattre normalement du racisme dans une société», a noté M. Couillard.
Que de «la fumée»
Les différents scénarios d’alliance des partis d’opposition, que ce soit celui avec le Parti québécois rejeté par Québec solidaire ou les autres, ce n’est que «de la fumée», a pesté M. Couillard.
«Tous ces scénarios d’alliance-là, dans le fond c’est de la fumée, parce que d’abord un ça montre une certaine désinvolture par rapport à l’électorat. Comme si l’électorat allait se faire manipuler par des jeux politiques de ce genre-là.»
La convergence PQ-QS étant maintenant écartée, la Coalition avenir Québec de François Legauit, qui a le vent dans les voiles selon les derniers sondages, devient-elle l’ennemi numéro 1 de Philippe Couillard?
«Je n’ai pas d’ennemi, a-t-il rétorqué. Moi, je fais mon plan de gouvernement avec mon équipe puis je vais de l’avant. Puis je ne passe pas plus que dix minutes par jour à penser à mes adversaires politiques.»
Les deux pieds dans la Méditerranée
Le programme de cette mission économique en Israël et Cisjordanie est très chargé. Entre deux activités, pendant que les autres terminent leur diner, la ministre de l’Économie et de l’Innovation, Dominique Anglade, a tout de même trouvé le temps d’aller se mettre les deux pieds dans la Méditerranée, sur une magnifique plage d’Haïfa.
Même si ce ne fut qu’un court moment, l’expérience, par cette chaude journée, s’est manifestement avérée satisfaisante, selon ce qu’il a été possible de voir. Le seul problème, pour la ministre, fut ensuite d’avoir à enlever le sable collé sur ses pieds avant de renfiler ses souliers...
Couillard «superstar»
Le premier ministre Philippe Couillard a eu droit à son moment «superstar» en visitant l’école Hand in Hand, où des enfants de confessions juive et musulmane étudient ensemble dans les mêmes classes.
Sans surprise, les élèves de l’institution située à Wadi Ara, dans les environs de Tel Aviv, étaient très excités par la présence d’un chef d’état étranger. Dans les classes, ils en ont profité pour lui démontrer leurs connaissances et lui chanter une chanson.
À l’extérieur, les petits qui courraient dans toutes les directions se sont regroupé autour de lui le temps d’une courte vidéo sur les réseaux sociaux, à la fin de laquelle il s’est fait demander des autographes. «Attendez, attendez», a-t-il dit en anglais aux enfants qui lui tendaient papiers et crayons tous en même temps.
Autre anecdote: quand on dit qu'Israël est un pays de contrastes, un champ de tir militaire est situé tout juste à côté de l'école Hand in Hand. Entre deux cris d'enfants, on pouvait entendre, au loin, les militaires s'exercer sur les cibles.
Le premier ministre a également annoncé l’octroi d’une somme de 5000 $ à la Fondation du Rabbin Perton pour le transfert du savoir-faire pédagogique québécois aux enseignants des écoles Hand in Hand.
«On est dans une école avec des enfants juifs et arabes qui étudient ensemble, deux langues compliquées, différentes, pour ne pas parler du contexte en général. C’est un exemple de cohabitation fascinant et encourageant», a commenté l’adjoint parlementaire du ministre de l’Éducation, David Birnbaum, qui participe à la mission.
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