François Legault fait "le paon" devant la gouverneure générale

Cafouillis de Mary Simon en français

André Arthur, le père de la radio poubelle à Québec

Tribune libre



On se rappellera que la gouverneure générale du Canada, Mary Simon, avait déclenché une lever de boucliers lors de sa nomination en juillet 2021 à ce poste de cheffe de l'État et représentante de la reine, parce qu'elle ne parlait pas l’une des deux langues officielles du Canada, soit le français. À la suite de cette position pour le moins gênante, elle s’était officiellement engagée à se mettre à l’apprentissage de la langue de Molière.

Or, au lendemain de sa récente rencontre officielle avec la gouverneure générale, le premier ministre François Legault affirme qu'elle a «encore du travail à faire» dans son apprentissage du français. Un constat qui n’a pas empêché le premier ministre d’accueillir Mme Simon avec les grand honneurs, tout en sachant pertinemment que la Coalition avenir Québec (CAQ) réclame officiellement l'abolition du poste de représentant de la reine au Canada et au Québec.

À cet effet, François Legault, aux questions des journalistes sur son intention de réclamer l’abolition du poste de gouverneur général, leur a servi la réponse «toute faite» lorsqu’il est placé devant une situation problématique, à savoir que « ce n'est pas une priorité des Québécois.» comme il le fait régulièrement, notamment récemment sur la réforme du mode de scrutin. On pourrait aussi présumer sans se tromper qu’il servirait la même réponse en conférence de presse eu égard à son intention d’abolir le poste de lieutenant-gouverneur au Québec.

En bref, cette entourloupette de M. Legault pourrait facilement s’expliquer par le contexte pré-campagne électorale pendant laquelle il serait fort mal à propos de vexer son électorat anglophone… Bienvenue dans la petite politicaillerie électoraliste de bas étage!

André Arthur, le père de la radio poubelle à Québec

Parlez de moi en bien ou en mal, l’important, c’est que vous en parliez. Tel pourrait être le modus vivendi poursuivi par André Arthur tout au cours de sa carrière radiophonique.Et, il ne manquait pas une occasion d’attaquer sa proie avec tous les qualificatifs qui lui passaient dans l’esprit, des plus offensants aux plus avilissants.

Et pourtant, le «morning man» avait la cote. La grande majorité des Québécois étaient branchés à tous les matins à la station où Arthur donnait son show matinal. Les lignes ouvertes ne dérougissaient pas. On y a même entendu souvent Arthur dénigrer son interlocuteur qui revenait sur la ligne le lendemain matin.

André Arthur était un communicateur hors pair et ses ses sujets privilégiés réussissaient à rejoindre l’intérêt de ses auditeurs qui, pour la plupart se reconnaissaient dans son argumentaire. Ses auditeurs l’adulaient. À leurs yeux, ils disaient tout haut ce que plusieurs pensaient sans le dire. En bref, il avait son franc parler et ses auditeurs en raffolaient. Ce n’est pas pour rien qu’Arthur a été si souvent poursuivi en diffamation, mais toujours, il refaisait surface et reconquérait sans difficulté son auditoire assidue.

Si la ville de Québec a obtenu la mention peu enviable de la capitale de la radio poubelle, c’est en grande partie à cause d’André Arthur qui a contribué sans contredit à créer ce type de radio dans la «vieille capitale» de l’époque. Pour André Arthur, l’important, c’était de dire ce qu’il avait à dire à ses «amis» auditeurs sans coup férir. En l’identifiant au «père de la radio poubelle» à Québec, il aura laissé un legs peu reluisant au monde journalistique!


Henri Marineau. Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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