La très grande majorité des députés fédéraux, soit 266, se sont prononcés en faveur du maintien de la prière qui ouvre chaque jour les séances de la Chambre des communes.
La motion du Bloc québécois, suggérant d’y mettre un terme, a été rejetée par les libéraux et les conservateurs..«Le Canada s’affirme donc en pays religieux, comme pays monarchiste, valeurs auxquelles les Québécois de toute évidence ne s’identifient pas», a déclaré le chef bloquiste Yves-François Blanchet, quelques instants après le vote.
Pour les intéressés, voici le libellé de cette prière: «Dieu tout-puissant, nous te remercions des nombreuses grâces que tu as accordées au Canada et à ses citoyens, dont la liberté, les possibilités d’épanouissement et la paix. Nous te prions pour notre Souveraine, la Reine Elizabeth, et le (la) Gouverneur(e) général(e). Guide-nous dans nos délibérations à titre de députés et aide-nous à bien prendre conscience de nos devoirs et responsabilités. Accorde-nous la sagesse, les connaissances et la compréhension qui nous permettront de préserver les faveurs dont jouit notre pays afin que tous puissent en profiter, ainsi que de faire de bonnes lois et prendre de sages décisions. Amen.»
À partir du moment où, dans une société laïque, la religion et l’État doivent faire «chambre à part», on peut tout au moins conclure que les bottines ne suivent pas les babines… Ainsi soit-il!
Projet de loi sur la liberté universitaire
Le projet de loi 32 sur la liberté universitaire présenté dans la foulée de la Commission scientifique et technique indépendante sur la reconnaissance de la liberté académique dans le milieu universitaire, présidée par Alexandre Cloutier, a reçu un accueil plutôt froid à l’Assemblée nationale.
Parmi les volets qui attirent les critiques eu égard au projet de loi 32 de la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, ressort l’article 6 de la loi qui ouvre la voie à une intervention directe de la ministre pour forcer des établissements à se conformer à sa propre vision de la liberté universitaire, un article qui menace l’autonomie des universités contre laquelle les recteurs n’acceptent aucune concession.
Pour des raisons évidentes, je ne peux que souscrire à cette doléance des recteurs qui fait ressortir, à mon sens, un paradoxe frappant. En effet, comment une loi sur la «liberté» universitaire peut-elle décemment ouvrir la porte a toute intervention de la ministre sans menacer l’«autonomie» des universités?
Par ailleurs, au-delà de toutes ces critiques, je suis d’avis que le gouvernement et les université se doivent de demeurer dans leur champ de compétence respective et, qu’en ce sens, la ministre de l’Enseignement supérieur n’a pas à poser ses «grosses pattes» en créant une loi qui viendrait encadrer indûment la liberté universitaire.
Henri Marineau, Québec
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